Une rencontre sécuritaire s'est tenue à huis clos à Bamako, les mercredi et jeudi derniers. Les représentants du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) ainsi que de l'Union européenne, la Suisse, l'Espagne et l'Australie, se sont retrouvés dans la capitale malienne. De même, de nombreux pays de la région (Burkina Faso, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria et Sénégal) ont été invités à y prendre part, pour officiellement « étudier les moyens de renforcer la lutte contre Al Qaîda au Maghreb islamique dans le Sahel ». Rien n'a filtré pour le moment sur les résolutions ou les recommandations sorties de ce conclave peu ordinaire. Une question se pose. Pourquoi cette rencontre à Bamako à ce moment précis ? Il convient de faire un rappel des faits. AQMI a enlevé dans la nuit du 15 au 16 septembre à Arlit, au Niger, 7 personnes (cinq Français, un Malgache et un Togolais), et les détient toujours prisonniers. Quelques jours plus tard, le 26 septembre, le comité d'état-major opérationnel conjoint (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) s'est réuni à Tamanrasset, suivi quelques jours plus tôt de la mise en place du Centre de renseignement sur le Sahel (CRS), basé à Alger. C'est dire que les structures de lutte contre le terrorisme au Sahel, dans un cadre régional, se mettent progressivement en place pour combattre efficacement le phénomène. L'enlèvement des 5 ressortissants français et des deux africains tombent à point nommé pour la France qui cherche à mettre pied dans la région pour des raisons autres que sécuritaires. Le contrôle de cet ensemble sahélo-saharien est au cœur des préoccupations de Paris et de ses alliés depuis déjà quelques années. Et l'activisme de l'Aqmi n'est pas le souci premier des responsables politiques français mais un prétexte pour légitimer le discours sécuritaire occidental. Paris, manœuvre en coulisses pour imposer le Maroc, pour sous traiter ses positions au sein du commandement régional mis en place en août 2009 à Tamanrasset (Algérie) et du Centre de renseignement régional mis en place récemment à Alger. Sur le terrain, Paris a déjà déployé un important dispositif de surveillance et des forces au Niger et au Burkina Faso, et peut bénéficier de l'appui de la Mauritanie qui a obtenu déjà une aide logistique française. La gestion du dossier des otages est pilotée directement par l'Elysée qui feint d'oublier les efforts faits par Alger pour combattre le terrorisme. Il convient aussi de rappeler que la France a exercé une pression sur le Mali pour libérer Pierre Camatte, qui s'est avéré être un agent de la DGSE (contre espionnage français), contre le paiement d'une rançon et la libération de quatre activistes islamistes du GSPC et pas des moindres. La France traîne la patte pour mettre en application l'interdiction et la criminalisation de paiement de rançons dans le cadre de la prise d'otages, sur initiative de l'Algérie, Il s'agit ni plus ni moins que d'une forme de concession de la part du gouvernement français et autres gouvernements occidentaux qui ont utilisé ce procédé pour libérer leurs ressortissants détenus en otage par l'Aqmi. Il s'agit-là d'une sorte de financement du terrorisme qui vise en premier l'Algérie et les pays du Sahel. Ceci dit, la France est mal placée pour vendre sa stratégie visant à combattre le terrorisme au Sahel. Ce qu'ont bien compris les Américains qui, à plusieurs reprises, ont affirmé par la voix du coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d'Etat américain, Daniel Benjamin que les pays concernés (du Sahel) ont suffisamment de capacités pour faire face au phénomène du terrorisme, affirmant que les Etats-Unis n'ont aucune intention de déployer des troupes dans la région (du Sahel). Tout au plus, le responsable américain a affiché la volonté de son pays à fournir toute l'aide et l'assistance voulue aux pays de la région du Sahel pour faire face au terrorisme, considérant l'Algérie comme un pays « leader » et un partenaire « incontournable » dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Et pour preuve, le responsable US, dans une déclaration à la presse, a considéré que l'Algérie a eu raison de ne pas participer à la rencontre de Bamako. Une