(2e partie et fin) Résumé : Ratiba se marie avec Djalal, un plombier. Pendant deux années, elle mène une vie plus ou moins paisible, puis tour à tour meurent son beau-père puis sa belle-mère. Tout le monde s'attendait à ce que Ratiba mène désormais une vie tranquille avec son mari et leurs deux enfants en bas âge. D'autant plus que les deux frères aînés de Djalal n'avaient exprimé aucune prétention au sujet de l'appartement qui appartenait à leur père et dans lequel ils auraient pu prétendre à une part. Il en fut de même concernant la Peugeot 404 du défunt père. Il ne restait plus à la jeune mère de famille qu'à extirper son époux du deuil profondément maladif dans lequel il s'enfonçait chaque jour un peu plus. Mais elle n'y parvint pas. Djalal avait trouvé injuste que ses parents meurent alors que tant d'autres gens étaient toujours en vie. Il décida de ne plus sortir de la maison alors que son téléphone portable n'arrêtait pas de sonner. Les gens le sollicitaient par dizaines chaque jour pour des travaux de plomberie. Et lui ne daignait accorder de réponse qu'aux sollicitations de ceux qui se trouvaient près de son quartier. Plus d'une fois, il était revenu à la maison fatigué mais sans le moindre sou parce qu'avant de rentrer il s'était arrêté dans un bar où il avait vidé quelques bouteilles. Il était devenu un habitué de la bouteille alors qu'avant son mariage il ne buvait pas. Et ce n'était pas fini. Un soir, sa femme le surprit en train de rouler une cigarette. Elle se mit alors à hurler. Elle avait vu la même scène dans un reportage de l'ENTV et elle comprit qu'il s'agissait de drogue. Elle se rua sur lui et lui arracha la cigarette. Mal lui en prit parce que Djalal se leva, lui donna deux gifles et lui dit : - Attention ! la prochaine fois que tu referas ça, aussi tu le regretteras toute ta vie. A quoi faisait-il allusion ? Ratiba ne le sut jamais. Tout ce qu'elle savait c'est que maintenant qu'elle avait deux enfants en très bas âge, elle se devait faire des concessions jusqu'au jour où son mari retrouverait le droit chemin. Tout le monde finit par retrouver le droit chemin. Mais deux autres années s'écoulèrent sans que Djalal ne s'éloigne du mauvais chemin sur lequel il s'était engagé… Alors, sur conseil de ses deux frères, elle décida de demander le divorce, convaincue que c'était à elle que reviendrait la garde de ses deux enfants âgés de quatre et cinq ans en raison du comportement irresponsable de leur père. Mais Djalal ne voulait pas entendre parler de divorce. Alors elle décida de quitter le domicile conjugal pour épargner à ses deux petits enfants, les cris et les jurons d'un père dont l'inconscience s'aggravait de jour en jour. Deux ans s'étaient écoulés depuis que Ratiba avait décidé de vivre chez ses parents, loin de son mari. En juillet dernier, un de ses enfants avait atteint l'âge de se rendre à l'école et elle décida de préparer un dossier d'inscription. Elle téléphona alors à Djalal pour lui annoncer qu'elle allait passer pour prendre le livret de famille. Mais sa réponse fut sèche et sans appel : - Ne te fatigue pas ! c'est moi qui vais inscrire le gosse. Tu n'auras pas le livret de famille. Elle eut beau le supplier de le lui donner mais en vain. Alors, elle en parla à ses deux frères. Et tous les trois se rendirent chez Djala l. Dès que celui-ci eut ouvert la porte, ils le rouèrent de coups tous les trois jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Après quoi, Ratiba prit de l'armoire le livret de famille et ils s'en allèrent. Le lendemain, ils furent convoqués par la police qui leur signifia un dépôt de plainte à leur encontre. A la fin du mois de juillet, Ratiba et ses deux frères se retrouvèrent au box des accusés du tribunal d'El Harrach. La parole fut donnée à Ratiba qui raconta alors toute son histoire et elle conclut que sa vie ne serait pas ratée complètement si elle arrivait à donner une bonne instruction et une bonne éducation à ses deux enfants. De son côté, Djalal avait axé sa défense sur le fait que sa femme était folle et que par conséquent, elle n'avait pas le droit de garder les gosses, selon lui. Six mois de prison ferme et 20.000 DA d'amende avaient été requis contre les trois mis en cause pour coups et blessures volontaires. Pendant la lecture du verdict, Ratiba pleurait…Non pas à cause des six mois de prison auquel elle allait peut-être devoir faire face mais à cause de la destruction totale que sa vie avait subie. (2e