Les handicapés, cette importante catégorie de la société algérienne, dont on ne se souvient malheureusement qu'à l'occasion de leurs journées, mondiale ou nationale, souffrent - du moins dans leur majorité - le martye. Les handicapés, cette importante catégorie de la société algérienne, dont on ne se souvient malheureusement qu'à l'occasion de leurs journées, mondiale ou nationale, souffrent - du moins dans leur majorité - le martye. Leur prise en charge est encore très loin de répondre à leurs aspirations. Les handicapés algériens, qui dépassent aujourd'hui les deux millions, vivent dans leur majorité dans des conditions lamentables. «Chaque jour que Dieu fait, le handicapé algérien se sent de plus en plus ignoré, voire même méprisé par une société mais aussi un Etat qui ne lui accorde aucune considération», nous diront des membres de l'association nationale des handicapés «le Défi». Il nous est, peut-être, difficile d'avouer que ces journées mondiale, arabe et nationale demeurent symboliques, puisque cette frange pour laquelle on organise chaque 14 mars des cérémonies pour afficher sa générosité en offrant chaises roulantes, prothèses et autres cadeaux dérisoires, nécessite une prise en charge toute l'année. Le handicapé algérien, «ne demande pas la lune, ni les étoiles, il demande simplement plus d'humanité et de dignité», nous dira Hamza Bouzara, président de l'association Attahadi (le Défi) qui réclame «plus de respect à ces personnes qui n'ont pas choisi leur sort». Un des droits réclamé par les personnes handicapés en Algérie est bien l'autonomie, ce besoin de se sentir capable de se débrouiller sans être dépendent d'une autre personne. Mais cette autonomie justement est liée à plusieurs conditions qui n'existent malheureusement pas chez nous ; nos infrastructures ne sont pas adaptées à des personnes souffrant d'incapacité physique. «Le handicapé est privé des conditions qui lui faciliteraient la mobilité, ce qui le contraint à une dépendance. Un handicapé moteur par exemple se retrouve face à des trottoirs de plus de 15 cm, comment veut-on qu'il se débrouille seul !» s'interroge-t-on «Le handicapé moteur en Algérie vit un calvaire au quotidien, il est chaque jour confronté à toutes sortes de problèmes, qu'il est seul à ressentir». «Rien n'est fait en matière d'assistance et de prise en charge pour cette frange de la société, et ce malgré les textes de loi portant sur les droits des handicapés», ajoute M. Bouzara. «Les handicapés moteurs font face à de multiples difficultés qui compliquent leur existence», souligne notre interlocuteur avant d'ajouter : «Ils souffrent du problème de l'accessibilité, où ils ont du mal à accéder aux lieux publics, en majorité dépourvus de rampes d'accès de même que l'accès aux transports (bus, taxis, trains...)». Une pension dérisoire face à des besoins titanesques Plusieurs associations se font l'écho, aujourd'hui, de la détresse des handicapés, qui «souffrent autant matériellement que psychologiquement». «Que peut faire un handicapé avec seulement 4.000 DA par mois», s'interrogent les handicapés, précisant qu'il ne veulent pas se transformer en «mendiant en tendant la main pour chaque besoin élémentaire». «Le handicapé a besoin comme tout un chacun d'une autonomie financière», a-t-il dit. Il faut dire que la prime allouée aux handicapés est insignifiante. Face à toutes les difficultés que rencontre le handicapé au quotidien, ces 4.000DA sont tout simplement ridicules, «sachant que les couches pour adultes, seules, coûtent les trois quarts de cette minable somme», nous dit-on. Lutte au quotidien pour préserver une dignité bafouée Abordant le volet médical, le président de l'association «le Défi», déclare que ces personnes ne bénéficient d'aucun droit particulier en matière de soins médicaux, qui restent pourtant un besoin primordial pour elles. Notre interlocuteur a également tenu à souligner le fait que les hôpitaux publics envoient souvent leurs patients vers des cliniques privées pour y effectuer les examens médicaux, par manque de moyens. Or, «les cliniques privées n'ont pas signé de convention avec la CNAS pour que ces personnes puissent se faire rembourser leurs soins». Il faut aussi noter que les handicapés se retrouvent aujourd'hui devant un autre calvaire, à savoir les charges du transport, puisque la carte de handicap, censée leur assurer la gratuité, n'est apparemment plus valable. Pour se déplacer, les handicapés sont aujourd'hui contraints de se déplacer jusqu'à la direction de l'action sociale pour obtenir un billet de train, mais le problème qui se pose est que le handicapé doit ramener ce billet à chaque fois dans la wilaya où il se trouve. «Je devais un jour me déplacer de M'sila vers Alger et pour obtenir mon billet je suis partie à la DAS de M'sila, mais à mon retour j'étais encore obligé de partir à la DAS d'Alger pour obtenir mon billet», nous explique une handicapée moteur. Le plus incongru, nous dit-elle «c'est que même si on effectue une escale on est obligé de ramener un autre billet de la DAS pour reprendre le chemin». Cette dame, abordée à la gare d'Alger, n'avait même pas de quoi se payer un billet après avoir échoué à en obtenir un gratuitement faute de «maarifa» à la Direction de l'action sociale d'Alger. Ce cas est malheureusement loin d'être un cas isolé parce que toutes les histoires entendues des bouches de nombreuses personnes handicapées et de celles de leurs proches se ressemblent, des mêmes versions de cette tragique réalité dont laquelle vivent deux millions de personnes handicapées qui n'ont pourtant pas choisi de l'être. Que reste-t-il à