Jamais deux sans trois, comme dit le dicton. Saâd Abdallah Djaballah, deux fois candidat à la présidentielle, a annoncé hier devant ses militants réunis à la mutuelle des travailleurs de la construction de Zeralda à Alger la constitution de son nouveau parti, le Front de la Justice et du Développement (FJD). Jamais deux sans trois, comme dit le dicton. Saâd Abdallah Djaballah, deux fois candidat à la présidentielle, a annoncé hier devant ses militants réunis à la mutuelle des travailleurs de la construction de Zeralda à Alger la constitution de son nouveau parti, le Front de la Justice et du Développement (FJD). Un clin d'œil au parti d'Erdogan mais également à l'ex-Front islamique du salut (FIS). C'est un Djaballah assagi quoique très circonspect qui s'est présenté devant son auditoire. Son discours plus techniciste a perdu beaucoup de sa verve religieuse qui faisait souvent passer son auteur pour l'imam de la mosquée du coin. Djaballah a plutôt joué sur les sous-entendus et les ambiguïtés que peuvent lui procurer certaines formules tout en tentant d'être aussi clair que possible sur le projet de société qu'il dit vouloir défendre. , a-t-il déclaré reprenant ainsi à son compte la déclaration du 1er-Novembre 1954. Et de marteler «nous ne représentons aucun danger ni pour un parti, ni pour une organisation ou une institution quelles qu'elles soient. La scène a besoin de nouvelles forces, nous avons fait beaucoup de concessions mais nous n'avons jamais dévié de nos principes». Applaudissements dans la salle. Tout le monde comprend l'allusion aux dissidents qui lui ont arraché des mains ses deux partis Ennadda et El-Islah. Pour Djaballah : «Les partis en activité défendent des positions qu'ils peuvent renier par la suite sans aucun état d'âme». Le cheikh, toujours la tête ornée d'une chéchia blanche, veut montrer qu'il reste fidèle aux valeurs qu'il a défendues au début de sa carrière politique, se posant ainsi en fédérateur du courant islamiste. «Le Front de la justice et du développement est le prolongement naturel de la pensée et du combat des précédents mouvements depuis la fondation du premier en 1974 en passant par Ennahda et El-Islah, nous voulons unir nos efforts et parler d'une seule voix». Il se félicite au passage d'avoir «aperçu parmi l'assistance des figures qui s'étaient laissées prendre par Satan». Prenant la salle au dépourvu le «cheikh» clame brutalement : «Au vu des valeurs que nous défendons, qui a dit que notre parti est un parti théocratique et religieux à la manière des catholiques ?» L'orateur sauve bien sûr la mise en enchaînant sur le catholicisme du Moyen-âge. Et d'insister sur la volonté de son nouveau parti de bâtir «l'Etat algérien, pluraliste démocratique, avec une séparation des pouvoirs et un équilibre dans leurs prérogatives respectives». Selon l'orateur, le FJD vise à «défendre le principe de la souveraineté du droit, de la neutralité de l'administration et l'alternance pacifique au pouvoir par le biais d'élections libres et honnêtes». «Nous voulons, a-t-il ajouté, améliorer le développement de nos ressources et concrétiser l'équité dans leur distribution». Le fondateur du FJD a lancé à l'occasion «cinq appels». Le premier, il l'adresse «aux gens du mérite et compagnons de la cause et du travail politique où qu'ils puissent se trouver». L'orateur les exhorte à «construire leur nouveau projet qui concrétise la continuité réelle avec le combat pour lequel ils ont milité leur vie durant». Djaballah a adressé le second appel aux «enfants du courant islamiste et nationaliste» qu'il a pressé d'œuvrer de concert «pour sortir l'Algérie de la crise». Dans son 3e appel, l'orateur s'adressera à la jeunesse, filles et garçons «pour agir à l'instar des jeunes du Printemps arabe». Les 4e et 5e appels concernent respectivement la femme et la nation algériennes. Selon lui, «le Front puise ses forces» de cette dernière. Djaballah