Tendinites des épaules, syndrome du canal carpien, maladies du coude… Une épidémie silencieuse frappe les articulations. Les troubles musculo-squelettiques représentent le premier problème de santé au travail.. Tendinites des épaules, syndrome du canal carpien, maladies du coude… Une épidémie silencieuse frappe les articulations. Les troubles musculo-squelettiques représentent le premier problème de santé au travail.. L'explosion des troubles musculo-squelettiques, plus connus sous l'abréviation TMS, devient une des questions les plus préoccupantes en santé du travail. Réunis le 15 novembre 2005 au ministère de la Santé, des experts plaident pour une meilleure prévention de ces maladies. Un phénomène en explosion Sous le terme générique de "TMS" se cachent une quinzaine de maladies reconnues comme des maladies professionnelles. Mais la définition même de ces troubles reste malaisée tant elle est vaste et recouvre des affections de l'épaule, du coude, du poignet, de la main et des doigts, mais aussi du genou, de la cheville et du pied. Malgré cela, leur explosion depuis les dernières décennies dans tous les pays industrialisés est aujourd'hui une certitude. Ce sont plus particulièrement les atteintes des membres supérieurs qui ont augmenté, rien ne prouve, en effet, que les lombalgies sont plus fréquentes aujourd'hui. Actuellement, les TMS du membre supérieur représentent deux tiers du total des maladies professionnelles. Les tendinites de l'épaule sont les plus fréquentes devant le syndrome du canal carpien et l'épicondylite (causant des douleurs au niveau du coude). Enfin, la fréquence des TMS augmente avec l'âge et les secteurs d'activité les plus touchés sont les secteurs industriels (automobile, agroalimentaire…), l'agriculture et l'administration. Les ouvriers non qualifiés sont les plus touchés. Outre des origines mécaniques, des facteurs psycho-sociaux comme une fragilité psychologique ou un isolement social pourraient contribuer à pérenniser ces troubles. Des chiffres qui témoignent de l'ampleur du phénomène, d'autant plus que les auteurs de ces études insistent sur leur sous-déclarations. Trop peu de médecins déclarent encore les maladies à caractère professionnel… Une nécessaire amélioration des conditions de travail. Pourquoi assiste-t-on à une explosion des TMS ? Plus qu'une meilleure déclaration de ces maladies, l'origine de ce phénomène est avant tout liée à une dégradation des conditions de travail avec une augmentation des rythmes de travail, de la pression, du travail segmenté (impliquant des tâches répétitives) face à cette situation délétère, les auteurs estiment qu'il est urgent de "mettre en place une politique de prévention précoce des TMS dans les entreprises pour réduire l'exposition au risque, mais aussi de constituer des réseaux pluridisciplinaires de prévention afin d'améliorer la prise en charge médico-psychosociale pour garantir le maintien et/ou le retour au travail des salariés souffrant de TMS". Une telle démarche nécessite "une approche globale de la prévention des TMS dans les entreprises et nécessite une forte mobilisation de l'ensemble des acteurs de la prévention des risques professionnels (entreprises, partenaires sociaux, pouvoirs publics)". L'explosion des troubles musculo-squelettiques, plus connus sous l'abréviation TMS, devient une des questions les plus préoccupantes en santé du travail. Réunis le 15 novembre 2005 au ministère de la Santé, des experts plaident pour une meilleure prévention de ces maladies. Un phénomène en explosion Sous le terme générique de "TMS" se cachent une quinzaine de maladies reconnues comme des maladies professionnelles. Mais la définition même de ces troubles reste malaisée tant elle est vaste et recouvre des affections de l'épaule, du coude, du poignet, de la main et des doigts, mais aussi du genou, de la cheville et du pied. Malgré cela, leur explosion depuis les dernières décennies dans tous les pays industrialisés est aujourd'hui une certitude. Ce sont plus particulièrement les atteintes des membres supérieurs qui ont augmenté, rien ne prouve, en effet, que les lombalgies sont plus fréquentes aujourd'hui. Actuellement, les TMS du membre supérieur représentent deux tiers du total des maladies professionnelles. Les tendinites de l'épaule sont les plus fréquentes devant le syndrome du canal carpien et l'épicondylite (causant des douleurs au niveau du coude). Enfin, la fréquence des TMS augmente avec l'âge et les secteurs d'activité les plus touchés sont les secteurs industriels (automobile, agroalimentaire…), l'agriculture et l'administration. Les ouvriers non qualifiés sont les plus touchés. Outre des origines mécaniques, des facteurs psycho-sociaux comme une fragilité psychologique ou un isolement social pourraient contribuer à pérenniser ces troubles. Des chiffres qui témoignent de l'ampleur du phénomène, d'autant plus que les auteurs de ces études insistent sur leur sous-déclarations. Trop peu de médecins déclarent encore les maladies à caractère professionnel… Une nécessaire amélioration des conditions de travail. Pourquoi assiste-t-on à une explosion des TMS ? Plus qu'une meilleure déclaration de ces maladies, l'origine de ce phénomène est avant tout liée à une dégradation des conditions de travail avec une augmentation des rythmes de travail, de la pression, du travail segmenté (impliquant des tâches répétitives) face à cette situation délétère, les auteurs estiment qu'il est urgent de "mettre en place une politique de prévention précoce des TMS dans les entreprises pour réduire l'exposition au risque, mais aussi de constituer des réseaux pluridisciplinaires de prévention afin d'améliorer la prise en charge médico-psychosociale pour garantir le maintien et/ou le retour au travail des salariés souffrant de TMS". Une telle démarche nécessite "une approche globale de la prévention des TMS dans les entreprises et nécessite une forte mobilisation de l'ensemble des acteurs de la prévention des risques professionnels (entreprises, partenaires sociaux, pouvoirs publics)".