L'Afghanistan s'est enfoncé, samedi dernier , un peu plus dans la crise politique avec le limogeage par les députés des cinq juges les plus haut placés à la Cour suprême, dont son propre président rapporte l'agence Reuters. L'Afghanistan s'est enfoncé, samedi dernier , un peu plus dans la crise politique avec le limogeage par les députés des cinq juges les plus haut placés à la Cour suprême, dont son propre président rapporte l'agence Reuters. Il s'agissait pour les parlementaires de riposter à la décision de la cour spéciale nommée par décret du président Hamid Karzaï d'invalider jeudi pour fraudes 62 députés élus l'an dernier. Les adversaires du président afghan reprochent à celui-ci d'avoir nommé cette cour spéciale - contestée en Occident - après les élections controversées du 18 septembre pour minimiser les gains politiques qu'ils y avaient enregistrés. La décision de Karzaï, actuellement en Iran, de remettre en cause le quart du parlement, a amené les députés à évincer les cinq principaux membres de la Cour suprême, dont son président Abdul Salam Azimi, pour ne s'être pas opposés à la décision de cette cour spéciale à la main du président. Fatima Aziz, une parlementaire de la province de Kunduz, a déclaré que 183 de ses collègues sur 190 avaient voté en faveur de la destitution des cinq juges suprêmes. Selon Ahmad Humayoun, député de la province orientale de Kohost, ces cinq magistrats avaient tous conseillé à Karzaï de mettre sur pied la cour spéciale pour régler les litiges issus des élections contestées de septembre. Cette crise politique intervient dans un contexte où les forces occidentales soutenant le président Karzaï contre les taliban commencent à envisager sérieusement un retrait militaire d'Afghanistan après 10 ans de présence. Le représentant de l'Union européenne à Kaboul, Vygaudas Usackas, a rencontré samedi une délégation de 36 députés, dont leur président, Abdul Raouf Ibrahimi, pour tenter de trouver une issue à la crise. "L'avenir pacifique de l'Afghanistan repose sur la construction d'institution démocratiques solides fondées sur l'Etat de droit et un respect clair de la séparation des pouvoirs", a-t-il fait valoir. Il a réaffirmé l'attachement de l'Union européenne à oeuvrer avec le gouvernement de Kaboul et le peuple afghan pour promouvoir "les principes d'un Etat démocratique". En privé, les responsables occidentaux se disent complètement "sidérés" par la décision de la cour spéciale. Organisatrice des dernières législatives, la commission électorale indépendante, pour sa part, n'a fait jusqu'à présent aucun commentaire. Elle avait invalidé en 2010 un tiers de 5,6 millions de bulletins pour fraudes diverses. Pour sa part, Karzaï avait été réélu l'année précédente lors d'une élection présidentielle également contestée. L'assemblée élue en septembre 2010 n'a pas siégé avant le 26 janvier dernier et cela lui a pris des semaines avant de choisir Ibrahimi comme président. Pour sa part, Karzaï n'est toujours pas en mesure de nommer un gouvernement complet en raison de l'opposition qu'il rencontre au parlement. En attendant, plusieurs portefeuilles clés sont aux mains d'intérimaires. Il s'agissait pour les parlementaires de riposter à la décision de la cour spéciale nommée par décret du président Hamid Karzaï d'invalider jeudi pour fraudes 62 députés élus l'an dernier. Les adversaires du président afghan reprochent à celui-ci d'avoir nommé cette cour spéciale - contestée en Occident - après les élections controversées du 18 septembre pour minimiser les gains politiques qu'ils y avaient enregistrés. La décision de Karzaï, actuellement en Iran, de remettre en cause le quart du parlement, a amené les députés à évincer les cinq principaux membres de la Cour suprême, dont son président Abdul Salam Azimi, pour ne s'être pas opposés à la décision de cette cour spéciale à la main du président. Fatima Aziz, une parlementaire de la province de Kunduz, a déclaré que 183 de ses collègues sur 190 avaient voté en faveur de la destitution des cinq juges suprêmes. Selon Ahmad Humayoun, député de la province orientale de Kohost, ces cinq magistrats avaient tous conseillé à Karzaï de mettre sur pied la cour spéciale pour régler les litiges issus des élections contestées de septembre. Cette crise politique intervient dans un contexte où les forces occidentales soutenant le président Karzaï contre les taliban commencent à envisager sérieusement un retrait militaire d'Afghanistan après 10 ans de présence. Le représentant de l'Union européenne à Kaboul, Vygaudas Usackas, a rencontré samedi une délégation de 36 députés, dont leur président, Abdul Raouf Ibrahimi, pour tenter de trouver une issue à la crise. "L'avenir pacifique de l'Afghanistan repose sur la construction d'institution démocratiques solides fondées sur l'Etat de droit et un respect clair de la séparation des pouvoirs", a-t-il fait valoir. Il a réaffirmé l'attachement de l'Union européenne à oeuvrer avec le gouvernement de Kaboul et le peuple afghan pour promouvoir "les principes d'un Etat démocratique". En privé, les responsables occidentaux se disent complètement "sidérés" par la décision de la cour spéciale. Organisatrice des dernières législatives, la commission électorale indépendante, pour sa part, n'a fait jusqu'à présent aucun commentaire. Elle avait invalidé en 2010 un tiers de 5,6 millions de bulletins pour fraudes diverses. Pour sa part, Karzaï avait été réélu l'année précédente lors d'une élection présidentielle également contestée. L'assemblée élue en septembre 2010 n'a pas siégé avant le 26 janvier dernier et cela lui a pris des semaines avant de choisir Ibrahimi comme président. Pour sa part, Karzaï n'est toujours pas en mesure de nommer un gouvernement complet en raison de l'opposition qu'il rencontre au parlement. En attendant, plusieurs portefeuilles clés sont aux mains d'intérimaires.