Les ministres de l'Intérieur des trois continents (pays du G8, Colombie, Pérou, Bolivie, Brésil, Mexique, Algérie, Maroc, Sénégal, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud, se sont réunis, hier, à Paris pour discuter ensemble d'un plan d'action contre le trafic de cocaïne sud-américaine. L'Algérie est représentée à cette rencontre par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, arrivé la veille à Paris. Au cours de cette réunion, le ministre exposera la stratégie de lutte contre le trafic de drogue mise en œuvre par l'Algérie qui a ratifié toutes les conventions internationales pour combattre ce fléau. C'est une première que les pays consommateurs et producteurs de drogue se réunissent pour coordonner leur lutte contre le drogue, dont la demande, constat fait par les pays membres du G8, s'est déplacée depuis 1998 vers l'Europe. Au terme de la première session, le conclave de Paris a jeté « les bases d'un plan d'action » pour tenter d'enrayer l'expansion du trafic transatlantique de cocaïne. L'idée première qui s'est dégagée consiste à couper les "nouvelles routes" de la cocaïne, une grande partie du trafic s'opérant désormais d'Amérique du Sud par porte-conteneurs avec, parfois, une nouvelle porte d'entrée en Afrique de l'Ouest en particulier, où la faiblesse des Etats, la corruption et la proximité géographique avec l'Europe ont permis de constituer une plaque tournante. Il n'y a qu'a se rappeler de ce Boeing bourré de cocaïne qui avait atterri en plein désert malien en novembre 2009 en provenance du Venezuela et que certains sont désormais considérée comme des narco-Etat. La moitié de la cocaïne sud-américaine est maintenant écoulée vers l'Europe qui a rattrapé le marché nord-américain. Et depuis le milieu des années 2000, le tiers de la drogue à destination de l'Europe transite par l'Afrique. Une proximité géographique et des réseaux bien structurés ont fait que la valeur annuelle du marché en Europe est passée à 33 milliards de dollars pour presque rejoindre celle des Etats-Unis (37 milliards), selon Yuriy Fedotov, le directeur exécutif de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). Pour ce responsable onusien, « les deux- tiers des utilisateurs de cocaïne en Europe vivent dans seulement trois pays, Royaume-Uni, Espagne et Italie ». L'ONUDC, dans un rapport, précise que les saisies de cocaïne en Europe avaient atteint 121 tonnes en 2006, avant de chuter à 53 tonnes en 2009. Selon le même responsable de cet organisme des Nations unies contre la drogue et le crime organisé, « le prix de la cocaïne pure n'a pas beaucoup augmenté en Europe, ce qui suggère que les trafiquants ont trouvé de nouvelles façons de se soustraire aux contrôle des forces de l'ordre », indiquant « le marché de la drogue représente 320 milliards de dollars par an ». Un marché qui engendre, selon lui, la « violence sans précédent » en Amérique centrale, en particulier au Salvador, au Honduras et au Guatemala, suggérant que « la réponse à cette situation critique passe avant tout par un pacte politique renouvelé entre les Etats des deux rives de l'Atlantique ». Pour sa part, le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, a appelé dans la matinée à des « solutions de coopération renforcée » sur la route transatlantique de la cocaïne, conseillant ses pairs, que pour « face à ces menaces très précises, nous avons tous intérêt à agir, les Européens pour réduire l'offre de drogue, les Africains pour enrayer les effets déstabilisateurs des trafics, les Latino-Américains pour couper les débouchés». Sept organisations internationales ont également été conviées à cette réunion ministérielle, dont Interpol, Europol, les Nations unies, ainsi que des banques, comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Les ministres de l'Intérieur des trois continents (pays du G8, Colombie, Pérou, Bolivie, Brésil, Mexique, Algérie, Maroc, Sénégal, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud, se sont réunis, hier, à Paris pour discuter ensemble d'un plan d'action contre le trafic de cocaïne sud-américaine. L'Algérie est représentée à cette rencontre par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, arrivé la veille à Paris. Au cours de cette réunion, le ministre exposera la stratégie de lutte contre le trafic de drogue mise en œuvre par l'Algérie qui a ratifié toutes les conventions internationales pour combattre ce fléau. C'est une première que les pays consommateurs et producteurs de drogue se réunissent pour coordonner leur lutte contre le drogue, dont la demande, constat fait par les pays membres du G8, s'est déplacée depuis 1998 vers l'Europe. Au terme de la première session, le conclave de Paris a jeté « les bases d'un plan d'action » pour tenter d'enrayer l'expansion du trafic transatlantique de cocaïne. L'idée première qui s'est dégagée consiste à couper les "nouvelles routes" de la cocaïne, une grande partie du trafic s'opérant désormais d'Amérique du Sud par porte-conteneurs avec, parfois, une nouvelle porte d'entrée en Afrique de l'Ouest en particulier, où la faiblesse des Etats, la corruption et la proximité géographique avec l'Europe ont permis de constituer une plaque tournante. Il n'y a qu'a se rappeler de ce Boeing bourré de cocaïne qui avait atterri en plein désert malien en novembre 2009 en provenance du Venezuela et que certains sont désormais considérée comme des narco-Etat. La moitié de la cocaïne sud-américaine est maintenant écoulée vers l'Europe qui a rattrapé le marché nord-américain. Et depuis le milieu des années 2000, le tiers de la drogue à destination de l'Europe transite par l'Afrique. Une proximité géographique et des réseaux bien structurés ont fait que la valeur annuelle du marché en Europe est passée à 33 milliards de dollars pour presque rejoindre celle des Etats-Unis (37 milliards), selon Yuriy Fedotov, le directeur exécutif de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). Pour ce responsable onusien, « les deux- tiers des utilisateurs de cocaïne en Europe vivent dans seulement trois pays, Royaume-Uni, Espagne et Italie ». L'ONUDC, dans un rapport, précise que les saisies de cocaïne en Europe avaient atteint 121 tonnes en 2006, avant de chuter à 53 tonnes en 2009. Selon le même responsable de cet organisme des Nations unies contre la drogue et le crime organisé, « le prix de la cocaïne pure n'a pas beaucoup augmenté en Europe, ce qui suggère que les trafiquants ont trouvé de nouvelles façons de se soustraire aux contrôle des forces de l'ordre », indiquant « le marché de la drogue représente 320 milliards de dollars par an ». Un marché qui engendre, selon lui, la « violence sans précédent » en Amérique centrale, en particulier au Salvador, au Honduras et au Guatemala, suggérant que « la réponse à cette situation critique passe avant tout par un pacte politique renouvelé entre les Etats des deux rives de l'Atlantique ». Pour sa part, le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, a appelé dans la matinée à des « solutions de coopération renforcée » sur la route transatlantique de la cocaïne, conseillant ses pairs, que pour « face à ces menaces très précises, nous avons tous intérêt à agir, les Européens pour réduire l'offre de drogue, les Africains pour enrayer les effets déstabilisateurs des trafics, les Latino-Américains pour couper les débouchés». Sept organisations internationales ont également été conviées à cette réunion ministérielle, dont Interpol, Europol, les Nations unies, ainsi que des banques, comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.