Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, de nombreux transformateurs de lait en poudre ont souscrit au nouveau dispositif qui va être mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural par le biais de l'Office interprofessionnel du lait (ONIL). Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, de nombreux transformateurs de lait en poudre ont souscrit au nouveau dispositif qui va être mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural par le biais de l'Office interprofessionnel du lait (ONIL). Parmi eux, la laiterie Waniss. « Nous avons signé, hier, la convention avec l'ONIL », nous a indiqué Mourad Bousekrini, directeur de la laiterie privée, Waniss de Ain-Defla. Que dit le cahier des charges sur lequel est basée la convention qui lie désormais les deux partenaires ? Dans les faits, il existe deux sortes de contrats dans le cadre du dispositif devant lier les laitiers à leur office. Le premier contrat porte sur l'acquisition par les laiteries d'une quantité de poudre de lait subventionnée en contrepartie d'un engagement pour le transformer dans les conditions d'hygiène requises, le mettre à la disposition des citoyens aux normes réglementaires et au prix de 25DA, dans une aire d'intervention définie à travers un réseau de distribution consolidé. Quant au second contrat, il consiste en l'engagement de la laiterie à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet. En contrepartie, la laiterie bénéficiera de la prime d'intégration de 4 DA et, si elle renonce à la poudre de lait importée et n'utilise que le lait cru, verra sa prime d'intégration passer à 6 DA le litre de lait intégré. Le premier responsable de la laiterie Waniss se dit « très déçu », par les premiers signes avant coureurs de ce qui sera la suite du nouveau dispositif dont il aura à suivre à la lettre les termes. Et pour cause, une surprise l'attendait au siège de l'ONIL. Son quota mensuel en lait en poudre a été réduit d'une bonne dizaine de tonnes. « Le quota qui nous était alloué mensuellement, 140 tonnes, a été revu à la baisse. Il est passé de 140 T à 130 T », a-t-il déploré, avançant qu'il a déposé un recours auprès de la DCP (Direction du commerce et des prix) de sa wilaya. Déçu, il l'est aussi et pour cause, l'ONIL n'a pas tenu ses engagements en le privant de 18 tonnes de poudre de lait qu'il a déjà payé. « Depuis le 26 décembre dernier, je n'ai reçu aucun gramme de poudre de lait », s'est-il alarmé, soulignant qu' « aujourd'hui, les 46 ouvriers de l'entreprise sont au chômage technique ». Et, il risque de durer, selon lui, en raison, explique-t-il « des lenteurs de l'ONIL à satisfaire les besoins des producteurs de lait ». Il n'a maintenu son activité ces derniers jours que grâce à l'apport de la poudre de lait qu'il a achetée au prix coûtant auprès des opérateurs privés. Chose qui a grevé sa trésorerie, mis à mal son entreprise et posé le problème de sa survie. Les consommateurs des wilayas de Ain Defla, Relizane, Tissemsilt, Chlef et Médéa, rayon d'action de la laiterie Waniss, vont faire les frais de cette situation. A partir d'aujourd'hui, (hier, NDLR) « le sachet de lait va disparaître des étals des épiciers », a-t-il averti, pronostiquant, « une pénurie » qui va s'installer dans la durée. Manque de lait en poudre subventionné, laiterie et travailleurs réduits au chômage technique forcé et personne ne peut prédire l'avenir de la filière et même l'encouragement des pouvoirs publics à travers les avantages qu'ils accordent aux laiteries qui s'engagent à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet n'aura aucun effet sur la crise du lait en sachet. Le propriétaire de la laiterie Waniss n'avance pas des paroles en l'air ou par dépit. Producteurs de lait en sachet, mais aussi éleveurs de vaches laitières (230 vaches), Mourad Bousekrini estime que la collecte de lait cru, telle que voulue et préconisée par le ministère de l'Agriculture, ne fera pas long feu. « Pensez-vous que le consommateur va laisser le lait en sachet à 25 DA pour se rabattre sur le lait cru pasteurisé qui sera à 40 ou 50 DA le litre en ces temps de vaches maigres ?», questionne-t-il. « Le lait à 25 DA sera le tombeau du lait cru », dit-il convaincu de ce qu'il avance. Le propriétaire de la laiterie Waniss entrevoit une sortie de tunnel et recommande d'opter pour une autre démarche pour