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une année charnière pour les partis
cap sur les élections Législatives 2011
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 12 - 2011

L'année 2011, qui s'achève dans quelques jours, aura été cruciale pour les partis opposants en ce sens qu'elle leur a surtout permis d'affûter leurs armes en vue des prochaines élections législatives. Tout au long de cette année un vent de révolte a soufflé très fort sur une partie du monde apportant des bouleversements qui sont surtout en train de porter au pouvoir les partis islamistes. Presque tous les partis se sont attelés, en effet, à apurer notamment les problèmes d'ordre organique, à jeter les jalons de la stratégie électorale et à mobiliser leurs troupes. Sans doute plus que tous les autres leaders de partis, Bouguerra Soltani a été celui qui a effectué le plus de déplacements dans les différentes wilayas du pays. Maghreb. Le FLN ne peut, à l'évidence, faire l'impasse sur ce que d'aucuns ont appelé la « déferlante verte». Les stratèges du FLN ont sûrement analysé les répercussions de cette nouvelle donne afin d'ajuster la stratégie électorale en conséquence. Ahmed Ouyahia, quant à lui, est descendu un peu plus tôt que d'habitude dans l'arène en désertant ses bureaux du Palais du gouvernement. Avec le retour de Ali Laskri au poste de premier secrétaire national en replacement de Karim Tabou, le FFS compte probablement rompre avec la politique de la chaise vide...
L'année 2011, qui s'achève dans quelques jours, aura été cruciale pour les partis opposants en ce sens qu'elle leur a surtout permis d'affûter leurs armes en vue des prochaines élections législatives. Tout au long de cette année un vent de révolte a soufflé très fort sur une partie du monde apportant des bouleversements qui sont surtout en train de porter au pouvoir les partis islamistes. Presque tous les partis se sont attelés, en effet, à apurer notamment les problèmes d'ordre organique, à jeter les jalons de la stratégie électorale et à mobiliser leurs troupes. Sans doute plus que tous les autres leaders de partis, Bouguerra Soltani a été celui qui a effectué le plus de déplacements dans les différentes wilayas du pays. Maghreb. Le FLN ne peut, à l'évidence, faire l'impasse sur ce que d'aucuns ont appelé la « déferlante verte». Les stratèges du FLN ont sûrement analysé les répercussions de cette nouvelle donne afin d'ajuster la stratégie électorale en conséquence. Ahmed Ouyahia, quant à lui, est descendu un peu plus tôt que d'habitude dans l'arène en désertant ses bureaux du Palais du gouvernement. Avec le retour de Ali Laskri au poste de premier secrétaire national en replacement de Karim Tabou, le FFS compte probablement rompre avec la politique de la chaise vide...
Le FLN et le danger
de la dissidence
Les élections législatives du printemps prochain risquent fort bien de ne pas être similaires aux précédentes. Au FLN, en tout cas, l'on est persuadé que ce scrutin ne sera pas un simple « remake » de celui de 2007 ou le vieux parti a enregistré le plus grand score depuis l'instauration du multipartisme dans le pays. Et ceci pour moult raisons. Il y a d'abord et surtout le contexte marqué, il faut le noter, par les notables bouleversements que connaît le monde arabe. Tout au long de cette année un vent de révolte a soufflé très fort sur une partie du monde et, notamment, sur le Maghreb. Des bouleversements qui sont surtout en train de porter au pouvoir les partis islamistes. Le FLN ne peut, à l'évidence, faire l'impasse sur ce que d'aucuns ont appelé la « déferlante verte » Durant toute cette année qui s'achèvera dans quelques jours, les stratèges du FLN ont sûrement analysé les répercussions de cette nouvelle donne afin d'ajuster la stratégie électorale en conséquence. Car il faut le dire, l'année 2011 n'a pas été de tout repos pour le secrétaire général du FLN qui s'est attelé à mettre les bouchées en matière de préparatifs afin de permettre à son parti d'être fin prêt le jour
« J ». La dernière session du comité central d'il y a juste quelques jours a, faut-il le relever, consacré l'essentiel de ses travaux aux prochaines élections et à la stratégie à adopter pour garantir la victoire au parti. Ce qui ne sera certainement pas une simple sinécure, même si Belkhadem se montre confiant en multipliant les déclarations rassurantes selon lesquelles le FLN va rafler la mise lors de ce rendez-vous électoral. Ne croyant pas à un possible raz-de-marée islamiste, comme cela est prédit par quelques observateurs, Belkhadem ne cesse de marteler que son parti battra les islamistes qui n'auront au maximum que 35% des suffrages. Mieux il table sur 144 sièges, alors que lors des législatives de 2007 il n'a obtenu que 136 sièges à l'APN. Mais cette assurance cache mal les craintes réelles des dirigeants du FLN car le contexte de 2007 a changé. Et il n'y a pas que cette montée supposée des islamistes qui suscitent les appréhensions. La crise interne, dont rien n'indique qu'elle connaitra son épilogue avant les élections, causera d'indéniables dégâts surtout que les détracteurs de Belkhadem comptent entrer en course avec leurs propres listes électorales. C'est dire combien, dans ce contexte, il sera difficile au veux parti de gagner haut la main cette
fois- ci.