rencontre sécuritaire s'est tenue à huis clos à Bamako, les mercredi et jeudi derniers. Les représentants du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) ainsi que de l'Union européenne, la Suisse, l'Espagne et l'Australie, se sont retrouvés dans la capitale malienne. De même, de nombreux pays de la région (Burkina Faso, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria et Sénégal) ont été invités à y prendre part, pour officiellement « étudier les moyens de renforcer la lutte contre Al Qaîda au Maghreb islamique dans le Sahel ». Rien n'a filtré pour le moment sur les résolutions ou les recommandations sorties de ce conclave peu ordinaire. Une question se pose. Pourquoi cette rencontre à Bamako à ce moment précis ? Il convient de faire un rappel des faits. AQMI a enlevé dans la nuit du 15 au 16 septembre à Arlit, au Niger, 7 personnes (cinq Français, un Malgache et un Togolais), et les détient toujours prisonniers. Quelques jours plus tard, le 26 septembre, le comité d'état-major opérationnel conjoint (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) s'est réuni à Tamanrasset, suivi quelques jours plus tôt de la mise en place du Centre de renseignement sur le Sahel (CRS), basé à Alger. C'est dire que les structures de lutte contre le terrorisme au Sahel, dans un cadre régional, se mettent progressivement en place pour combattre efficacement le phénomène. L'enlèvement des 5 ressortissants français et des deux africains tombent à point nommé pour la France qui cherche à mettre pied dans la région pour des raisons autres que sécuritaires. Le contrôle de cet ensemble sahélo-saharien est au cœur des préoccupations de Paris et de ses alliés depuis déjà quelques années. Et l'activisme de l'Aqmi n'est pas le souci premier des responsables politiques français mais un prétexte pour légitimer le discours sécuritaire occidental. Paris, manœuvre en coulisses pour imposer le Maroc, pour sous traiter ses positions au sein du commandement régional mis en place en août 2009 à Tamanrasset (Algérie) et du Centre de renseignement régional mis en place récemment à Alger. Sur le terrain, Paris a déjà déployé un important dispositif de surveillance et des forces au Niger et au Burkina Faso, et peut bénéficier de l'appui de la Mauritanie qui a obtenu déjà une aide logistique française. La gestion du dossier des otages est pilotée directement par l'Elysée qui feint d'oublier les efforts faits par Alger pour combattre le terrorisme. Il convient aussi de rappeler que la France a exercé une pression sur le Mali pour libérer Pierre Camatte, qui s'est avéré être un agent de la DGSE (contre espionnage français), contre le paiement d'une rançon et la libération de quatre activistes islamistes du GSPC et pas des moindres. La France traîne la patte pour mettre en application l'interdiction et la criminalisation de paiement de rançons dans le cadre de la prise d'otages, sur initiative de l'Algérie, Il s'agit ni plus ni moins que d'une forme de concession de la part du gouvernement français et autres gouvernements occidentaux qui ont utilisé ce procédé pour libérer leurs ressortissants détenus en otage par l'Aqmi. Il s'agit-là d'une sorte de financement du terrorisme qui vise en premier l'Algérie et les pays du Sahel. Ceci dit, la France est mal placée pour vendre sa stratégie visant à combattre le terrorisme au Sahel. Ce qu'ont bien compris les Américains qui, à plusieurs reprises, ont affirmé par la voix du coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d'Etat américain, Daniel Benjamin que les pays concernés (du Sahel) ont suffisamment de capacités pour faire face au phénomène du terrorisme, affirmant que les Etats-Unis n'ont aucune intention de déployer des troupes dans la région (du Sahel). Tout au plus, le responsable américain a affiché la volonté de son pays à fournir toute l'aide et l'assistance voulue aux pays de la région du Sahel pour faire face au terrorisme, considérant l'Algérie comme un pays « leader » et un partenaire « incontournable » dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Et pour preuve, le responsable US, dans une déclaration à la presse, a considéré que l'Algérie a eu raison de ne pas participer à la rencontre de Bamako.