Les larmes de Ségolène Royal... Symbole cruel d'une campagne volontaire, achevée sur un lourd échec. Quittant le lieu où elle avait rassemblé ses partisans, l'ex-candidate de 2007 a craqué Quelques minutes plus tôt, dans son allocution officielle, Ségolène Royal a pris "acte du résultat très décevant par rapport à la magnifique campagne conduite avec toute mon équipe à travers tout le pays. Les sondages ne mentaient donc pas tant que cela, comme se plaisait à le répéter le camp de Ségolène Royal. Pire, ils étaient finalement optimistes pou la présidente de la région Poitou-Charentes, que les résultats partiels du dimanche 9 octobre situent autour de 7 %, autour de 23 h 30, talonnée par Manuel Valls (6 %). Même dans les Deux-Sèvres, le fief de Ségolène Royal, le score pourrait être cruel : à 23 h, selon des résultats partiels portant sur la moitié des bureaux de vote,la candidate n'arrive que troisième avec 18 % des voix, très largement distancée par François Hollande (43,7 %) et de quelques voix par Martine Aubry (18 % également). Au moment de prendre la parole face à ses militants, Ségolène Royal explique : "Tout le monde a constaté que nos idées ont fait avancer la gauche et le PS, notamment l'exigence d'une démocratie participative, la mutation écologique, la reprise en main du système bancaire et le non cumul des mandat",déclare-t-elle. RENCONTRE MONTEBOURG-ROYAL Manuel Valls, situé à l'aile droite du PS, a appelé dès dimanche à voter pour François Hollande. Ségolène Royal, ex-compagne et mère des quatre enfants du député de Corrèze, et Arnaud Montebourg se sont rencontrés dans la matinée à l'Assemblée pour "faire le point" en vue du second tour. Arnaud Montebourg a fait campagne à la gauche du parti sur le thème de la "Démondialisation" et de la lutte contre la corruption, tandis que Ségolène Royal a mêlé les thèmes de gauche sur les banques et plus à droite sur la sécurité. Les partisans de Martine Aubry, qui a fait campagne sur des thèmes jugés proches de la "démondialisation", avec l'amorce d'une intention de légiférer sur la finance et l'attachement à une interdiction stricte du cumul des mandats, pensent pouvoir séduire plus facilement les 17% d'électeurs ayant voté pour le député de Saône-et-Loire. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius, soutien de Martine Aubry, a jugé sa ligne "compatible avec les principales thématiques d'Arnaud Montebourg". "Le rassemblement, ce n'est pas le fourre-tout qui déboucherait sur le flou et la déception", a-t-il prévenu à l'adresse du camp de François Hollande. Ce dernier a promis pour sa partde tenir compte des thèmes du député de Saône-et-Loire. Le bon déroulement de la primaire n'a pas empêché les critiques de la droite, qui a souligné qu'elle n'avait rassemblé que 4% des Français. "Il va falloir une coalition au PS pour ensuite une coalition à gauche et la coalition, c'est le virus qui est la mauvaise réponse pour la situation du pays", a estimé ministre de l'Economie, François Baroin «ON NE VOTERA PAS POUR HOLLANDE» Après l'allocution, la salle de la Maison des polytechniciens, dans le VIIème arrondissement de Paris, se vide. Ségolène Royal est retournée s'enfermer dans un bureau. Quelques militants pleurent encore sur le trottoir. La fidèle Najat Vallaud-Belkacem, ajointe au maire de Lyon, commente : "L'ironie du sort, c'est que Ségolène Royal a gagné la bataille des idées mais ne l'emporte pas dans les urnes." Elle s'en prend au "matraquage sondagier". Une antienne reprise par de nombreux militants. "Il faut changer les électeurs, on les propagandise", lâche l'un d'entre eux, amer. "C'est une grande déception, reconnaît Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres. Je suis fière d'avoir fait sa campagne. C'est grâce à elle que les primaires ont eu lieu. Elle s'est montrée en grande dirigeante de la gauche." Jean-Louis Bianco, député des Alpes-de-Hautes-Provence, explique, lui, que "quels que soient les résultats définitifs, la gauche ne pourra pas gagner sans Ségolène Royal". La présidente de la région Poitou-Charentes s'exprimera dans la semaine sur son choix pour le second tour, selon son entourage. Mais pour les militants présents ce soir, c'est clair : "On ne votera pas pour Hollande." Et ce malgré le mot qu'a eu le président du conseil général de Corrèze pour son ex-compagne lors de son discours : "Je mesure la déception de Mme Royal ; qu'elle sache que nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous." Synthèse de Soraya Hakim