RND, Ouyahia décrète la mobilisation
Le RND, soit le frère ennemi du FLN avec lequel il se dispute l'électorat de la mouvance dite nationaliste, devra ferrailler dur pour espérer sauvegarder sa place de deuxième force politique du pays après le vieux parti. Car aux élections législatives de 2007 le RND a obtenu 61 sièges à l'APN, loin derrière le FLN qui en a glané 136. On comprend dès lors mieux pourquoi le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, est descendu un peu plus tôt que d'habitude dans l'arène en désertant ses bureaux du Palais du gouvernement où il assume la charge de Premier ministre. Ouyahia a, en effet, entrepris dès le mois de novembre dernier une série de déplacements dans les différentes wilayas du pays. Autant dire une campagne avant la lettre lui qui, pourtant, n'affectionne pas particulièrement cet exercice, contrairement à ses deux partenaires de l'Alliance présidentielle, en l'occurrence Belkhadem et Soltani, ou bien d'autres leaders politiques. En prenant son bâton de pèlerin et en sillonnant l'est, l'ouest ou le centre du pays, Ouyahia voulait surtout décréter la mobilisation générale au sein de ses troupes pour les législatives. Le patron du RND, qui s'est partout réuni avec les cadres et les militants dans un strict huis clos, s'est employé, au cours de cette tournée, à résorber les crises internes qui, si elles perdurent, vont inexorablement avoir de fâcheuses conséquences sur les scores du parti. Ahmed Ouyahia semble avoir réussi dans sa mission puisque les querelles se sont, à tout le moins pour le moment, calmées. En calmant le front interne, le RND est passé à l'offensive en haussant le ton à l'endroit de tous ses adversaire sur la scène politique nationale, y compris ceux appartenant à l'Alliance présidentielle dont il fait partie. Ouyahia, de par sans doute sa fonction officielle de Premier ministre qui l'astreint à une certaine réserve, a délégué cette tâche à ses proches collaborateurs au sein du bureau national. Dans cet exercice c'est incontestablement Sedik Chiheb qui a porté l'estocade en défendant les positions du RND n'épargnant ni les islamistes ni le FLN. Cela constitue un prélude de ce que sera la batelle électorale où tous les coups seront permis.
