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Les chefs rebelles demandent l'intervention au sol des troupes occidentales Stagnation des offensives des rebelles, résultats mitigés des raids aériens de l'Otan
Le 19 mars dernier, un mois jour pour jour, la coalition internationale intervenait, par des raids aériens contre les positions des forces loyalistes au colonel Khadafi. Les frappes des coalisés ont certes stoppé l'avancée des troupes du numéro 1 libyen, mais ont du même coup rendu la situation plus complexe et augmenté davantage le nombre de victimes parmi la population civile. Le 19 mars dernier, un mois jour pour jour, la coalition internationale intervenait, par des raids aériens contre les positions des forces loyalistes au colonel Khadafi. Les frappes des coalisés ont certes stoppé l'avancée des troupes du numéro 1 libyen, mais ont du même coup rendu la situation plus complexe et augmenté davantage le nombre de victimes parmi la population civile. La situation humanitaire des civils est tout aussi critique et sur le théâtre des opérations, face à la stagnation des offensives des rebelles et aux résultats mitigés des raids aériens de l'Otan, l'on se dirige vers une intervention au sol des troupes de la coalition. Les rebelles, qui contrôlent la ville libyenne assiégée de Misrata, ont demandé pour la première fois l'intervention de troupes occidentales au sol pour les secourir. Nouri Abdallah Abdoullati, l'un des chefs insurgés dans cette ville située à 200 km à l'est de Tripoli, a indiqué mardi soir à la presse que les rebelles demandaient l'envoi de soldats français et britanniques sur la base de principes « humanitaires ». « Auparavant, nous demandions qu'il n'y ait aucune interférence étrangère, mais c'était avant que Kadhafi n'utilise des roquettes Grad et des avions ». « Désormais, il s'agit d'une situation de vie ou de mort », a-t-il déclaré. Des troupes au sol en Libye pour aider l'insurrection? La presse britannique s'est fait largement l'écho, hier, des craintes de voir le Royaume Uni s'enliser dans un « nouveau Vietnam », après l'annonce de l'envoi de conseillers militaires britannique auprès de la rébellion libyenne. Craintes d'un nouveau Vietnam La France, qui s'est toujours défendue de vouloir envoyer des troupes au sol, a à son tour annoncé, hier aussi, l'envoi d'un petit nombre d'officiers français auprès des rebelles. «La Grande-Bretagne est en train de faire au grand jour ce qu'elle avait expressément dit qu'elle ne ferait pas (...) : mettre le pied sur le sol libyen », écrit ainsi le Gardian qui rappelle que « la résolution 1973 de l'Onu n'autorise pas les Etats à apporter leur soutien aux rebelles, à défendre les groupes armés ou à chasser Kadhafi », note son éditorialiste. « Pas plus qu'elle n'autorise une invasion au sol comme en Irak (...). Mais en réalité, c'est largement ce qui est en train de se produire. Ne nous y trompons pas : l'engrenage est enclenché ». L'envoi de conseillers « a immédiatement suscité des craintes de voir la Grande-Bretagne enlisée » dans le conflit libyen, relève aussi le Times notant que « le fantôme du Vietnam hante les débats sur n'importe quel type d'intervention en Libye ». «Mise en garde sur les risques d'un nouveau Vietnam», titrait le Daily Mail faisant écho aux déclarations de certains députés. Le Daily Telegraph revient également sur les « craintes que la Grande-Bretagne ne soit happée dans un conflit comme celui du Vietnam ». « Pendant tout le week-end, David Cameron a exclu avec force toute occupation ou invasion, mais ses mots étaient soigneusement choisis pour laisser ouverte l'option d'une présence militaire au sol, à laquelle nous sommes sur le point d'assister », selon le quotidien. « Chaque nouveau développement dans ce conflit laisse l'impression inconfortable d'une stratégie mise au point sur un coin de table ».Mardi, plusieurs parlementaires avaient déjà tiré la sonnette d'alarme. « L'envoi de conseillers avec un objectif limité entre probablement dans le cadre de la résolution 1973, mais cela ne doit pas être considéré comme la première étape d'un déploiement militaire ultérieur », avaient-ils averti. « Le Vietnam a commencé avec l'envoi de conseillers militaires. Nous devons agir avec précaution », avaient-ils souligné. Solution politique ou militaire ? Les déclarations des officiels français laissent plutôt pencher la balance vers la première option. