Laurent Gbagbo a réaffirmé, mardi soir, qu'il était le "président" de la Côte d'Ivoire, mais s'est dit prêt à discuter avec son rival Alassane Ouattara et la communauté internationale qui le soutient. A priori, rien de neuf en Côte d'Ivoire, malgré la cinquantaine de morts dans des affrontements. "Je suis le président de la République de Côte d'Ivoire", a clamé Laurent Gbagbo dans son premier discours depuis son investiture le 4 décembre, diffusé sur la radio-télévision d'Etat RTI, rapporte le journal l'Express. Sous très forte pression de la communauté internationale qui réclame sans relâche son départ depuis la présidentielle controversée du 28 novembre, il a accusé le camp Ouattara et ses nombreux soutiens extérieurs de lui "faire la guerre". "Je ne veux pas que le sang d'un seul Ivoirien soit versé. Je ne veux pas d'une guerre en Côte d'Ivoire qui peut s'étendre aux pays voisins ou les affaiblir", a cependant affirmé Gbagbo. Ainsi, une nouveauté, Laurent Gbagbo s'est dit disposé à "accueillir un comité d'évaluation sur la crise post-électorale" qui "aura pour mission d'analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise". Ce comité serait "dirigé par un représentant de l'Union africaine" et comprendrait des représentants de l'ONU, de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie, de la Ligue arabe et de la Chine ainsi que "des Ivoiriens de bonne volonté". En signe de détente avant Noël, l'armée loyale au président sortant a annoncé dans la foulée la levée, dès ce mardi, du couvre-feu nocturne instauré à la veille du scrutin. Plus tôt, le gouvernement Ouattara, dirigé par le chef des FN, Guillaume Soro, avait montré qu'il n'entendait pas céder, appelant le peuple à "la désobéissance" au gouvernement "factice" de Gbagbo. La Côte d'Ivoire "vit la pire des escalades dans la barbarie d'un clan, d'un régime fini, contre les populations civiles démunies et désarmées", selon Soro. La Cédéao a annoncé la tenue d'un sommet extraordinaire sur la situation en Côte d'Ivoire vendredi à Abuja. Lors d'un précédent sommet début décembre, elle avait suspendu le pays et demandé à Gbagbo de partir. Washington a imposé un premier train de sanctions contre Gbagbo en lui interdisant, ainsi qu'à plusieurs dizaines de ses proches, de se rendre aux Etats-Unis. L'Union européenne avait auparavant décidé de lui infliger la même sanction, ainsi qu'à ses deux épouses et 16 autres proches. Le camp Gbagbo s'est moqué de sanctions qui font "sourire", de même qu'il n'entend pas revenir sur sa demande de retrait de Côte d'Ivoire de la mission de l'ONU, l'Onuci, dont le mandat a été prolongé de six mois par le Conseil de sécurité, ainsi que de la force française Licorne. Laurent Gbagbo a réaffirmé, mardi soir, qu'il était le "président" de la Côte d'Ivoire, mais s'est dit prêt à discuter avec son rival Alassane Ouattara et la communauté internationale qui le soutient. A priori, rien de neuf en Côte d'Ivoire, malgré la cinquantaine de morts dans des affrontements. "Je suis le président de la République de Côte d'Ivoire", a clamé Laurent Gbagbo dans son premier discours depuis son investiture le 4 décembre, diffusé sur la radio-télévision d'Etat RTI, rapporte le journal l'Express. Sous très forte pression de la communauté internationale qui réclame sans relâche son départ depuis la présidentielle controversée du 28 novembre, il a accusé le camp Ouattara et ses nombreux soutiens extérieurs de lui "faire la guerre". "Je ne veux pas que le sang d'un seul Ivoirien soit versé. Je ne veux pas d'une guerre en Côte d'Ivoire qui peut s'étendre aux pays voisins ou les affaiblir", a cependant affirmé Gbagbo. Ainsi, une nouveauté, Laurent Gbagbo s'est dit disposé à "accueillir un comité d'évaluation sur la crise post-électorale" qui "aura pour mission d'analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise". Ce comité serait "dirigé par un représentant de l'Union africaine" et comprendrait des représentants de l'ONU, de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie, de la Ligue arabe et de la Chine ainsi que "des Ivoiriens de bonne volonté". En signe de détente avant Noël, l'armée loyale au président sortant a annoncé dans la foulée la levée, dès ce mardi, du couvre-feu nocturne instauré à la veille du scrutin. Plus tôt, le gouvernement Ouattara, dirigé par le chef des FN, Guillaume Soro, avait montré qu'il n'entendait pas céder, appelant le peuple à "la désobéissance" au gouvernement "factice" de Gbagbo. La Côte d'Ivoire "vit la pire des escalades dans la barbarie d'un clan, d'un régime fini, contre les populations civiles démunies et désarmées", selon Soro. La Cédéao a annoncé la tenue d'un sommet extraordinaire sur la situation en Côte d'Ivoire vendredi à Abuja. Lors d'un précédent sommet début décembre, elle avait suspendu le pays et demandé à Gbagbo de partir. Washington a imposé un premier train de sanctions contre Gbagbo en lui interdisant, ainsi qu'à plusieurs dizaines de ses proches, de se rendre aux Etats-Unis. L'Union européenne avait auparavant décidé de lui infliger la même sanction, ainsi qu'à ses deux épouses et 16 autres proches. Le camp Gbagbo s'est moqué de sanctions qui font "sourire", de même qu'il n'entend pas revenir sur sa demande de retrait de Côte d'Ivoire de la mission de l'ONU, l'Onuci, dont le mandat a été prolongé de six mois par le Conseil de sécurité, ainsi que de la force française Licorne.