La stabilité politique et ses impacts sur les anticipations des agents économiques a été le thème d'une table ronde organisée, hier, par le centre de presse El Moudjahid. Des experts de divers secteurs ont apporté leur vision de la question et tenté de décortiquer la relation étroite existant entre les deux concepts de stabilité politique et développement économique. Pour le consultant international, Abdelmalek Serrai, « nous n'avons pas de stratégie économique qui cadre avec la politique nationale ». Plus explicite, il a déploré l'éloignement des partis politiques de la société et des citoyens, ce qui a engendré cette incapacité à faire face aux « soubresauts populaires ». « Les partis politiques n'ont pas réussi à calmer le jeu et se sont vidés de la sorte de toute essence citoyenne », a ajouté Abdelmalek Serrai, pour décrire le déphasage entre la société algérienne et les stratégies politiques adoptées jusque-là. Il en est ainsi du recours à une loi de finances complémentaire qui « casse notre image à l'international », en faisant preuve d'une instabilité sur le plan législatif par une multitude de lois, ce qui rend les investissements étrangers frileux. Aussi Abdelmalek Serrai a-t-il relevé lors de son intervention le problème du « déséquilibre régional flagrant » et de « l'absence de communication ». Le député du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taâzibt, lui, tout en reconnaissant l'instabilité politique dans tous les pays en voie de développement à l'instar de l'Algérie, a endossé ses origines au capitalisme occidental. « Depuis 2008, le capitalisme occidental mène une guerre contre le monde, à l'origine de l'instabilité qui y prévaut depuis », a-t-il argumenté, reliant cette situation à l'ébullition qui caractérise plusieurs secteurs de la vie nationale. Selon cet intervenant, « la stabilité politique ne doit pas être au détriment de la société », tout en affirmant que l'urgence est au règlement des problèmes des citoyens avec les moyens adéquats, c'est-à-dire en instaurant une réelle démocratie sociale et un Etat de droit. Il a déploré de là même les dépenses excessives consenties par les pouvoirs publics pour calmer le front social, avançant même le chiffre astronomique de 5,5 milliards de dollars injectés seulement dans la promotion des mécanismes inhérents à l'emploi. « L'Algérie doit investir son argent dans un programme de développement économique tous azimuts », a préconisé Ramdane Taâzibt. De son côté, le directeur du conseil consultatif de la PME-PMI, Zaim Bansassi a mis le doigt sur la tare de l'informel qui pèse lourdement sur l'économie nationale. « Il faudra s'abstenir d'adopter des politiques conjoncturelles à courte durée et songer à créer des entreprises viables génératrices d'emplois et de richesses », a-t-il plaidé, appelant de là même à bannir « le monstre de la bureaucratie ». La représentante des femmes chefs d'entreprise elle, a appelé à « consacrer l'initiative privée dans l'économie nationale », en substituant la logique administrative de la logique économique. La stabilité politique et ses impacts sur les anticipations des agents économiques a été le thème d'une table ronde organisée, hier, par le centre de presse El Moudjahid. Des experts de divers secteurs ont apporté leur vision de la question et tenté de décortiquer la relation étroite existant entre les deux concepts de stabilité politique et développement économique. Pour le consultant international, Abdelmalek Serrai, « nous n'avons pas de stratégie économique qui cadre avec la politique nationale ». Plus explicite, il a déploré l'éloignement des partis politiques de la société et des citoyens, ce qui a engendré cette incapacité à faire face aux « soubresauts populaires ». « Les partis politiques n'ont pas réussi à calmer le jeu et se sont vidés de la sorte de toute essence citoyenne », a ajouté Abdelmalek Serrai, pour décrire le déphasage entre la société algérienne et les stratégies politiques adoptées jusque-là. Il en est ainsi du recours à une loi de finances complémentaire qui « casse notre image à l'international », en faisant preuve d'une instabilité sur le plan législatif par une multitude de lois, ce qui rend les investissements étrangers frileux. Aussi Abdelmalek Serrai a-t-il relevé lors de son intervention le problème du « déséquilibre régional flagrant » et de « l'absence de communication ». Le député du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taâzibt, lui, tout en reconnaissant l'instabilité politique dans tous les pays en voie de développement à l'instar de l'Algérie, a endossé ses origines au capitalisme occidental. « Depuis 2008, le capitalisme occidental mène une guerre contre le monde, à l'origine de l'instabilité qui y prévaut depuis », a-t-il argumenté, reliant cette situation à l'ébullition qui caractérise plusieurs secteurs de la vie nationale. Selon cet intervenant, « la stabilité politique ne doit pas être au détriment de la société », tout en affirmant que l'urgence est au règlement des problèmes des citoyens avec les moyens adéquats, c'est-à-dire en instaurant une réelle démocratie sociale et un Etat de droit. Il a déploré de là même les dépenses excessives consenties par les pouvoirs publics pour calmer le front social, avançant même le chiffre astronomique de 5,5 milliards de dollars injectés seulement dans la promotion des mécanismes inhérents à l'emploi. « L'Algérie doit investir son argent dans un programme de développement économique tous azimuts », a préconisé Ramdane Taâzibt. De son côté, le directeur du conseil consultatif de la PME-PMI, Zaim Bansassi a mis le doigt sur la tare de l'informel qui pèse lourdement sur l'économie nationale. « Il faudra s'abstenir d'adopter des politiques conjoncturelles à courte durée et songer à créer des entreprises viables génératrices d'emplois et de richesses », a-t-il plaidé, appelant de là même à bannir « le monstre de la bureaucratie ». La représentante des femmes chefs d'entreprise elle, a appelé à « consacrer l'initiative privée dans l'économie nationale », en substituant la logique administrative de la logique économique.