L'Europe devrait faire du développement de l'Agriculture dans les pays sud-méditerranéens une "priorité" de sa politique régionale, a recommandé, dimanche à Alger, un expert international. «"La question agricole a été marginalisée depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995, mais l'Europe devrait en faire une priorité dans la coopération avec les pays du sud (de la Méditerranée)", a plaidé Sébastien Abis, analyste au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam-France), lors d'une conférence organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), rapporte l'APS. "Axer la coopération euro-méditerranéenne sur les autoroutes en mer et sur les énergies renouvelables c'est bien, mais il faut d'abord prendre en charge des questions aussi stratégiques que l'agriculture et l'alimentation", a-t-il noté en mettant en garde contre les effets que pourrait avoir la flambée des cours des denrées alimentaires sur les pays sud-méditerranéens, en l'absence d'une telle coopération. L'expert a, notamment, reproché à l'Union européenne son "blocage" à l'égard des exportations des produits agricoles en provenance des pays sud-méditerranéens. Le processus de libéralisation du commerce entre l'Europe et la rive Sud "est complètement tronqué, car l'Europe parle d'exonérations douanières en faveur de ces produits, au moment où elle leur construit un bouclier de normes juridiques et sanitaires", s'est-il indigné. Appelant à une orientation du commerce euro-méditerranéen vers les marchés de la région, forte de 450 millions d'habitants, l'expert a fait remarquer que les produits agroalimentaires des pays nord-africains n'étaient pas les bienvenus en France, par exemple. Et d'ironiser "trois quarts des tomates dans les assiettes françaises proviennent de la Hollande et non pas du Maroc".Pour cet expert, la coopération agricole entre les deux rives de la Méditerranée est plus que jamais nécessaire pour faire face à une nouvelle crise alimentaire mondiale, dont les prémices, affirme-t-il, sont déjà apparues. L'Europe devrait faire du développement de l'Agriculture dans les pays sud-méditerranéens une "priorité" de sa politique régionale, a recommandé, dimanche à Alger, un expert international. «"La question agricole a été marginalisée depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995, mais l'Europe devrait en faire une priorité dans la coopération avec les pays du sud (de la Méditerranée)", a plaidé Sébastien Abis, analyste au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam-France), lors d'une conférence organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), rapporte l'APS. "Axer la coopération euro-méditerranéenne sur les autoroutes en mer et sur les énergies renouvelables c'est bien, mais il faut d'abord prendre en charge des questions aussi stratégiques que l'agriculture et l'alimentation", a-t-il noté en mettant en garde contre les effets que pourrait avoir la flambée des cours des denrées alimentaires sur les pays sud-méditerranéens, en l'absence d'une telle coopération. L'expert a, notamment, reproché à l'Union européenne son "blocage" à l'égard des exportations des produits agricoles en provenance des pays sud-méditerranéens. Le processus de libéralisation du commerce entre l'Europe et la rive Sud "est complètement tronqué, car l'Europe parle d'exonérations douanières en faveur de ces produits, au moment où elle leur construit un bouclier de normes juridiques et sanitaires", s'est-il indigné. Appelant à une orientation du commerce euro-méditerranéen vers les marchés de la région, forte de 450 millions d'habitants, l'expert a fait remarquer que les produits agroalimentaires des pays nord-africains n'étaient pas les bienvenus en France, par exemple. Et d'ironiser "trois quarts des tomates dans les assiettes françaises proviennent de la Hollande et non pas du Maroc".Pour cet expert, la coopération agricole entre les deux rives de la Méditerranée est plus que jamais nécessaire pour faire face à une nouvelle crise alimentaire mondiale, dont les prémices, affirme-t-il, sont déjà apparues.