Rencontré en marge de la visite organisée par DAF Trucks à ses usines aux Pays-Bas, M. Francis Guy, responsable de la gamme VU / VI du groupe Diamal (qui distribue DAF en Algérie), nous a expliqué que la stratégie de la marque repose dans la phase actuelle sur une gamme et un moteur. Il met l'accent sur l'élargissement progressif du réseau de distribution mais pense que la formation du personnel et des techniciens du réseau est le plus grand défit que doit relever DAF. Rencontré en marge de la visite organisée par DAF Trucks à ses usines aux Pays-Bas, M. Francis Guy, responsable de la gamme VU / VI du groupe Diamal (qui distribue DAF en Algérie), nous a expliqué que la stratégie de la marque repose dans la phase actuelle sur une gamme et un moteur. Il met l'accent sur l'élargissement progressif du réseau de distribution mais pense que la formation du personnel et des techniciens du réseau est le plus grand défit que doit relever DAF. Pouvez-vous nous présenter DAF d'une manière globale avec un focus sur la présence de la marque en Algérie ? En ce qui concerne DAF en Algérie, ce qu'il faut savoir c'est que la marque a été lancée en 2009, donc elle est encore jeune sur le marché algérien, même si elle est relativement ancienne dans les pays du Maghreb, puisque DAF existe depuis très longtemps au Maroc. Il y a quelques années, une usine d'assemblage DAF existait encore dans ce pays. D'ailleurs, les clients de l'ouest algérien connaissent bien la marque DAF, puisque à l'époque de l'ouverture des frontières, beaucoup de camions DAF venaient du Maroc. DAF a donc été lancé en 2009, confié à CFAO DIAMAL. Je dirais que c'est logique puisqu'au Maroc c'est CFAO qui distribue cette marque. Concernant la gamme et le positionnement de DAF en Algérie, On a délibérément choisi d'offrir un nombre restreint de produits au départ de façon à pouvoir exercer une qualité de service après vente importante. On s'est donc concentré sur une gamme (CF) et un moteur (le MX de 12,9 litre) avec des puissances diverses (410 et 460ch). Notre axe de développement repose pour le moment sur une gamme et un moteur et on a choisi la gamme CF surtout en version Tracteur (4x2 et 6x4) et aussi en version Porteur Beine d'une façon plus modeste. Il faut bien dire que le marché du poids lourd en Algérie est surtout orienté sur le Tracteur, puisque le marché de la construction étant un petit peu à l'arrêt, la demande de camions de qualité a suivi le mouvement et est elle aussi un peu à l'arrêt. Aujourd'hui, le segment des Tracteurs routiers connaît beaucoup de développement parce qu'il y a plus d'échange entre provinces, vue que le programme autoroutier commence à être livré. DAF trucks fait partie du groupe américain PACCAR, qui notamment aux USA fabrique ses gros camions pleins de chrome "Peterbuilt" et Kenworth. DAF a connu une croissance exponentielle sur la gamme des tracteurs, puisque la marque est actuellement leader en Europe alors qu'il y a 10 ans le constructeur était installé à la 5e position. Sur le segment des porteurs, DAF est en 3e position seulement, mais un plan de développement est en cours pour avoir plus d'applications disponibles notamment dans le secteur du BTP, et dans d'autre secteur aussi comme les municipalités,etc, qui ont besoin d'applications spécifiques. Aujourd'hui, DAF est la marque leader en Europe dans le segment des tracteurs, je pense que cela est principalement dû à son positionnement technologique qui repose sur la performance économique, c'est-à-dire tout est fait chez DAF pour que l'utilisateur du camion gagne de l'argent, donc ça veut dire un niveau de fiabilité très élevé grâce à des moteurs solides mais seins, des cabines très résistantes qui comportent un minimum de pièces possible notamment les pare-chocs qui ne sont pas en plastique mais en acier. DAF a aussi fourni un grand effort sur la consommation des moteurs. En Europe, le carburant étant cher, aujourd'hui DAF se positionne parmi les meilleurs constructeurs en termes de consommation spécifique des moteurs à une puissance donnée, notamment la gamme des moteurs MX qui parmi les plus efficaces. Avez-vous l'intention d'enrichir la gamme commercialisée en Algérie ? Clairement, nous comptons sur la même gamme CF avec toujours le même moteur, on ne change pas d'axe de développement. Nous souhaitons simplement renforcer notre position sur le segment des tracteurs à court terme, car aujourd'hui c'est le segment le plus porteur. Nous continuerons aussi à travailler sur les deux versions qui sont les 4x2 et 6x4. Dans les deux années qui viennent c'est notre axe de développement. Le gouvernement algérien a pris certaines décisions qui ont pour objectif de favoriser l'investissement et la création d'emplois. Comment comptez-vous profiter de cette situation ? Effectivement les récentes annonces ont contribué à soutenir le marché du