Le professeur Merabet Djoudi, recteur de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, a critiqué hier à Alger le dispositif de recrutement mis en place par l'Etat pour recruter les jeunes diplômés. Le professeur Merabet Djoudi, recteur de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, a critiqué hier à Alger le dispositif de recrutement mis en place par l'Etat pour recruter les jeunes diplômés. Invité au forum d'El Moudjahid, pour animer une conférence-débat sur le thème « La formation supérieure, l'architecture des enseignements et la dynamique d'insertion professionnelle des nouveaux diplômés », le Pr Djoudi a estimé que l'obligation faite aux demandeurs d'emploi de passer par l'Anem (Agence nationale de l'emploi, NDLR) s'inscrit « contre le principe même de l'emploi ». « Ces agences demandent des certificats de résidence et un tas de papiers alors que nous avons besoin immédiatement de compétence » a-t-il expliqué. « On est dans un marché où lorsqu'une compétence n'est pas prise en charge sur place, elle est prise en charge ailleurs » a-t-il rappelé. Sur sa lancée, le conférencier s'en est pris aux entreprises qui exigent des candidats à l'emploi d'avoir de l'expérience. « Il faut arrêter d'exiger cela, les entreprises qui réussissent dans le monde, sont celles dont le personnel a, moins de 30 ans, il faut responsabiliser les nouvelles recrues au lieu d'être prudent » a-t-il conseillé. Le professeur Merabet Djoudi s'est montré plutôt favorable au système LMD, lequel a fait couler beaucoup d'encre. Il voit dans la contestation estudiantine qui secoue actuellement l'université algérienne comme une aspiration « à devenir plus autonome, plus responsable ». De son point de vue ceci reste l'objectif du système LMD. Le LMD a-t-il ajouté a responsabilisé le professeur, lui seul est responsable de la pédagogie. « Les étudiants ne sont pas contre ce système, au contraire, c'est l'inverse qui s'est produit, c'est la minorité qui conteste car se pose pour elle un problème de reconnaissance des diplômes » a-t-il soutenu en faisant allusion aux étudiants qui ont suivi les anciennes formations. Et d'imputer les causes des remous que connaît l'université à « un véritable problème de communication à ciel ouvert, et à un problème de coaching (accompagnement professionnel personnalisé, NDLR) ». Toutefois l'orateur reconnaît qu'il y a un manque de moyens dans certaines universités, « je ne peux concevoir un professeur d'université sans bureau, si ça existe, ce n'est pas normal » a-t-il martelé. Le Pr Merabet Djoudi a esquivé une question du Midi Libre relative aux risques de pénalisation de la formation LMD par les nombreuses grèves qui ne cessent d'émailler l'année universitaire. Le conférencier en effet avait souligné que le « système LMD est incompatible avec les grèves, et que pour avoir le LMD l'étudiant doit avoir consommé le volume horaire afférent, car a-t-il affirmé le LMD est une norme ». Or tout le monde sait que si l'université algérienne semble avoir importé le système européen de formation, elle n'a pas pour autant élargi cette importation à la restauration et à l'hébergement dont la qualité déplorable est souvent cause de conflits et d'arrêt de cours. Le LMD ne risque-t-il pas de « s'algérianiser » par les grèves comme l'a été le système d'enseignement précédent ? Invité au forum d'El Moudjahid, pour animer une conférence-débat sur le thème « La formation supérieure, l'architecture des enseignements et la dynamique d'insertion professionnelle des nouveaux diplômés », le Pr Djoudi a estimé que l'obligation faite aux demandeurs d'emploi de passer par l'Anem (Agence nationale de l'emploi, NDLR) s'inscrit « contre le principe même de l'emploi ». « Ces agences demandent des certificats de résidence et un tas de papiers alors que nous avons besoin immédiatement de compétence » a-t-il expliqué. « On est dans un marché où lorsqu'une compétence n'est pas prise en charge sur place, elle est prise en charge ailleurs » a-t-il rappelé. Sur sa lancée, le conférencier s'en est pris aux entreprises qui exigent des candidats à l'emploi d'avoir de l'expérience. « Il faut arrêter d'exiger cela, les entreprises qui réussissent dans le monde, sont celles dont le personnel a, moins de 30 ans, il faut responsabiliser les nouvelles recrues au lieu d'être prudent » a-t-il conseillé. Le professeur Merabet Djoudi s'est montré plutôt favorable au système LMD, lequel a fait couler beaucoup d'encre. Il voit dans la contestation estudiantine qui secoue actuellement l'université algérienne comme une aspiration « à devenir plus autonome, plus responsable ». De son point de vue ceci reste l'objectif du système LMD. Le LMD a-t-il ajouté a responsabilisé le professeur, lui seul est responsable de la pédagogie. « Les étudiants ne sont pas contre ce système, au contraire, c'est l'inverse qui s'est produit, c'est la minorité qui conteste car se pose pour elle un problème de reconnaissance des diplômes » a-t-il soutenu en faisant allusion aux étudiants qui ont suivi les anciennes formations. Et d'imputer les causes des remous que connaît l'université à « un véritable problème de communication à ciel ouvert, et à un problème de coaching (accompagnement professionnel personnalisé, NDLR) ». Toutefois l'orateur reconnaît qu'il y a un manque de moyens dans certaines universités, « je ne peux concevoir un professeur d'université sans bureau, si ça existe, ce n'est pas normal » a-t-il martelé. Le Pr Merabet Djoudi a esquivé une question du Midi Libre relative aux risques de pénalisation de la formation LMD par les nombreuses grèves qui ne cessent d'émailler l'année universitaire. Le conférencier en effet avait souligné que le « système LMD est incompatible avec les grèves, et que pour avoir le LMD l'étudiant doit avoir consommé le volume horaire afférent, car a-t-il affirmé le LMD est une norme ». Or tout le monde sait que si l'université algérienne semble avoir importé le système européen de formation, elle n'a pas pour autant élargi cette importation à la restauration et à l'hébergement dont la qualité déplorable est souvent cause de conflits et d'arrêt de cours. Le LMD ne risque-t-il pas de « s'algérianiser » par les grèves comme l'a été le système d'enseignement précédent ?