Les larmes de Ségolène Royal... Symbole cruel d'une campagne volontaire, achevée sur un lourd échec. Quittant le lieu où elle avait rassemblé ses partisans, l'ex-candidate de 2007 a craqué Quelques minutes plus tôt, dans son allocution officielle, Ségolène Royal a pris "acte du résultat très décevant par rapport à la magnifique campagne conduite avec toute mon équipe à travers tout le pays. Les sondages ne mentaient donc pas tant que cela, comme se plaisait à le répéter le camp de Ségolène Royal. Pire, ils étaient finalement optimistes pou la présidente de la région Poitou-Charentes, que les résultats partiels du dimanche 9 octobre situent autour de 7 %, autour de 23 h 30, talonnée par Manuel Valls (6 %). Même dans les Deux-Sèvres, le fief de Ségolène Royal, le score pourrait être cruel : à 23 h, selon des résultats partiels portant sur la moitié des bureaux de vote,la candidate n'arrive que troisième avec 18 % des voix, très largement distancée par François Hollande (43,7 %) et de quelques voix par Martine Aubry (18 % également). Au moment de prendre la parole face à ses militants, Ségolène Royal explique : "Tout le monde a constaté que nos idées ont fait avancer la gauche et le PS, notamment l'exigence d'une démocratie participative, la mutation écologique, la reprise en main du système bancaire et le non cumul des mandat",déclare-t-elle. RENCONTRE MONTEBOURG-ROYAL Manuel Valls, situé à l'aile droite du PS, a appelé dès dimanche à voter pour François Hollande. Ségolène Royal, ex-compagne et mère des quatre enfants du député de Corrèze, et Arnaud Montebourg se sont rencontrés dans la matinée à l'Assemblée pour "faire le point" en vue du second tour. Arnaud Montebourg a fait campagne à la gauche du parti sur le thème de la "Démondialisation" et de la lutte contre la corruption, tandis que Ségolène Royal a mêlé les thèmes de gauche sur les banques et plus à droite sur la sécurité. Les partisans de Martine Aubry, qui a fait campagne sur des thèmes jugés proches de la "démondialisation", avec l'amorce d'une intention de légiférer sur la finance et l'attachement à une interdiction stricte du cumul des mandats, pensent pouvoir séduire plus facilement les 17% d'électeurs ayant voté pour le député de Saône-et-Loire. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius, soutien de Martine Aubry, a jugé sa ligne "compatible avec les principales thématiques d'Arnaud Montebourg". "Le rassemblement, ce n'est pas le fourre-tout qui déboucherait sur le flou et la déception", a-t-il prévenu à l'adresse du camp de François Hollande. Ce dernier a promis pour sa partde tenir compte des thèmes du député de Saône-et-Loire. Le bon déroulement de la primaire n'a pas empêché les critiques de la droite, qui a souligné qu'elle n'avait rassemblé que 4% des Français. "Il va falloir une coalition au PS pour ensuite une coalition à gauche et la coalition, c'est le virus qui est la mauvaise réponse pour la situation du pays", a estimé ministre de l'Economie, François Baroin «ON NE VOTERA PAS POUR HOLLANDE» Après l'allocution, la salle de la Maison des polytechniciens, dans le VIIème arrondissement de Paris, se vide. Ségolène Royal est retournée s'enfermer dans un bureau. Quelques militants pleurent encore sur le trottoir. La fidèle Najat Vallaud-Belkacem, ajointe au maire de Lyon, commente : "L'ironie du sort, c'est que Ségolène Royal a gagné la bataille des idées mais ne l'emporte pas dans les urnes." Elle s'en prend au "matraquage sondagier". Une antienne reprise par de nombreux militants. "Il faut changer les électeurs, on les propagandise", lâche l'un d'entre eux, amer. "C'est une grande déception, reconnaît Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres. Je suis fière d'avoir fait sa campagne. C'est grâce à elle que les primaires ont eu lieu. Elle s'est montrée en grande dirigeante de la gauche." Jean-Louis Bianco, député des Alpes-de-Hautes-Provence, explique, lui, que "quels que soient les résultats définitifs, la gauche ne pourra pas gagner sans Ségolène Royal". La présidente de la région Poitou-Charentes s'exprimera dans la semaine sur son choix pour le second tour, selon son entourage. Mais pour les militants présents ce soir, c'est clair : "On ne votera pas pour Hollande." Et ce malgré le mot qu'a eu le président du conseil général de Corrèze pour son ex-compagne lors de son discours : "Je mesure la déception de Mme Royal ; qu'elle sache que nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous." Synthèse de Soraya Hakim