a fini son discours mais s'est abstenu de donner une conférence de presse. Conjoncture internationale oblige, il n'avait plus à s'expliquer sur le pourquoi et le comment de créer un nouveau parti. Une aubaine, donc, pour celui qui représente un certain radicalisme de la mouvance islamiste de se révolter. Un clin d'œil au parti d'Erdogan mais également à l'ex-Front islamique du salut (FIS). C'est un Djaballah assagi quoique très circonspect qui s'est présenté devant son auditoire. Son discours plus techniciste a perdu beaucoup de sa verve religieuse qui faisait souvent passer son auteur pour l'imam de la mosquée du coin. Djaballah a plutôt joué sur les sous-entendus et les ambiguïtés que peuvent lui procurer certaines formules tout en tentant d'être aussi clair que possible sur le projet de société qu'il dit vouloir défendre. , a-t-il déclaré reprenant ainsi à son compte la déclaration du 1er-Novembre 1954. Et de marteler «nous ne représentons aucun danger ni pour un parti, ni pour une organisation ou une institution quelles qu'elles soient. La scène a besoin de nouvelles forces, nous avons fait beaucoup de concessions mais nous n'avons jamais dévié de nos principes». Applaudissements dans la salle. Tout le monde comprend l'allusion aux dissidents qui lui ont arraché des mains ses deux partis Ennadda et El-Islah. Pour Djaballah : «Les partis en activité défendent des positions qu'ils peuvent renier par la suite sans aucun état d'âme». Le cheikh, toujours la tête ornée d'une chéchia blanche, veut montrer qu'il reste fidèle aux valeurs qu'il a défendues au début de sa carrière politique, se posant ainsi en fédérateur du courant islamiste. «Le Front de la justice et du développement est le prolongement naturel de la pensée et du combat des précédents mouvements depuis la fondation du premier en 1974 en passant par Ennahda et El-Islah, nous voulons unir nos efforts et parler d'une seule voix». Il se félicite au passage d'avoir «aperçu parmi l'assistance des figures qui s'étaient laissées prendre par Satan». Prenant la salle au dépourvu le «cheikh» clame brutalement : «Au vu des valeurs que nous défendons, qui a dit que notre parti est un parti théocratique et religieux à la manière des catholiques ?» L'orateur sauve bien sûr la mise en enchaînant sur le catholicisme du Moyen-âge. Et d'insister sur la volonté de son nouveau parti de bâtir «l'Etat algérien, pluraliste démocratique, avec une séparation des pouvoirs et un équilibre dans leurs prérogatives respectives». Selon l'orateur, le FJD vise à «défendre le principe de la souveraineté du droit, de la neutralité de l'administration et l'alternance pacifique au pouvoir par le biais d'élections libres et honnêtes». «Nous voulons, a-t-il ajouté, améliorer le développement de nos ressources et concrétiser l'équité dans leur distribution». Le fondateur du FJD a lancé à l'occasion «cinq appels». Le premier, il l'adresse «aux gens du mérite et compagnons de la cause et du travail politique où qu'ils puissent se trouver». L'orateur les exhorte à «construire leur nouveau projet qui concrétise la continuité réelle avec le combat pour lequel ils ont milité leur vie durant». Djaballah a adressé le second appel aux «enfants du courant islamiste et nationaliste» qu'il a pressé d'œuvrer de concert «pour sortir l'Algérie de la crise». Dans son 3e appel, l'orateur s'adressera à la jeunesse, filles et garçons «pour agir à l'instar des jeunes du Printemps arabe». Les 4e et 5e appels concernent respectivement la femme et la nation algériennes. Selon lui, «le Front puise ses forces» de cette dernière. Djaballah a fini son discours mais s'est abstenu de donner une conférence de presse. Conjoncture internationale oblige, il n'avait plus à s'expliquer sur le pourquoi et le comment de créer un nouveau parti. Une aubaine, donc, pour celui qui représente un certain radicalisme de la mouvance islamiste de se révolter.