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La montagne accouché d'une souris
Marche non autorisée hier à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 02 - 2011

Ce n'est pas l'important dispositif sécuritaire qui a empêché la manifestation, d'hier à la place du 1er Mai à Alger d'avoir lieu. L'appel lancé par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a trouvé preneur.
Ce n'est pas l'important dispositif sécuritaire qui a empêché la manifestation, d'hier à la place du 1er Mai à Alger d'avoir lieu. L'appel lancé par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a trouvé preneur.
Peu avant 10h du matin, les premiers participants commencent à arriver, par petits groupes. Ils se regroupent, peu à peu, place de la concorde, alors que les éléments des forces anti-émeutes quadrillent tout le périmètre. A vue d'œil, vers 11h, ils sont déjà des centaines de personnes à s'être rassemblées. Sous le regard vigilant des forces de sécurité, les manifestants ont, a-t-on noté, fait le plein de slogans, à commencer par le plus familier d'entre eux, à savoir « pouvoir assassin ».
Certains leaders du mouvement de contestation se sont fait ramasser en plein milieu de la foule. Parmi eux, Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne des droits de l'Homme. Ce dernier est malmené, poussé et pratiquement piétiné par les policiers alors qu'il se trouvait à terre. Une bousculade qui lui a valu de s'évanouir avant de reprendre connaissance par la suite et reprendre sa place dans la foule.
Des dizaines d'arrestations s'en suivent tout au long de la matinée. Députés ou simples citoyens, nulle distinction d'aucun ordre n'est faite. Ils sont arrêtés et conduits en dehors des regroupements de manifestants. Ces mêmes manifestants qui n'ont cessé de répéter des slogans anti-régime. « Y'en a marre de ce pouvoir » ou encore « Dégage Bouteflika », étaient les phrases qui ont retenti tout au long de la journée. Ves la fin de la matinée, une poignée de jeunes se sont infiltrés au milieu de la masse pour court-circuiter la manif, avant de se regrouper en face. Contrairement à la foule qui scandait contre le régime, les jeunes dont l'unique but, a-t-on constaté, était de parasiter le mouvement de protestation qui s'est voulu « pacifique », n'a nullement été dérangé par les forces de l'ordre équipées pour l'occasion de boucliers et de bâtons. A maintes reprises, des engueulades, suivies de quelques affrontements minimes, ont eu lieu entre manifestants pro et anti-régime.
Et pour couronner le tout, des pétards, souvent de grands calibres, ont été jeté, depuis les balcons des immeubles adjacents, pour exploser au milieu de la foule, sans pour autant faire de dégât. Plus de peur que de mal.
Evidemment, les policiers, a-t-on relevé, ne sont pas restés les bras croisés. Ils se sont, en plus de procéder aux arrestations des militants, atteler à arracher les banderoles. Face à toutes ces pratiques, les militants ont, quant même, gardé leur sang froid. « Vous voyez de vous-même, ils tentent par tous les moyens de nous déstabiliser mais vainement », s'est pressé de lancer un des manifestants. Et d'ajouter : « Il s'agit d'une manifestation pacifique et ce n'est pas l'affrontement que nous cherchons ».
Vers le milieu de la journée, dans la foule, l'on pouvait distinguer la tête d'Ali Belhadj, qui a pris part à la manif. Arrêté la veille (vendredi), vraisemblablement, il s'est pressé de se joindre aux rangs de l'opposition.
Toute réflexion faite, la démocratie ce ne sera pas pour demain. A en juger principalement par la manifestation qui a été marquée par « une forte participation de spectateurs ». Ces derniers se sont contentés de condamner la marche du CNCD. « Ils sont fous », ont lancé quelques passants à la « conscience politique » absente. Pour dire, plus de curieux, comme à l'accoutumée. Et pis, « le changement du système », tel que revendiqué par la masse protestante se fera encore attendre.
M. B.
Peu avant 10h du matin, les premiers participants commencent à arriver, par petits groupes. Ils se regroupent, peu à peu, place de la concorde, alors que les éléments des forces anti-émeutes quadrillent tout le périmètre. A vue d'œil, vers 11h, ils sont déjà des centaines de personnes à s'être rassemblées. Sous le regard vigilant des forces de sécurité, les manifestants ont, a-t-on noté, fait le plein de slogans, à commencer par le plus familier d'entre eux, à savoir « pouvoir assassin ».
Certains leaders du mouvement de contestation se sont fait ramasser en plein milieu de la foule. Parmi eux, Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne des droits de l'Homme. Ce dernier est malmené, poussé et pratiquement piétiné par les policiers alors qu'il se trouvait à terre. Une bousculade qui lui a valu de s'évanouir avant de reprendre connaissance par la suite et reprendre sa place dans la foule.
Des dizaines d'arrestations s'en suivent tout au long de la matinée. Députés ou simples citoyens, nulle distinction d'aucun ordre n'est faite. Ils sont arrêtés et conduits en dehors des regroupements de manifestants. Ces mêmes manifestants qui n'ont cessé de répéter des slogans anti-régime. « Y'en a marre de ce pouvoir » ou encore « Dégage Bouteflika », étaient les phrases qui ont retenti tout au long de la journée. Ves la fin de la matinée, une poignée de jeunes se sont infiltrés au milieu de la masse pour court-circuiter la manif, avant de se regrouper en face. Contrairement à la foule qui scandait contre le régime, les jeunes dont l'unique but, a-t-on constaté, était de parasiter le mouvement de protestation qui s'est voulu « pacifique », n'a nullement été dérangé par les forces de l'ordre équipées pour l'occasion de boucliers et de bâtons. A maintes reprises, des engueulades, suivies de quelques affrontements minimes, ont eu lieu entre manifestants pro et anti-régime.
Et pour couronner le tout, des pétards, souvent de grands calibres, ont été jeté, depuis les balcons des immeubles adjacents, pour exploser au milieu de la foule, sans pour autant faire de dégât. Plus de peur que de mal.
Evidemment, les policiers, a-t-on relevé, ne sont pas restés les bras croisés. Ils se sont, en plus de procéder aux arrestations des militants, atteler à arracher les banderoles. Face à toutes ces pratiques, les militants ont, quant même, gardé leur sang froid. « Vous voyez de vous-même, ils tentent par tous les moyens de nous déstabiliser mais vainement », s'est pressé de lancer un des manifestants. Et d'ajouter : « Il s'agit d'une manifestation pacifique et ce n'est pas l'affrontement que nous cherchons ».
Vers le milieu de la journée, dans la foule, l'on pouvait distinguer la tête d'Ali Belhadj, qui a pris part à la manif. Arrêté la veille (vendredi), vraisemblablement, il s'est pressé de se joindre aux rangs de l'opposition.
Toute réflexion faite, la démocratie ce ne sera pas pour demain. A en juger principalement par la manifestation qui a été marquée par « une forte participation de spectateurs ». Ces derniers se sont contentés de condamner la marche du CNCD. « Ils sont fous », ont lancé quelques passants à la « conscience politique » absente. Pour dire, plus de curieux, comme à l'accoutumée. Et pis, « le changement du système », tel que revendiqué par la masse protestante se fera encore attendre.
M. B.


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