Des politologues n'ont pas caché, hier, leur scepticisme quant à l'aboutissement des réformes politiques engagées par le président de la République. Des politologues n'ont pas caché, hier, leur scepticisme quant à l'aboutissement des réformes politiques engagées par le président de la République. Intervenant lors d'une rencontre autour de la thématique : «Réformes politiques en Algérie et la transition démocratique dans le Monde arabe», organisée au centre d'Ech-Chaâb à Alger, deux docteurs en sciences politiques à l'université d'Alger ont développé des approches très critiques vis-à-vis de la teneur des réformes engagées en Algérie, la manière de procéder et la composante humaine de l'Instance chargée des consultations. Ainsi, le Dr Mahmoudi Abdelkader de la faculté des sciences politiques a émis une série de questionnements quant à l'origine, la nature et les préalables de toutes réformes. «Amorcer des réformes politiques, c'est avouer qu'il existe des dysfonctionnements à juguler», a-t-il soutenu, faisant remarquer au passage que l'opinion de la rue récuse «tout ce qui est organisation, partis politiques ou syndicats», pour dire que les consultations autour de ces réformes ne reflètent pas la volonté de changement à laquelle aspire la population. Le conférencier a également cité certaines «défaillances» qui entravent la réussite des réformes, en l'occurrence la relation antagonique entre l'autorité administrative et l'autorité morale, notamment en ce qui concerne les institutions et le choix des hommes, la crise de confiance qui prévaut entre l'Etat et les gouvernés (société) ainsi que des difficultés inhérentes à la classe politique. Le Dr Mohamed Hannad lui, sera plus virulent en réduisant les réformes politiques initiées en Algérie à leur plus simple expression. «Les réformes politiques en Algérie n'apportent rien de nouveau, puisqu'elles ne sont pas le fruit d'une quelconque révolution comme en Egypte ou en Tunisie, de plus elles sont menées en solo et revêtent un caractère conjoncturel», a-t-il estimé. Quant à la composante de l'Instance chargée des consultations sur les réformes politiques, le conférencier l'a qualifié de «juge et plaignant», en ce sens que les trois personnalités sont issues du même système, donc elles ne sont pas porteuses d'un réel changement. Et d'ajouter : «Ces réformettes seront sanctionnées par un grand carnaval destiné plus à faire taire les citoyens qu'à répondre à leurs aspirations». Le Dr Hannad a préconisé en guise de solution, «le changement des mœurs et des élites politiques qui ont régné jusque-là», et procéder notamment à l'ouverture de vrais espaces d'expression libre, appeler à des élections législatives anticipées avec toutes les garanties de transparence et ouvrir la compétition politique à travers «la dissolution de l'Alliance présidentielle et du gouvernement où des ministres siègent depuis plus de 20 ans». Intervenant lors d'une rencontre autour de la thématique : «Réformes politiques en Algérie et la transition démocratique dans le Monde arabe», organisée au centre d'Ech-Chaâb à Alger, deux docteurs en sciences politiques à l'université d'Alger ont développé des approches très critiques vis-à-vis de la teneur des réformes engagées en Algérie, la manière de procéder et la composante humaine de l'Instance chargée des consultations. Ainsi, le Dr Mahmoudi Abdelkader de la faculté des sciences politiques a émis une série de questionnements quant à l'origine, la nature et les préalables de toutes réformes. «Amorcer des réformes politiques, c'est avouer qu'il existe des dysfonctionnements à juguler», a-t-il soutenu, faisant remarquer au passage que l'opinion de la rue récuse «tout ce qui est organisation, partis politiques ou syndicats», pour dire que les consultations autour de ces réformes ne reflètent pas la volonté de changement à laquelle aspire la population. Le conférencier a également cité certaines «défaillances» qui entravent la réussite des réformes, en l'occurrence la relation antagonique entre l'autorité administrative et l'autorité morale, notamment en ce qui concerne les institutions et le choix des hommes, la crise de confiance qui prévaut entre l'Etat et les gouvernés (société) ainsi que des difficultés inhérentes à la classe politique. Le Dr Mohamed Hannad lui, sera plus virulent en réduisant les réformes politiques initiées en Algérie à leur plus simple expression. «Les réformes politiques en Algérie n'apportent rien de nouveau, puisqu'elles ne sont pas le fruit d'une quelconque révolution comme en Egypte ou en Tunisie, de plus elles sont menées en solo et revêtent un caractère conjoncturel», a-t-il estimé. Quant à la composante de l'Instance chargée des consultations sur les réformes politiques, le conférencier l'a qualifié de «juge et plaignant», en ce sens que les trois personnalités sont issues du même système, donc elles ne sont pas porteuses d'un réel changement. Et d'ajouter : «Ces réformettes seront sanctionnées par un grand carnaval destiné plus à faire taire les citoyens qu'à répondre à leurs aspirations». Le Dr Hannad a préconisé en guise de solution, «le changement des mœurs et des élites politiques qui ont régné jusque-là», et procéder notamment à l'ouverture de vrais espaces d'expression libre, appeler à des élections législatives anticipées avec toutes les garanties de transparence et ouvrir la compétition politique à travers «la dissolution de l'Alliance présidentielle et du gouvernement où des ministres siègent depuis plus de 20 ans».