sortir de la crise cyclique du lait en sachet. La solution du problème, selon lui, est dans « la libération des prix » de ce produit sensible. Une solution qui n'est aucunement à l'ordre du jour des pouvoirs publics en raison des risques sociaux qu'elle peut provoquer. Parmi eux, la laiterie Waniss. « Nous avons signé, hier, la convention avec l'ONIL », nous a indiqué Mourad Bousekrini, directeur de la laiterie privée, Waniss de Ain-Defla. Que dit le cahier des charges sur lequel est basée la convention qui lie désormais les deux partenaires ? Dans les faits, il existe deux sortes de contrats dans le cadre du dispositif devant lier les laitiers à leur office. Le premier contrat porte sur l'acquisition par les laiteries d'une quantité de poudre de lait subventionnée en contrepartie d'un engagement pour le transformer dans les conditions d'hygiène requises, le mettre à la disposition des citoyens aux normes réglementaires et au prix de 25DA, dans une aire d'intervention définie à travers un réseau de distribution consolidé. Quant au second contrat, il consiste en l'engagement de la laiterie à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet. En contrepartie, la laiterie bénéficiera de la prime d'intégration de 4 DA et, si elle renonce à la poudre de lait importée et n'utilise que le lait cru, verra sa prime d'intégration passer à 6 DA le litre de lait intégré. Le premier responsable de la laiterie Waniss se dit « très déçu », par les premiers signes avant coureurs de ce qui sera la suite du nouveau dispositif dont il aura à suivre à la lettre les termes. Et pour cause, une surprise l'attendait au siège de l'ONIL. Son quota mensuel en lait en poudre a été réduit d'une bonne dizaine de tonnes. « Le quota qui nous était alloué mensuellement, 140 tonnes, a été revu à la baisse. Il est passé de 140 T à 130 T », a-t-il déploré, avançant qu'il a déposé un recours auprès de la DCP (Direction du commerce et des prix) de sa wilaya. Déçu, il l'est aussi et pour cause, l'ONIL n'a pas tenu ses engagements en le privant de 18 tonnes de poudre de lait qu'il a déjà payé. « Depuis le 26 décembre dernier, je n'ai reçu aucun gramme de poudre de lait », s'est-il alarmé, soulignant qu' « aujourd'hui, les 46 ouvriers de l'entreprise sont au chômage technique ». Et, il risque de durer, selon lui, en raison, explique-t-il « des lenteurs de l'ONIL à satisfaire les besoins des producteurs de lait ». Il n'a maintenu son activité ces derniers jours que grâce à l'apport de la poudre de lait qu'il a achetée au prix coûtant auprès des opérateurs privés. Chose qui a grevé sa trésorerie, mis à mal son entreprise et posé le problème de sa survie. Les consommateurs des wilayas de Ain Defla, Relizane, Tissemsilt, Chlef et Médéa, rayon d'action de la laiterie Waniss, vont faire les frais de cette situation. A partir d'aujourd'hui, (hier, NDLR) « le sachet de lait va disparaître des étals des épiciers », a-t-il averti, pronostiquant, « une pénurie » qui va s'installer dans la durée. Manque de lait en poudre subventionné, laiterie et travailleurs réduits au chômage technique forcé et personne ne peut prédire l'avenir de la filière et même l'encouragement des pouvoirs publics à travers les avantages qu'ils accordent aux laiteries qui s'engagent à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet n'aura aucun effet sur la crise du lait en sachet. Le propriétaire de la laiterie Waniss n'avance pas des paroles en l'air ou par dépit. Producteurs de lait en sachet, mais aussi éleveurs de vaches laitières (230 vaches), Mourad Bousekrini estime que la collecte de lait cru, telle que voulue et préconisée par le ministère de l'Agriculture, ne fera pas long feu. « Pensez-vous que le consommateur va laisser le lait en sachet à 25 DA pour se rabattre sur le lait cru pasteurisé qui sera à 40 ou 50 DA le litre en ces temps de vaches maigres ?», questionne-t-il. « Le lait à 25 DA sera le tombeau du lait cru », dit-il convaincu de ce qu'il avance. Le propriétaire de la laiterie Waniss entrevoit une sortie de tunnel et recommande d'opter pour une autre démarche pour sortir de la crise cyclique du lait en sachet. La solution du problème, selon lui, est dans « la libération des prix » de ce produit sensible. Une solution qui n'est aucunement à l'ordre du jour des pouvoirs publics en raison des risques sociaux qu'elle peut provoquer.