Le Premier ministre Rafic Hariri a été assassiné le 14 février 2005 «Regardez ce qu'il se passe dans les autres capitales arabes ! Nous, au Liban, nous faisons le chemin inverse !», s'emporte Karim, jeune partisan du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri, tête de pont du Bloc du 14?mars. En ce 14?février, des Libanais commémorent le 6e anniversaire de l'assassinat du père, Rafic, dans un attentat. Cet assassinat [dans lequel le Hezbollah est soupçonné d'être impliqué] avait provoqué la «révolution du cèdre», au printemps 2005, le retrait des troupes syriennes présentes depuis trente ans et un changement de pouvoir. Changement effacé le 12 janvier dernier quand le Hezbollah et ses alliés ont démissionné du gouvernement, renversant la majorité parlementaire. Virtuellement poussé vers l'opposition, le Bloc du 14 mars négociait depuis trois semaines avec le nouveau Premier ministre, Najib Mikati. Etiqueté «candidat du Hezbollah», Mikati espérait, malgré tout, voir le Bloc du 14 mars participer au prochain gouvernement. La réponse est arrivée aujourd'hui : c'est «nie». Mikati n'ayant pas pu donner d'assurance sur la participation du Liban au Tribunal spécial international (TSL) chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, le Bloc du 14?mars préfère donc se projeter comme force d'opposition. «Quand on m'a demandé de retirer de mon bureau la photo de mon père et celle de la "révolution du cèdre" pour que je puisse rester Premier ministre, j'ai dit non, a scandé Hariri junior devant une foule acquise à sa cause. Nous voulons la vérité, pas le pouvoir. Nous voulons la liberté et de vraies institutions, pas le pouvoir. Le TSL n'est ni américain, ni français, ni israélien contrairement à ce qu'affirme le secrétaire général du Hezbollah. Il ne vise ni un camp ni une communauté. Nous soutiendrons ses conclusions, sans vouloir entrer en confrontation avec les chiites. C'est une question de justice.» La nouvelle majorité parlementaire – organisée autour du Hezbollah et du Courant patriotique libre de Michel Aoun – va maintenant presser Najib Mikati de former un gouvernement monochrome. Autre alternative évoquée par le centriste Mikati : un gouvernement de technocrates chargé d'expédier les affaires courantes. Hariri et ses alliés, eux, ont donné rendez-vous à leurs partisans le 14 mars prochain pour une grande manifestation au centre-ville. Le Premier ministre Rafic Hariri a été assassiné le 14 février 2005 «Regardez ce qu'il se passe dans les autres capitales arabes ! Nous, au Liban, nous faisons le chemin inverse !», s'emporte Karim, jeune partisan du Courant du Futur, le parti de Saad Hariri, tête de pont du Bloc du 14?mars. En ce 14?février, des Libanais commémorent le 6e anniversaire de l'assassinat du père, Rafic, dans un attentat. Cet assassinat [dans lequel le Hezbollah est soupçonné d'être impliqué] avait provoqué la «révolution du cèdre», au printemps 2005, le retrait des troupes syriennes présentes depuis trente ans et un changement de pouvoir. Changement effacé le 12 janvier dernier quand le Hezbollah et ses alliés ont démissionné du gouvernement, renversant la majorité parlementaire. Virtuellement poussé vers l'opposition, le Bloc du 14 mars négociait depuis trois semaines avec le nouveau Premier ministre, Najib Mikati. Etiqueté «candidat du Hezbollah», Mikati espérait, malgré tout, voir le Bloc du 14 mars participer au prochain gouvernement. La réponse est arrivée aujourd'hui : c'est «nie». Mikati n'ayant pas pu donner d'assurance sur la participation du Liban au Tribunal spécial international (TSL) chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, le Bloc du 14?mars préfère donc se projeter comme force d'opposition. «Quand on m'a demandé de retirer de mon bureau la photo de mon père et celle de la "révolution du cèdre" pour que je puisse rester Premier ministre, j'ai dit non, a scandé Hariri junior devant une foule acquise à sa cause. Nous voulons la vérité, pas le pouvoir. Nous voulons la liberté et de vraies institutions, pas le pouvoir. Le TSL n'est ni américain, ni français, ni israélien contrairement à ce qu'affirme le secrétaire général du Hezbollah. Il ne vise ni un camp ni une communauté. Nous soutiendrons ses conclusions, sans vouloir entrer en confrontation avec les chiites. C'est une question de justice.» La nouvelle majorité parlementaire – organisée autour du Hezbollah et du Courant patriotique libre de Michel Aoun – va maintenant presser Najib Mikati de former un gouvernement monochrome. Autre alternative évoquée par le centriste Mikati : un gouvernement de technocrates chargé d'expédier les affaires courantes. Hariri et ses alliés, eux, ont donné rendez-vous à leurs partisans le 14 mars prochain pour une grande manifestation au centre-ville.