camion lourd dans les mois et années qui viennent notamment avec les crédits qui vont être alloués aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de l'ANSEJ, ceci va soutenir le marché du camion. Le marché des plus de 16 tonnes concernant les marques européennes présentées en Algérie sera, selon moi, compris entre 4.000 et 4.500 unités en 2011. Nous espérons approcher les 3 à 4% de parts de marché ce qui représente environ près de 120 unités minimum sur l'année, ce qui nous permettrait de renouveler notre performance de 2010 cela dans le segment des tracteurs. Pour le segment du Porteur, on va aussi essayer de développer quelques applications et travailler surtout sur de nouvelles silhouettes notamment le 8x4 dont 4 essieux en benne (voir en malaxeur). Au niveau des implantations, on va densifier notre réseau. Actuellement, nous avons trois points sur les trois succursales de ISUZU DAF (Oran, Alger et Constantine), on travaillera plus avec notre agent de Ghardaïa (pour avoir un point au sud) et avec notre agent de Bejaia aussi. Voilà à court terme ce que nous souhaitons faire en matière de densification du réseau. Travailler sur un camion DAF requiert une certaine connaissance technique et il est difficile de faire passer ces formations à court terme. On développe donc le réseau régulièrement sans vouloir donner notre accord à n'importe quel agent pour distribuer DAF. Pour développer et offrir un service après-vente de qualité et répondre aux besoins des clients DAF en Algérie, Diamal compte appliquer un nouveau mode de formation pour ses techniciens et personnels ; pouvons-nous avoir des détails sur ce volet ? En matière de formation, on a besoin de travailler sur la partie théorique de la technologie des camions, et pour se faire nous avons mis à disposition un outil internet qui est basées sur du e-learning, c'est-à-dire que sous la férule d'un formateur, le stagiaire se forme via internet. Le système est fort simple, on s'inscrit et on va dérouler des cours relativement simples au début et plus compliqué à la fin qui vont permettre au mécanicien ou à l'électronicien d'augmenter ses connaissances théoriques sur les camions, notamment en matière de diagnostic. C'est quelque chose qui va nous permettre de former plus de gens et à distance, il n'est plus nécessaire de les faire venir, ils peuvent par exemple après les heures de travail se former, donc c'est aussi intéressant puisque l'atelier reste ouvert et les mécaniciens sont là, et après les heures de travail, dans les heures supplémentaires par exemple ils peuvent se former, et c'est en direct sur internet. Le principe est simple, ils répondent à des questions et si la réponse est mauvaise on leur explique pourquoi, et on leur dit ce qui fallait répondre. Il y a tout un suivi pédagogique afin de pouvoir leur donner des qualifications à partir du moment où il aurait obtenu un niveau suffisant. Pouvez-vous nous présenter DAF d'une manière globale avec un focus sur la présence de la marque en Algérie ? En ce qui concerne DAF en Algérie, ce qu'il faut savoir c'est que la marque a été lancée en 2009, donc elle est encore jeune sur le marché algérien, même si elle est relativement ancienne dans les pays du Maghreb, puisque DAF existe depuis très longtemps au Maroc. Il y a quelques années, une usine d'assemblage DAF existait encore dans ce pays. D'ailleurs, les clients de l'ouest algérien connaissent bien la marque DAF, puisque à l'époque de l'ouverture des frontières, beaucoup de camions DAF venaient du Maroc. DAF a donc été lancé en 2009, confié à CFAO DIAMAL. Je dirais que c'est logique puisqu'au Maroc c'est CFAO qui distribue cette marque. Concernant la gamme et le positionnement de DAF en Algérie, On a délibérément choisi d'offrir un nombre restreint de produits au départ de façon à pouvoir exercer une qualité de service après vente importante. On s'est donc concentré sur une gamme (CF) et un moteur (le MX de 12,9 litre) avec des puissances diverses (410 et 460ch). Notre axe de développement repose pour le moment sur une gamme et un moteur et on a choisi la gamme CF surtout en version Tracteur (4x2 et 6x4) et aussi en version Porteur Beine d'une façon plus modeste. Il faut bien dire que le marché du poids lourd en Algérie est surtout orienté sur le Tracteur, puisque le marché de la construction étant un petit peu à l'arrêt, la demande de camions de qualité a suivi le mouvement et est elle aussi un peu à l'arrêt. Aujourd'hui, le segment des Tracteurs routiers connaît beaucoup de développement parce qu'il y a plus d'échange entre provinces, vue que le programme autoroutier commence à être livré. DAF trucks fait partie du groupe américain PACCAR, qui notamment aux USA fabrique ses gros camions pleins de chrome "Peterbuilt" et Kenworth. DAF a connu une croissance exponentielle sur la gamme des tracteurs, puisque la