MSP : la croisée
des chemins
Dans le sillage des élections dans certains pays arabes, où les islamistes ont eu le dernier mot, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) s'est vu pousser des ailes. En effet depuis la victoire des islamistes d'Enahada en Tunisie du PJL au Maroc, du mouvement des frères musulmans en Egypte, les dirigeants du MSP, Bouguerra Soltani le chef du mouvement en tête, ne cessent de clamer que lors des prochaines élections législatives en Algérie la victoire leur reviendra inévitablement. Bouguerra Soltani, revigoré par la victoire des islamistes dans ces trois pays, a haussé le ton en n'hésitant pas à critiquer ses partenaires de l'Alliance présidentielle, le FLN et le RND en l'occurrence, accusés d'avoir « dévoyé » les réformes politique initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans la lancée il menace de quitter l'Alliance présidentielle, dont le mouvement est membre depuis sa création au mois de février 2004 à la veille des élections présidentielles. Tout ce « boucan » rentre, incontestablement, dans la stratégie électorale que tente de mettre en place le MSP car le mouvement est exclusivement préoccupé par les prochaines élections législatives, dont les enjeux sont d'une importance vitale pour lui. D'ailleurs l'année 2011 a été une année charnière pour le MSP qui s'est notamment distingué par une activé débordante. Sans doute plus que tous les autres leaders de partis, Bouguerra Soltani a été celui qui a effectué le plus de déplacements dans les différentes wilayas du pays. En multipliant les meetings et les rencontres avec les cadres et militants du mouvement, le président du MSP espère les sensibiliser et le mobiliser pour ce rendez vous électoral ce d'autant aura la particularité d'être différent des précédents. Dans ce contexte il est surtout à rappeler que le MSP, qui a obtenu 51 sièges à l'APN en 2007, a connu une grave crise qui a eu pour conséquence la division de ses rangs puisque les dissidents, emmenés par Abdelmadjid Menasra, sont partis avec armes et bagages et ont créé un parti politique dénommé le Front du changement national (FCN).Un parti qui puisera d'abord et avant tout dans le vivier électoral du MSP. Face à cette donne, mais aussi l'émergence de nouveaux partis, dont celui de Abdallah Djaballah, le MSP tente d'ajuster sa stratégie en vue de trouver de nouveaux électeurs et c'est ce qui expliquerait la radicalisation de son discours politique vis-à-vis notamment du FLN et du RND .
L'opposition affûte
ses armes
L'année 2011 qui s'achève dans quelques jours aura été cruciale pour les partis opposants en ce sens qu'elle leur a surtout permis d'affûter leurs armes en vue des prochaines élections législatives. Presque tous les partis se sont attelés, en effet, à apurer notamment les problèmes d'ordre organique, à jeter les jalons de la stratégie électorale et à mobiliser les troupes. Le PT, le FNA, le RCD, les mouvements Enahda et El Islah et même le FFS, qui a fait beaucoup plus parler de lui ces dernières semaines avec notamment les changements intervenus à la tête de son secrétariat national,ont surtout la particularité commune d'être montés d'un cran dans leurs critiques vis-à-vis du pouvoir , du gouvernement ou des ministres. En épinglant les pouvoirs publics les partis d'opposition n'ignorent pas que ce genre de discours est particulièrement affectionné par tous les mécontents du pays. En somme la chasse aux voix des électeurs a déjà commencé cette année. Et c'est à l'APN que les opposants ont plus fait entendre leurs voix.
La chambre basse a été, en effet, le lieu de prédilection des partis comme le RCD, le FNA, le PT, Enahda et El Islah. Lors de la présentation des projets de loi leurs députés n'ont aucunement ménagé le gouvernement. Cela a été le cas notamment lorsqu'il a été question de l'examen des projets de loi relatifs aux réformes politiques initiées par le chef de l'Etat. D'ailleurs ces partis n'ont pas cautionné ces projets de loi les uns se sont abstenus de voter alors que les autres ont quitté carrément l'hémicycle, laissant alors le soin aux députés du FLN, du RND et ceux du groupe parlementaire des indépendants, avec lesquels ils se sont souvent accrochés lors des débats, le soin de dire oui aux projets du gouvernement. Il faut dire que des mois avant l'examen de ces projets, soit au printemps dernier, le FNA et le RCD, ont même suspendu leur participation aux travaux de l'APN. Et si le FNA a fini par revenir à de meilleurs sentiments, cela n'a pas été le cas pour le RCD qui a maintenu sa position puisqu'il s'est même retiré de toutes les instances de l'assemblée considérée par ailleurs comme une assemblée illégitime par une partie de l'opposition.
D'où les multiples appels pour sa dissolution et à la tenue d'élections législatives anticipées. Appels auxquels le pouvoir a refusé de répondre favorablement puisque le scrutin aura lieu comme prévu au printemps prochain. Non représenté à l'APN, puisqu'il a refusé de participer aux législatives de 2007 comme cela a été le cas pour les législatives de 2002, le FFS est revenu sur la scène nationale ces dernières semaines.