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé s'est déclaré « tout à fait hostile » à l'éventualité d'une intervention au sol et le Premier ministre, François Fillon a insisté sur la nécessité de « trouver une solution politique » au conflit. « Il faudra trouver une solution politique, c'est-à-dire les conditions d'un dialogue pour que la crise libyenne se résolve », a-t-il déclaré lors d'une conférence à Kiev. Des élections en échange d'un arrêt des bombardements alliés Du côté du gouvernement libyen, on privilégie aussi le plan diplomatique. Le ministre des affaires Etrangères libyen, Abdou Atill Al-Obeidi, a ainsi proposé, hier, la tenue d'élections dans son pays en échange d'un arrêt des bombardements alliés. « Si les raids s'arrêtent, on pourrait organiser six mois après des élections supervisées par les Nations unies », a suggéré le ministre, cité par une radio anglaise. « Le chef de la diplomatie libyenne a fait savoir que cette élection permettrait de répondre à toutes les questions posées par le peuple libyen. Tout pourrait être mis sur la table, y compris, a-t-il laissé entendre, l'avenir de Kadhafi comme dirigeant », ajoute cette radio qui laisse entendre qu'Al-Obeidi a déclaré que son gouvernement était « sérieux à propos d'un cessez-le-feu vérifiable supervisé par des observateurs étrangers ». Le ministre libyen des Affaires étrangères, a averti qu'une présence étrangère en Libye « prolongerait » le conflit. « Nous estimons que toute présence militaire représente un pas en arrière et sommes sûrs que si les bombardements (de la coalition) s'arrêtaient, avec un vrai cessez-le-feu, nous pourrions avoir un dialogue de tous les Libyens sur ce qu'ils veulent: démocratie, réformes politiques, Constitution, élections », a-t-il dit. Quant à Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, il s'est dit « très optimiste » et sûr que le régime allait l'emporter. « Nous allons vaincre », a-t-il déclaré lors d'une émission télévisée sur sa chaîne de TV, assurant que « la situation évolue chaque jour en (notre) faveur ». Les combats se poursuivent à Misrata Sur le terrain, Misrata, à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, était le théâtre d'intenses combats, mardi, les loyalistes contre-attaquant, tandis que des avions de l'Otan ont survolé la ville, mais l'Alliance a affirmé être limitée par l'utilisation de boucliers humains par les forces pro-Kadhafi. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'Onu a annoncé l'ouverture du premier couloir humanitaire dans l'ouest de la Libye. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) prépare, pour sa part, une troisième opération d'évacuation de migrants bloqués dans la ville assiégée de Misrata. La situation humanitaire des civils est tout aussi critique et sur le théâtre des opérations, face à la stagnation des offensives des rebelles et aux résultats mitigés des raids aériens de l'Otan, l'on se dirige vers une intervention au sol des troupes de la coalition. Les rebelles, qui contrôlent la ville libyenne assiégée de Misrata, ont demandé pour la première fois l'intervention de troupes occidentales au sol pour les secourir. Nouri Abdallah Abdoullati, l'un des chefs insurgés dans cette ville située à 200 km à l'est de Tripoli, a indiqué mardi soir à la presse que les rebelles demandaient l'envoi de soldats français et britanniques sur la base de principes « humanitaires ». « Auparavant, nous demandions qu'il n'y ait aucune interférence étrangère, mais c'était avant que Kadhafi n'utilise des roquettes Grad et des avions ». « Désormais, il s'agit d'une situation de vie ou de mort », a-t-il déclaré. Des troupes au sol en Libye pour aider l'insurrection? La presse britannique s'est fait largement l'écho, hier, des craintes de voir le Royaume Uni s'enliser dans un « nouveau Vietnam », après l'annonce de l'envoi de conseillers militaires britannique auprès de la rébellion libyenne. Craintes d'un nouveau Vietnam La France, qui s'est toujours défendue de vouloir envoyer des troupes au sol, a à son tour annoncé, hier aussi, l'envoi d'un petit nombre d'officiers français auprès des rebelles. «La Grande-Bretagne est en train de faire au grand jour ce qu'elle avait expressément dit qu'elle ne ferait pas (...) : mettre le pied sur le sol libyen », écrit ainsi le Gardian qui rappelle que « la résolution 1973 de l'Onu n'autorise pas les Etats à apporter leur soutien aux rebelles, à défendre les groupes armés