marque est actuellement leader en Europe alors qu'il y a 10 ans le constructeur était installé à la 5e position. Sur le segment des porteurs, DAF est en 3e position seulement, mais un plan de développement est en cours pour avoir plus d'applications disponibles notamment dans le secteur du BTP, et dans d'autre secteur aussi comme les municipalités,etc, qui ont besoin d'applications spécifiques. Aujourd'hui, DAF est la marque leader en Europe dans le segment des tracteurs, je pense que cela est principalement dû à son positionnement technologique qui repose sur la performance économique, c'est-à-dire tout est fait chez DAF pour que l'utilisateur du camion gagne de l'argent, donc ça veut dire un niveau de fiabilité très élevé grâce à des moteurs solides mais seins, des cabines très résistantes qui comportent un minimum de pièces possible notamment les pare-chocs qui ne sont pas en plastique mais en acier. DAF a aussi fourni un grand effort sur la consommation des moteurs. En Europe, le carburant étant cher, aujourd'hui DAF se positionne parmi les meilleurs constructeurs en termes de consommation spécifique des moteurs à une puissance donnée, notamment la gamme des moteurs MX qui parmi les plus efficaces. Avez-vous l'intention d'enrichir la gamme commercialisée en Algérie ? Clairement, nous comptons sur la même gamme CF avec toujours le même moteur, on ne change pas d'axe de développement. Nous souhaitons simplement renforcer notre position sur le segment des tracteurs à court terme, car aujourd'hui c'est le segment le plus porteur. Nous continuerons aussi à travailler sur les deux versions qui sont les 4x2 et 6x4. Dans les deux années qui viennent c'est notre axe de développement. Le gouvernement algérien a pris certaines décisions qui ont pour objectif de favoriser l'investissement et la création d'emplois. Comment comptez-vous profiter de cette situation ? Effectivement les récentes annonces ont contribué à soutenir le marché du camion lourd dans les mois et années qui viennent notamment avec les crédits qui vont être alloués aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de l'ANSEJ, ceci va soutenir le marché du camion. Le marché des plus de 16 tonnes concernant les marques européennes présentées en Algérie sera, selon moi, compris entre 4.000 et 4.500 unités en 2011. Nous espérons approcher les 3 à 4% de parts de marché ce qui représente environ près de 120 unités minimum sur l'année, ce qui nous permettrait de renouveler notre performance de 2010 cela dans le segment des tracteurs. Pour le segment du Porteur, on va aussi essayer de développer quelques applications et travailler surtout sur de nouvelles silhouettes notamment le 8x4 dont 4 essieux en benne (voir en malaxeur). Au niveau des implantations, on va densifier notre réseau. Actuellement, nous avons trois points sur les trois succursales de ISUZU DAF (Oran, Alger et Constantine), on travaillera plus avec notre agent de Ghardaïa (pour avoir un point au sud) et avec notre agent de Bejaia aussi. Voilà à court terme ce que nous souhaitons faire en matière de densification du réseau. Travailler sur un camion DAF requiert une certaine connaissance technique et il est difficile de faire passer ces formations à court terme. On développe donc le réseau régulièrement sans vouloir donner notre accord à n'importe quel agent pour distribuer DAF. Pour développer et offrir un service après-vente de qualité et répondre aux besoins des clients DAF en Algérie, Diamal compte appliquer un nouveau mode de formation pour ses techniciens et personnels ; pouvons-nous avoir des détails sur ce volet ? En matière de formation, on a besoin de travailler sur la partie théorique de la technologie des camions, et pour se faire nous avons mis à disposition un outil internet qui est basées sur du e-learning, c'est-à-dire que sous la férule d'un formateur, le stagiaire se forme via internet. Le système est fort simple, on s'inscrit et on va dérouler des cours relativement simples au début et plus compliqué à la fin qui vont permettre au mécanicien ou à l'électronicien d'augmenter ses connaissances théoriques sur les camions, notamment en matière de diagnostic. C'est quelque chose qui va nous permettre de former plus de gens et à distance, il n'est plus nécessaire de les faire venir, ils peuvent par exemple après les heures de travail se former, donc c'est aussi intéressant puisque l'atelier reste ouvert et les mécaniciens sont là, et après les heures de travail, dans les heures supplémentaires par exemple ils peuvent se former, et c'est en direct sur internet. Le principe est simple, ils répondent à des questions et si la réponse est mauvaise on leur explique pourquoi, et on leur dit ce qui fallait répondre. Il y a tout un suivi pédagogique afin de pouvoir leur donner des qualifications à partir du moment où il aurait obtenu un niveau suffisant.