partie et fin) Résumé : Ratiba se marie avec Djalal, un plombier. Pendant deux années, elle mène une vie plus ou moins paisible, puis tour à tour meurent son beau-père puis sa belle-mère. Tout le monde s'attendait à ce que Ratiba mène désormais une vie tranquille avec son mari et leurs deux enfants en bas âge. D'autant plus que les deux frères aînés de Djalal n'avaient exprimé aucune prétention au sujet de l'appartement qui appartenait à leur père et dans lequel ils auraient pu prétendre à une part. Il en fut de même concernant la Peugeot 404 du défunt père. Il ne restait plus à la jeune mère de famille qu'à extirper son époux du deuil profondément maladif dans lequel il s'enfonçait chaque jour un peu plus. Mais elle n'y parvint pas. Djalal avait trouvé injuste que ses parents meurent alors que tant d'autres gens étaient toujours en vie. Il décida de ne plus sortir de la maison alors que son téléphone portable n'arrêtait pas de sonner. Les gens le sollicitaient par dizaines chaque jour pour des travaux de plomberie. Et lui ne daignait accorder de réponse qu'aux sollicitations de ceux qui se trouvaient près de son quartier. Plus d'une fois, il était revenu à la maison fatigué mais sans le moindre sou parce qu'avant de rentrer il s'était arrêté dans un bar où il avait vidé quelques bouteilles. Il était devenu un habitué de la bouteille alors qu'avant son mariage il ne buvait pas. Et ce n'était pas fini. Un soir, sa femme le surprit en train de rouler une cigarette. Elle se mit alors à hurler. Elle avait vu la même scène dans un reportage de l'ENTV et elle comprit qu'il s'agissait de drogue. Elle se rua sur lui et lui arracha la cigarette. Mal lui en prit parce que Djalal se leva, lui donna deux gifles et lui dit : - Attention ! la prochaine fois que tu referas ça, aussi tu le regretteras toute ta vie. A quoi faisait-il allusion ? Ratiba ne le sut jamais. Tout ce qu'elle savait c'est que maintenant qu'elle avait deux enfants en très bas âge, elle se devait faire des concessions jusqu'au jour où son mari retrouverait le droit chemin. Tout le monde finit par retrouver le droit chemin. Mais deux autres années s'écoulèrent sans que Djalal ne s'éloigne du mauvais chemin sur lequel il s'était engagé… Alors, sur conseil de ses deux frères, elle décida de demander le divorce, convaincue que c'était à elle que reviendrait la garde de ses deux enfants âgés de quatre et cinq ans en raison du comportement irresponsable de leur père. Mais Djalal ne voulait pas entendre parler de divorce. Alors elle décida de quitter le domicile conjugal pour épargner à ses deux petits enfants, les cris et les jurons d'un père dont l'inconscience s'aggravait de jour en jour. Deux ans s'étaient écoulés depuis que Ratiba avait décidé de vivre chez ses parents, loin de son mari. En juillet dernier, un de ses enfants avait atteint l'âge de se rendre à l'école et elle décida de préparer un dossier d'inscription. Elle téléphona alors à Djalal pour lui annoncer qu'elle allait passer pour prendre le livret de famille. Mais sa réponse fut sèche et sans appel : - Ne te fatigue pas ! c'est moi qui vais inscrire le gosse. Tu n'auras pas le livret de famille. Elle eut beau le supplier de le lui donner mais en vain. Alors, elle en parla à ses deux frères. Et tous les trois se rendirent chez Djala l. Dès que celui-ci eut ouvert la porte, ils le rouèrent de coups tous les trois jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Après quoi, Ratiba prit de l'armoire le livret de famille et ils s'en allèrent. Le lendemain, ils furent convoqués par la police qui leur signifia un dépôt de plainte à leur encontre. A la fin du mois de juillet, Ratiba et ses deux frères se retrouvèrent au box des accusés du tribunal d'El Harrach. La parole fut donnée à Ratiba qui raconta alors toute son histoire et elle conclut que sa vie ne serait pas ratée complètement si elle arrivait à donner une bonne instruction et une bonne éducation à ses deux enfants. De son côté, Djalal avait axé sa défense sur le fait que sa femme était folle et que par conséquent, elle n'avait pas le droit de garder les gosses, selon lui. Six mois de prison ferme et 20.000 DA d'amende avaient été requis contre les trois mis en cause pour coups et blessures volontaires. Pendant la lecture du verdict, Ratiba pleurait…Non pas à cause des six mois de prison auquel elle allait peut-être devoir faire face mais à cause de la destruction totale que sa vie avait subie.