Fettouma Ouzzegane, militante de la première heure de la guerre de Libération, n'est plus à présenter. Fettouma, femme de tous les combats, milite jusqu'à l'heure actuelle pour les droits des femmes. Elle voue, malgré le poids des ans, un engagement total et inconditionnel. Un petit bout de femme qui s'est engagée en 1955 dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie alors qu'elle était déjà mariée avec deux enfants en bas âge. Le militantisme chez elle est une affaire de famille, ses aïeux s'étaient déjà soulevés contre le pouvoir colonial de l'époque sous la bannière de cheikh Belhadad en 1873, ses grands-parents et parents ont suivi le même chemin. Il ne pouvait en être autrement d'autant que la maman de Fettouma - femme libérée pour l'époque - l'encouragea dans cette voie. Privée d'adolescence et de jeunesse, Fettouma n'avait qu'une chose en tête, contribuer à la lutte de Libération. Elle sera arrêtée en mars 1957 et emprisonnée durant une année. Sortie à peine, elle reprend du service, en 1960, elle est responsable zonale du réseau des wilayas 3 et 4. Veuve de guerre elle aura le statut de moudjahida en 1963. Mais pour Fettouma la lutte n'est pas finie, elle s'investit pour la promotion de la femme dans la société algérienne, car après l'Indépendance beaucoup sont retournées aux tâches ménagères. Elle a commencé par soutenir la Coordination du mouvement féminin qui a osé braver la rue pour dénoncer le Code de la famille «qui est une tragédie pour les moudjahidate qui ont porté haut ce combat que le pouvoir a occulté». Cette femme qui force le respect a toujours répondu présent, en compagnie d'un groupe de moudjahidate détenues à l'époque avec elle, à chaque fois que la rue l'interpellait. Elle a encore une fois bravé les forces de l'ordre à la Grande- Poste avec des femmes de tous bords pour revendiquer l'égalité des femmes et l'abrogation pure et simple du Code de la famille qu'elles ont dénoncé comme «code de l'infamie». Cela se passait en 1980. Femme battante, elle s'implique dans des mouvements pour une justice sociale et les libertés démocratiques. C'est à son domicile que la Ligue des droits de l'homme verra le jour. Elle ne cessera de battre le pavé pour motiver les femmes à se fédérer en association pour arracher leurs droits. Ce qui la désole c'est qu'il n'y a pas eu d'avancées spectaculaires, «le point positif certes, c'est que nos filles ont envahi les administrations, les universités, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elles sont émancipées qu'elles ont les mêmes droits que les hommes puisque le Code de la famille en fait des mineures à vie. Je souhaite que la relève puisse reprendre le flambeau». C'est son souhait, mais c'est surtout un message d'espoir que lance cette Clara Zetkin algérienne à l'occasion de la Journée internationale de la Femme. Un palmarès éloquent... l Présidente d'honneur pour l'égalité des femmes l Présidente de l'association Fathma n'Soumer l Présidente du Mouvement de solidarité avec les femmes l Présidente pour le combat du mouvement féminin l Présidente de l'association SOS Femmes en détresse. Fettouma Ouzzegane, militante de la première heure de la guerre de Libération, n'est plus à présenter. Fettouma, femme de tous les combats, milite jusqu'à l'heure actuelle pour les droits des femmes. Elle voue, malgré le poids des ans, un engagement total et inconditionnel. Un petit bout de femme qui s'est engagée en 1955 dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie alors qu'elle était déjà mariée avec deux enfants en bas âge. Le militantisme chez elle est une affaire de famille, ses aïeux s'étaient déjà soulevés contre le pouvoir colonial de l'époque sous la bannière de cheikh Belhadad en 1873, ses grands-parents et parents ont suivi le même chemin. Il ne pouvait en être autrement d'autant que la maman de Fettouma - femme libérée pour l'époque - l'encouragea dans cette voie. Privée d'adolescence et de jeunesse, Fettouma n'avait qu'une chose en tête, contribuer à la lutte de Libération. Elle sera arrêtée en mars 1957 et emprisonnée durant une année. Sortie à peine, elle reprend du service, en 1960, elle est responsable zonale du réseau des wilayas 3 et 4. Veuve de guerre elle aura le statut de moudjahida en 1963. Mais pour Fettouma la lutte n'est pas finie, elle s'investit pour la promotion de la femme dans la société algérienne, car après l'Indépendance beaucoup sont retournées aux tâches ménagères. Elle a commencé par soutenir la Coordination du mouvement féminin qui a osé braver la rue pour dénoncer le Code de la famille «qui est une tragédie pour les moudjahidate qui ont porté haut ce combat que le pouvoir a occulté». Cette femme qui force le respect a toujours répondu présent, en compagnie d'un groupe de moudjahidate détenues à l'époque avec elle, à chaque fois que la rue l'interpellait. Elle a encore une fois bravé les forces de l'ordre à la Grande- Poste avec des femmes de tous bords pour revendiquer l'égalité des femmes et l'abrogation pure et simple du Code de la famille qu'elles ont dénoncé comme «code de l'infamie». Cela se passait en 1980. Femme battante, elle s'implique dans des mouvements pour une justice sociale et les libertés démocratiques. C'est à son domicile que la Ligue des droits de l'homme verra le jour. Elle ne cessera de battre le pavé pour motiver les femmes à se fédérer en association pour arracher leurs droits. Ce qui la désole c'est qu'il n'y a pas eu d'avancées spectaculaires, «le point positif certes, c'est que nos filles ont envahi les administrations, les universités, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elles sont émancipées qu'elles ont les mêmes droits que les hommes puisque le Code de la famille en fait des mineures à vie. Je souhaite que la relève puisse reprendre le flambeau». C'est son souhait, mais c'est surtout un message d'espoir que lance cette Clara Zetkin algérienne à l'occasion de la Journée internationale de la Femme. Un palmarès éloquent... l Présidente d'honneur pour l'égalité des femmes l Présidente de l'association Fathma n'Soumer l Présidente du Mouvement de solidarité avec les femmes l Présidente pour le combat du mouvement féminin l Présidente de l'association SOS Femmes en détresse.