La célèbre dissidente birmane Aung San Suu Kyi a pu tester dimanche la liberté de déplacement nouvellement accordée par la junte en effectuant sa première tournée politique à l'extérieur de Rangoon depuis 2003, après sept ans d'assignation à résidence. La célèbre dissidente birmane Aung San Suu Kyi a pu tester dimanche la liberté de déplacement nouvellement accordée par la junte en effectuant sa première tournée politique à l'extérieur de Rangoon depuis 2003, après sept ans d'assignation à résidence. La lauréate du Nobel de la Paix 1991 s'est ainsi rendue sans encombres à Bago (ex-Pegu) et à Thanatpin au nord-est de Rangoon, alors que certains de ses partisans redoutaient de graves provocations de la part d'hommes de main des militaires comme par le passé.L'icône du mouvement pro-démocratique birman, pour son premier déplacement politique hors de Rangoon depuis la levée de son assignation à résidence en novembre 2010, a ainsi pu rencontrer ses partisans, massés par milliers le long des routes, et inaugurer des bibliothèques publiques à Bago (80km au nord-est de Rangoon) et dans la ville voisine de Thanatpin.Lors d'un discours de dix minutes, la fille du père de l'indépendance Aung San, a lancé un appel à l'unité et demandé les gens à continuer de soutenir son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Elle a aussi exhorté la population à tenir bon en dépit des difficultés économiques. La dernière fois que l'opposante âgée de 66 ans s'était déplacée en province, le 30 mai 2003, de violents affrontements avaient éclaté alors que le convoi la transportant s'était retrouvé encerclé par une foule hostile à Dipeyin (centre). Aung San Suu Kyi avait dû regagner Rangoon et ses partisans ont toujours accusé la junte d'avoir fomenté ces violences. Dès le lendemain, la dissidente était d'ailleurs de nouveau assignée à résidence, officiellement pour sa "protection", tandis que le régime lançait une nouvelle campagne de répression contre les cadres et militants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). La junte au pouvoir depuis 1962 a officiellement remis le pouvoir à des civils en mars dernier. Mais pour l'opposition et les observateurs, ce sont en fait les militaires qui continuent à gouverner par procuration, et peu de choses ont changé. Plus de 2.000 prisonniers politiques restent ainsi détenus. La lauréate du Nobel de la Paix 1991 s'est ainsi rendue sans encombres à Bago (ex-Pegu) et à Thanatpin au nord-est de Rangoon, alors que certains de ses partisans redoutaient de graves provocations de la part d'hommes de main des militaires comme par le passé.L'icône du mouvement pro-démocratique birman, pour son premier déplacement politique hors de Rangoon depuis la levée de son assignation à résidence en novembre 2010, a ainsi pu rencontrer ses partisans, massés par milliers le long des routes, et inaugurer des bibliothèques publiques à Bago (80km au nord-est de Rangoon) et dans la ville voisine de Thanatpin.Lors d'un discours de dix minutes, la fille du père de l'indépendance Aung San, a lancé un appel à l'unité et demandé les gens à continuer de soutenir son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Elle a aussi exhorté la population à tenir bon en dépit des difficultés économiques. La dernière fois que l'opposante âgée de 66 ans s'était déplacée en province, le 30 mai 2003, de violents affrontements avaient éclaté alors que le convoi la transportant s'était retrouvé encerclé par une foule hostile à Dipeyin (centre). Aung San Suu Kyi avait dû regagner Rangoon et ses partisans ont toujours accusé la junte d'avoir fomenté ces violences. Dès le lendemain, la dissidente était d'ailleurs de nouveau assignée à résidence, officiellement pour sa "protection", tandis que le régime lançait une nouvelle campagne de répression contre les cadres et militants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). La junte au pouvoir depuis 1962 a officiellement remis le pouvoir à des civils en mars dernier. Mais pour l'opposition et les observateurs, ce sont en fait les militaires qui continuent à gouverner par procuration, et peu de choses ont changé. Plus de 2.000 prisonniers politiques restent ainsi détenus.