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Les souverainetés nationales mises à mal
Face à la dégradation de la sécurité dans le monde
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 10 - 2011

La notion de souveraineté nationale est elle déjà une notion dépassée ? C'est une question qu'on est en droit de se poser à la lumière de ce qui vient de se passer en Libye.
La notion de souveraineté nationale est elle déjà une notion dépassée ? C'est une question qu'on est en droit de se poser à la lumière de ce qui vient de se passer en Libye.
Les nouvelles autorités dans ce pays n'ont pas hésité à demander à l'Otan la prolongation de la mission que celle-ci avait entamée il y a sept mois pour officiellement protéger le peuple de Libye contre les forces du colonel Khadafi. Après un refus poli en guise de réponse, le CNT se voit proposer de la part du secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen une aide pour «réformer les institutions de sécurité et de défense dont toutes les démocraties ont besoin pour rester libres et en sécurité». Au-delà de cette référence à la démocratie qui sonne déjà comme un reproche aux velléités proclamées par le CNT d'instaurer la charia, on peut dire sans risque de se tromper que le monde a bien changé. On peut mesurer du reste l'évolution de la perception qu'on se fait de l'Alliance Atlantique née en 1949, assimilée par ailleurs par les Algériens dans les années 50 soit durant la guerre d'Indépendance à la France coloniale puisque celle-ci en faisait partie. Est-ce à dire que l'Otan a gagné entre temps en légitimité internationale ? N'empêche, face à la pression sans cesse réitérée des Européens et des Américains qui veulent installer leur base militaire dans le coin, les dirigeants des pays du Sud n'ont eu de cesse de nous servir un discours «souverainiste» consistant à déclamer leur rejet catégorique de la chose considérée, tout en arguant qu'ils tiennent plus que tout autre à leur autonomie militaire. Lors de sa visite à Alger, le président malien, Amadou Toumani Touré a abondé dans le même sens en se prononçant contre «toute présence militaire étrangère dans son pays, même pour lutter contre le terrorisme». Pour autant, ce que la crise libyenne enseigne c'est qu'un pays dirigé par une main de fer, peut se réveiller après 42 ans de règne sans partage, sans armée, sans défense et même sans drapeau. En un sens la réponse de l'Otan au CNT attire l'attention sur ce fait que la politique de défense dépend du système politique et cela vaut aussi pour la souveraineté. La problématique posée est celle-ci : dans quelle mesure on est souverain quand la société ne participe pas à la prise de décision ? Au Maghreb et dans le monde arabe, on se dit souverain, mais aucun organisme politico-militaire régional n'a pu être mis en place pour faire éloigner le spectre d'une intervention étrangère. La Ligue arabe a été la première organisation régionale à faire du reste les frais du «printemps arabe». Elle n'a fait qu'entériner ainsi les choix de l'Onu quant à la création de la zone d'exclusion aérienne en Libye.
Quant à l'UA, (Union africaine), la moins connue des organisations régionales, née en 2002 à Syrte, elle s'est murée dans un oppositionnisme remarquable sans pour autant que cette position ait pu influer sur le cours des événements. La lutte contre le terrorisme mondial fait du reste assimiler les pays du sud aux banlieues des métropoles du Nord. Ainsi on vient à Kaboul ou à Kidal, pour traquer le terroriste qui écume les rues de New York ou de Londres. Mais aussi on vient à Baghdad ou à Tripoli pour forcer au départ un hobereau local. Tout compte fait tant que les pays du Sud n'auront pas amélioré leur système de gouvernance le risque d'intervention étrangère demeure.
Les nouvelles autorités dans ce pays n'ont pas hésité à demander à l'Otan la prolongation de la mission que celle-ci avait entamée il y a sept mois pour officiellement protéger le peuple de Libye contre les forces du colonel Khadafi. Après un refus poli en guise de réponse, le CNT se voit proposer de la part du secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen une aide pour «réformer les institutions de sécurité et de défense dont toutes les démocraties ont besoin pour rester libres et en sécurité». Au-delà de cette référence à la démocratie qui sonne déjà comme un reproche aux velléités proclamées par le CNT d'instaurer la charia, on peut dire sans risque de se tromper que le monde a bien changé. On peut mesurer du reste l'évolution de la perception qu'on se fait de l'Alliance Atlantique née en 1949, assimilée par ailleurs par les Algériens dans les années 50 soit durant la guerre d'Indépendance à la France coloniale puisque celle-ci en faisait partie. Est-ce à dire que l'Otan a gagné entre temps en légitimité internationale ? N'empêche, face à la pression sans cesse réitérée des Européens et des Américains qui veulent installer leur base militaire dans le coin, les dirigeants des pays du Sud n'ont eu de cesse de nous servir un discours «souverainiste» consistant à déclamer leur rejet catégorique de la chose considérée, tout en arguant qu'ils tiennent plus que tout autre à leur autonomie militaire. Lors de sa visite à Alger, le président malien, Amadou Toumani Touré a abondé dans le même sens en se prononçant contre «toute présence militaire étrangère dans son pays, même pour lutter contre le terrorisme». Pour autant, ce que la crise libyenne enseigne c'est qu'un pays dirigé par une main de fer, peut se réveiller après 42 ans de règne sans partage, sans armée, sans défense et même sans drapeau. En un sens la réponse de l'Otan au CNT attire l'attention sur ce fait que la politique de défense dépend du système politique et cela vaut aussi pour la souveraineté. La problématique posée est celle-ci : dans quelle mesure on est souverain quand la société ne participe pas à la prise de décision ? Au Maghreb et dans le monde arabe, on se dit souverain, mais aucun organisme politico-militaire régional n'a pu être mis en place pour faire éloigner le spectre d'une intervention étrangère. La Ligue arabe a été la première organisation régionale à faire du reste les frais du «printemps arabe». Elle n'a fait qu'entériner ainsi les choix de l'Onu quant à la création de la zone d'exclusion aérienne en Libye.
Quant à l'UA, (Union africaine), la moins connue des organisations régionales, née en 2002 à Syrte, elle s'est murée dans un oppositionnisme remarquable sans pour autant que cette position ait pu influer sur le cours des événements. La lutte contre le terrorisme mondial fait du reste assimiler les pays du sud aux banlieues des métropoles du Nord. Ainsi on vient à Kaboul ou à Kidal, pour traquer le terroriste qui écume les rues de New York ou de Londres. Mais aussi on vient à Baghdad ou à Tripoli pour forcer au départ un hobereau local. Tout compte fait tant que les pays du Sud n'auront pas amélioré leur système de gouvernance le risque d'intervention étrangère demeure.


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