espèrer pour cette frange de la société qui fait preuve de courage et de beaucoup de volonté au quotidien pour pouvoir supporter non seulement le poids du handicap, mais en plus ce que la société lui dénie : la dignité !!. Leur prise en charge est encore très loin de répondre à leurs aspirations. Les handicapés algériens, qui dépassent aujourd'hui les deux millions, vivent dans leur majorité dans des conditions lamentables. «Chaque jour que Dieu fait, le handicapé algérien se sent de plus en plus ignoré, voire même méprisé par une société mais aussi un Etat qui ne lui accorde aucune considération», nous diront des membres de l'association nationale des handicapés «le Défi». Il nous est, peut-être, difficile d'avouer que ces journées mondiale, arabe et nationale demeurent symboliques, puisque cette frange pour laquelle on organise chaque 14 mars des cérémonies pour afficher sa générosité en offrant chaises roulantes, prothèses et autres cadeaux dérisoires, nécessite une prise en charge toute l'année. Le handicapé algérien, «ne demande pas la lune, ni les étoiles, il demande simplement plus d'humanité et de dignité», nous dira Hamza Bouzara, président de l'association Attahadi (le Défi) qui réclame «plus de respect à ces personnes qui n'ont pas choisi leur sort». Un des droits réclamé par les personnes handicapés en Algérie est bien l'autonomie, ce besoin de se sentir capable de se débrouiller sans être dépendent d'une autre personne. Mais cette autonomie justement est liée à plusieurs conditions qui n'existent malheureusement pas chez nous ; nos infrastructures ne sont pas adaptées à des personnes souffrant d'incapacité physique. «Le handicapé est privé des conditions qui lui faciliteraient la mobilité, ce qui le contraint à une dépendance. Un handicapé moteur par exemple se retrouve face à des trottoirs de plus de 15 cm, comment veut-on qu'il se débrouille seul !» s'interroge-t-on «Le handicapé moteur en Algérie vit un calvaire au quotidien, il est chaque jour confronté à toutes sortes de problèmes, qu'il est seul à ressentir». «Rien n'est fait en matière d'assistance et de prise en charge pour cette frange de la société, et ce malgré les textes de loi portant sur les droits des handicapés», ajoute M. Bouzara. «Les handicapés moteurs font face à de multiples difficultés qui compliquent leur existence», souligne notre interlocuteur avant d'ajouter : «Ils souffrent du problème de l'accessibilité, où ils ont du mal à accéder aux lieux publics, en majorité dépourvus de rampes d'accès de même que l'accès aux transports (bus, taxis, trains...)». Une pension dérisoire face à des besoins titanesques Plusieurs associations se font l'écho, aujourd'hui, de la détresse des handicapés, qui «souffrent autant matériellement que psychologiquement». «Que peut faire un handicapé avec seulement 4.000 DA par mois», s'interrogent les handicapés, précisant qu'il ne veulent pas se transformer en «mendiant en tendant la main pour chaque besoin élémentaire». «Le handicapé a besoin comme tout un chacun d'une autonomie financière», a-t-il dit. Il faut dire que la prime allouée aux handicapés est insignifiante. Face à toutes les difficultés que rencontre le handicapé au quotidien, ces 4.000DA sont tout simplement ridicules, «sachant que les couches pour adultes, seules, coûtent les trois quarts de cette minable somme», nous dit-on. Lutte au quotidien pour préserver une dignité bafouée Abordant le volet médical, le président de l'association «le Défi», déclare que ces personnes ne bénéficient d'aucun droit particulier en matière de soins médicaux, qui restent pourtant un besoin primordial pour elles. Notre interlocuteur a également tenu à souligner le fait que les hôpitaux publics envoient souvent leurs patients vers des cliniques privées pour y effectuer les examens médicaux, par manque de moyens. Or, «les cliniques privées n'ont pas signé de convention avec la CNAS pour que ces personnes puissent se faire rembourser leurs soins». Il faut aussi noter que les handicapés se retrouvent aujourd'hui devant un autre calvaire, à savoir les charges du transport, puisque la carte de handicap, censée leur assurer la gratuité, n'est apparemment plus valable. Pour se déplacer, les handicapés sont aujourd'hui contraints de se déplacer jusqu'à la direction de l'action sociale pour obtenir un billet de train, mais le problème qui se pose est que le handicapé doit ramener ce billet à chaque fois dans la wilaya où il se trouve. «Je devais un jour me déplacer de M'sila vers Alger et pour obtenir mon billet je suis partie à la DAS de M'sila, mais à mon retour j'étais encore obligé de partir à la DAS d'Alger pour obtenir mon billet», nous explique une handicapée moteur. Le plus incongru, nous dit-elle «c'est que même si on effectue une escale on est obligé de ramener un autre billet de la DAS pour reprendre le chemin». Cette dame, abordée à la gare d'Alger, n'avait même pas de quoi se payer un billet après avoir échoué à en obtenir un gratuitement faute de «maarifa» à la Direction de l'action sociale d'Alger. Ce cas est malheureusement loin d'être un cas isolé parce que toutes les histoires entendues des bouches de nombreuses personnes handicapées et de celles de leurs proches se ressemblent, des mêmes versions de cette tragique réalité dont laquelle vivent deux millions de personnes handicapées qui n'ont pourtant pas choisi de l'être. Que reste-t-il à espèrer pour cette frange de la société qui fait preuve de courage et de beaucoup de volonté au quotidien pour pouvoir supporter non seulement le poids du handicap, mais en plus ce que la société lui dénie : la dignité !!.