ou à chasser Kadhafi », note son éditorialiste. « Pas plus qu'elle n'autorise une invasion au sol comme en Irak (...). Mais en réalité, c'est largement ce qui est en train de se produire. Ne nous y trompons pas : l'engrenage est enclenché ». L'envoi de conseillers « a immédiatement suscité des craintes de voir la Grande-Bretagne enlisée » dans le conflit libyen, relève aussi le Times notant que « le fantôme du Vietnam hante les débats sur n'importe quel type d'intervention en Libye ». «Mise en garde sur les risques d'un nouveau Vietnam», titrait le Daily Mail faisant écho aux déclarations de certains députés. Le Daily Telegraph revient également sur les « craintes que la Grande-Bretagne ne soit happée dans un conflit comme celui du Vietnam ». « Pendant tout le week-end, David Cameron a exclu avec force toute occupation ou invasion, mais ses mots étaient soigneusement choisis pour laisser ouverte l'option d'une présence militaire au sol, à laquelle nous sommes sur le point d'assister », selon le quotidien. « Chaque nouveau développement dans ce conflit laisse l'impression inconfortable d'une stratégie mise au point sur un coin de table ».Mardi, plusieurs parlementaires avaient déjà tiré la sonnette d'alarme. « L'envoi de conseillers avec un objectif limité entre probablement dans le cadre de la résolution 1973, mais cela ne doit pas être considéré comme la première étape d'un déploiement militaire ultérieur », avaient-ils averti. « Le Vietnam a commencé avec l'envoi de conseillers militaires. Nous devons agir avec précaution », avaient-ils souligné. Solution politique ou militaire ? Les déclarations des officiels français laissent plutôt pencher la balance vers la première option. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé s'est déclaré « tout à fait hostile » à l'éventualité d'une intervention au sol et le Premier ministre, François Fillon a insisté sur la nécessité de « trouver une solution politique » au conflit. « Il faudra trouver une solution politique, c'est-à-dire les conditions d'un dialogue pour que la crise libyenne se résolve », a-t-il déclaré lors d'une conférence à Kiev. Des élections en échange d'un arrêt des bombardements alliés Du côté du gouvernement libyen, on privilégie aussi le plan diplomatique. Le ministre des affaires Etrangères libyen, Abdou Atill Al-Obeidi, a ainsi proposé, hier, la tenue d'élections dans son pays en échange d'un arrêt des bombardements alliés. « Si les raids s'arrêtent, on pourrait organiser six mois après des élections supervisées par les Nations unies », a suggéré le ministre, cité par une radio anglaise. « Le chef de la diplomatie libyenne a fait savoir que cette élection permettrait de répondre à toutes les questions posées par le peuple libyen. Tout pourrait être mis sur la table, y compris, a-t-il laissé entendre, l'avenir de Kadhafi comme dirigeant », ajoute cette radio qui laisse entendre qu'Al-Obeidi a déclaré que son gouvernement était « sérieux à propos d'un cessez-le-feu vérifiable supervisé par des observateurs étrangers ». Le ministre libyen des Affaires étrangères, a averti qu'une présence étrangère en Libye « prolongerait » le conflit. « Nous estimons que toute présence militaire représente un pas en arrière et sommes sûrs que si les bombardements (de la coalition) s'arrêtaient, avec un vrai cessez-le-feu, nous pourrions avoir un dialogue de tous les Libyens sur ce qu'ils veulent: démocratie, réformes politiques, Constitution, élections », a-t-il dit. Quant à Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, il s'est dit « très optimiste » et sûr que le régime allait l'emporter. « Nous allons vaincre », a-t-il déclaré lors d'une émission télévisée sur sa chaîne de TV, assurant que « la situation évolue chaque jour en (notre) faveur ». Les combats se poursuivent à Misrata Sur le terrain, Misrata, à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, était le théâtre d'intenses combats, mardi, les loyalistes contre-attaquant, tandis que des avions de l'Otan ont survolé la ville, mais l'Alliance a affirmé être limitée par l'utilisation de boucliers humains par les forces pro-Kadhafi. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'Onu a annoncé l'ouverture du premier couloir humanitaire dans l'ouest de la Libye. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) prépare, pour sa part, une troisième opération d'évacuation de migrants bloqués dans la ville assiégée de Misrata.