Les Egyptiens restaient tiraillés jeudi dernier par des sentiments contradictoires en revoyant les images du procès de Hosni Moubarak, qui s'est ouvert mercredi au Caire après 29 ans de règne sans partage de l'ancien "raïs" rapporte l'agence Reuters. Les Egyptiens restaient tiraillés jeudi dernier par des sentiments contradictoires en revoyant les images du procès de Hosni Moubarak, qui s'est ouvert mercredi au Caire après 29 ans de règne sans partage de l'ancien "raïs" rapporte l'agence Reuters. "Moubarak dans la cage, la révolution a réussi", écrit en Une le journal gouvernemental Al Akhbar, au-dessus d'une photo du président déchu allongé sur une civière derrière les barreaux de la cage traditionnellement réservée aux accusés dans les tribunaux égyptiens. "Moubarak et son régime dans la poigne de la justice", renchérit le journal Al Ahram, qui vantait régulièrement les mérites du président égyptien avant sa démission le 11 février. Certains Egyptiens se disent convaincus que les images de Hosni Moubarak alité et affaibli sont destinées à lui attirer la sympathie de la population. D'autres considèrent que ce n'est pas une façon de traiter un homme âgé. Mais la plupart, même ceux qui s'avouent gênés, soulignent que justice doit être faite. "Je me suis senti désolé pour lui, mais ça ne veut pas dire qu'on doit lui épargner d'avoir à rendre des comptes pour ce qu'il a fait", déclare Michael Atef, comptable de 27 ans. "Ce procès doit avoir lieu." Les Egyptiens ont vu avec stupéfaction Hosni Moubarak, 83 ans, entrer sur une civière dans le box des accusés, une image que beaucoup pensaient ne pas voir, tant les rumeurs sur la dégradation de son état de santé s'étaient multipliées ces dernières semaines. La dernière fois que l'ex-raïs était venu à l'Académie de police, où le procès est organisé dans la banlieue du Caire, c'était pour saluer le travail de la police, le 23 janvier, deux jours avant le début du soulèvement qui a mené à sa chute. Les jours suivants, quelque 850 Egyptiens ont été tués par des blindés fonçant dans la foule, des gaz lacrymogènes et surtout des tirs à balles réelles. Hosni Moubarak risque la peine de mort s'il est reconnu coupable d'avoir ordonné à la police de tirer pour tuer. "Je rejette totalement toutes ces accusations", a soufflé l'ex-président sur sa civière. La faiblesse de leur ancien dirigeant n'a pas ému tous les Egyptiens. "J'aurais plus de pitié pour un chien ou un chat que pour cet homme", grimace Somaya Saad, une retraitée. "Tout cela, c'est du théâtre. Il aurait très bien pu s'asseoir et parler. Il essaie juste de s'attirer la sympathie des gens. Il nous a tellement opprimés pendant trente ans, on ne l'oublie pas." D'autres se montrent plus sensibles à l'image de l'ancien commandant en chef de l'armée de l'air, héros de la guerre d'octobre 1973 contre Israël. "J'avais les larmes aux yeux en le regardant allongé ainsi sans défense. On ne devrait pas oublier ses qualités", plaide Badr el Din Gabr, 56 ans, qui travaille dans la publicité. "On n'aurait pas dû le mettre en cage sous les yeux du monde entier. C'est une insulte pour Moubarak et une insulte pour les Egyptiens." "Moubarak dans la cage, la révolution a réussi", écrit en Une le journal gouvernemental Al Akhbar, au-dessus d'une photo du président déchu allongé sur une civière derrière les barreaux de la cage traditionnellement réservée aux accusés dans les tribunaux égyptiens. "Moubarak et son régime dans la poigne de la justice", renchérit le journal Al Ahram, qui vantait régulièrement les mérites du président égyptien avant sa démission le 11 février. Certains Egyptiens se disent convaincus que les images de Hosni Moubarak alité et affaibli sont destinées à lui attirer la sympathie de la population. D'autres considèrent que ce n'est pas une façon de traiter un homme âgé. Mais la plupart, même ceux qui s'avouent gênés, soulignent que justice doit être faite. "Je me suis senti désolé pour lui, mais ça ne veut pas dire qu'on doit lui épargner d'avoir à rendre des comptes pour ce qu'il a fait", déclare Michael Atef, comptable de 27 ans. "Ce procès doit avoir lieu." Les Egyptiens ont vu avec stupéfaction Hosni Moubarak, 83 ans, entrer sur une civière dans le box des accusés, une image que beaucoup pensaient ne pas voir, tant les rumeurs sur la dégradation de son état de santé s'étaient multipliées ces dernières semaines. La dernière fois que l'ex-raïs était venu à l'Académie de police, où le procès est organisé dans la banlieue du Caire, c'était pour saluer le travail de la police, le 23 janvier, deux jours avant le début du soulèvement qui a mené à sa chute. Les jours suivants, quelque 850 Egyptiens ont été tués par des blindés fonçant dans la foule, des gaz lacrymogènes et surtout des tirs à balles réelles. Hosni Moubarak risque la peine de mort s'il est reconnu coupable d'avoir ordonné à la police de tirer pour tuer. "Je rejette totalement toutes ces accusations", a soufflé l'ex-président sur sa civière. La faiblesse de leur ancien dirigeant n'a pas ému tous les Egyptiens. "J'aurais plus de pitié pour un chien ou un chat que pour cet homme", grimace Somaya Saad, une retraitée. "Tout cela, c'est du théâtre. Il aurait très bien pu s'asseoir et parler. Il essaie juste de s'attirer la sympathie des gens. Il nous a tellement opprimés pendant trente ans, on ne l'oublie pas." D'autres se montrent plus sensibles à l'image de l'ancien commandant en chef de l'armée de l'air, héros de la guerre d'octobre 1973 contre Israël. "J'avais les larmes aux yeux en le regardant allongé ainsi sans défense. On ne devrait pas oublier ses qualités", plaide Badr el Din Gabr, 56 ans, qui travaille dans la publicité. "On n'aurait pas dû le mettre en cage sous les yeux du monde entier. C'est une insulte pour Moubarak et une insulte pour les Egyptiens."