L'appel "Non à l'hommage officiel au général Bigeard", contre le transfert aux Invalides des cendres de cet officier au lourd passé indochinois et algérien, rencontre un grand succès, recueillant lundi plus de 8.000 signatures de personnes de toutes opinions et de toutes origines. Une semaine seulement après sa mise en ligne sur le site nonabigeardauxinvalides.net, quelque 8.033 personnes se sont prononcées contre cette "opération politicienne". Des anciens ministres, des responsables politiques et syndicaux, des représentants d'associations, des élus, des intellectuels de renom, des artistes, des témoins et acteurs majeurs des guerres d'Indochine et d'Algérie, parmi lesquels des militaires, des citoyens de tous horizons soutiennent cette démarche, rapporte l'APS. Selon la Ligue des droits de l'Homme, nombreux sont les signataires à faire l'objet de "menaces, de dénonciations haineuses, notamment sur des sites cultivant la nostalgie du temps des colonies et de l'Algérie française et/ou sur des sites d'extrême droite". "Cette pression ne nous fera évidemment pas dévier : nous continuons et continuerons notre action contre cette falsification du passé coloniale à visée électorale", insiste la Ldh, invitant les citoyens à "signer et à faire signer" l'Appel. Selon les premiers signataires, dont les historiens Mohamed Harbi, Olivier Le Cour Grandmaison et Gilles Manceron, l'ancien résistant Raymond Aubrac et la veuve de Maurice Audin, Josette Audin, il y a "une certaine indécence à mettre Bigeard au rang d'autres grands militaires qui reposent aux Invalides parfois depuis des siècles". "Une telle initiative serait une insulte à divers peuples qui acquirent au prix fort, naguère leur indépendance. Ces pays sont libres depuis des décennies, ils ont le plus souvent des relations cordiales avec le nôtre. A-t-on pensé un instant quel signal le gouvernement français s'apprête à leur envoyer ? Est-ce du mépris à l'état pur ou de l'inconscience ?" se sont-ils demandés. Les signataires exigent du ministère de la Défense de renoncer à cette "initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse", déclarant refuser que "la notion d'héroïsme soit liée à l'histoire de cet homme". Le ministère français de la Défense avait annoncé à la mi-novembre que les cendres de Bigeard, mort en 2010, seront transférées à l'hôtel des Invalides. Le rôle de Bigeard dans la répression des militants du FLN durant la bataille d'Alger en 1957 où la torture qu'il a qualifié de "mal nécessaire" a été systématiquement pratiquée par les régiments parachutistes, est souvent cité par les historiens. L'appel "Non à l'hommage officiel au général Bigeard", contre le transfert aux Invalides des cendres de cet officier au lourd passé indochinois et algérien, rencontre un grand succès, recueillant lundi plus de 8.000 signatures de personnes de toutes opinions et de toutes origines. Une semaine seulement après sa mise en ligne sur le site nonabigeardauxinvalides.net, quelque 8.033 personnes se sont prononcées contre cette "opération politicienne". Des anciens ministres, des responsables politiques et syndicaux, des représentants d'associations, des élus, des intellectuels de renom, des artistes, des témoins et acteurs majeurs des guerres d'Indochine et d'Algérie, parmi lesquels des militaires, des citoyens de tous horizons soutiennent cette démarche, rapporte l'APS. Selon la Ligue des droits de l'Homme, nombreux sont les signataires à faire l'objet de "menaces, de dénonciations haineuses, notamment sur des sites cultivant la nostalgie du temps des colonies et de l'Algérie française et/ou sur des sites d'extrême droite". "Cette pression ne nous fera évidemment pas dévier : nous continuons et continuerons notre action contre cette falsification du passé coloniale à visée électorale", insiste la Ldh, invitant les citoyens à "signer et à faire signer" l'Appel. Selon les premiers signataires, dont les historiens Mohamed Harbi, Olivier Le Cour Grandmaison et Gilles Manceron, l'ancien résistant Raymond Aubrac et la veuve de Maurice Audin, Josette Audin, il y a "une certaine indécence à mettre Bigeard au rang d'autres grands militaires qui reposent aux Invalides parfois depuis des siècles". "Une telle initiative serait une insulte à divers peuples qui acquirent au prix fort, naguère leur indépendance. Ces pays sont libres depuis des décennies, ils ont le plus souvent des relations cordiales avec le nôtre. A-t-on pensé un instant quel signal le gouvernement français s'apprête à leur envoyer ? Est-ce du mépris à l'état pur ou de l'inconscience ?" se sont-ils demandés. Les signataires exigent du ministère de la Défense de renoncer à cette "initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse", déclarant refuser que "la notion d'héroïsme soit liée à l'histoire de cet homme". Le ministère français de la Défense avait annoncé à la mi-novembre que les cendres de Bigeard, mort en 2010, seront transférées à l'hôtel des Invalides. Le rôle de Bigeard dans la répression des militants du FLN durant la bataille d'Alger en 1957 où la torture qu'il a qualifié de "mal nécessaire" a été systématiquement pratiquée par les régiments parachutistes, est souvent cité par les historiens.