En introduisant de notables changements à la tête de sa direction politique, avec le retour de Ali Laskri au poste de premier secrétaire national en replacement de Karim Tabou, le FFS compte probablement rompre avec la politique de la chaise vide et participer aux législatives. C'est en tout cas ce que prédisent de nombreux observateurs alors que les dirigeants du parti de Hocine Ait Ahmed ont différé cette décision jusqu'à la fin du mois de janvier.
Le FLN et le danger
de la dissidence
Les élections législatives du printemps prochain risquent fort bien de ne pas être similaires aux précédentes. Au FLN, en tout cas, l'on est persuadé que ce scrutin ne sera pas un simple « remake » de celui de 2007 ou le vieux parti a enregistré le plus grand score depuis l'instauration du multipartisme dans le pays. Et ceci pour moult raisons. Il y a d'abord et surtout le contexte marqué, il faut le noter, par les notables bouleversements que connaît le monde arabe. Tout au long de cette année un vent de révolte a soufflé très fort sur une partie du monde et, notamment, sur le Maghreb. Des bouleversements qui sont surtout en train de porter au pouvoir les partis islamistes. Le FLN ne peut, à l'évidence, faire l'impasse sur ce que d'aucuns ont appelé la « déferlante verte » Durant toute cette année qui s'achèvera dans quelques jours, les stratèges du FLN ont sûrement analysé les répercussions de cette nouvelle donne afin d'ajuster la stratégie électorale en conséquence. Car il faut le dire, l'année 2011 n'a pas été de tout repos pour le secrétaire général du FLN qui s'est attelé à mettre les bouchées en matière de préparatifs afin de permettre à son parti d'être fin prêt le jour
« J ». La dernière session du comité central d'il y a juste quelques jours a, faut-il le relever, consacré l'essentiel de ses travaux aux prochaines élections et à la stratégie à adopter pour garantir la victoire au parti. Ce qui ne sera certainement pas une simple sinécure, même si Belkhadem se montre confiant en multipliant les déclarations rassurantes selon lesquelles le FLN va rafler la mise lors de ce rendez-vous électoral. Ne croyant pas à un possible raz-de-marée islamiste, comme cela est prédit par quelques observateurs, Belkhadem ne cesse de marteler que son parti battra les islamistes qui n'auront au maximum que 35% des suffrages. Mieux il table sur 144 sièges, alors que lors des législatives de 2007 il n'a obtenu que 136 sièges à l'APN. Mais cette assurance cache mal les craintes réelles des dirigeants du FLN car le contexte de 2007 a changé. Et il n'y a pas que cette montée supposée des islamistes qui suscitent les appréhensions. La crise interne, dont rien n'indique qu'elle connaitra son épilogue avant les élections, causera d'indéniables dégâts surtout que les détracteurs de Belkhadem comptent entrer en course avec leurs propres listes électorales. C'est dire combien, dans ce contexte, il sera difficile au veux parti de gagner haut la main cette
fois- ci.
RND, Ouyahia décrète la mobilisation
Le RND, soit le frère ennemi du FLN avec lequel il se dispute l'électorat de la mouvance dite nationaliste, devra ferrailler dur pour espérer sauvegarder sa place de deuxième force politique du pays après le vieux parti. Car aux élections législatives de 2007 le RND a obtenu 61 sièges à l'APN, loin derrière le FLN qui en a glané 136. On comprend dès lors mieux pourquoi le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, est descendu un peu plus tôt que d'habitude dans l'arène en désertant ses bureaux du Palais du gouvernement où il assume la charge de Premier ministre. Ouyahia a, en effet, entrepris dès le mois de novembre dernier une série de déplacements dans les différentes wilayas du pays. Autant dire une campagne avant la lettre lui qui, pourtant, n'affectionne pas particulièrement cet exercice, contrairement à ses deux partenaires de l'Alliance présidentielle, en l'occurrence Belkhadem et Soltani, ou bien d'autres leaders politiques. En prenant son bâton de pèlerin et en sillonnant l'est, l'ouest ou le centre du pays, Ouyahia voulait surtout décréter la mobilisation générale au sein de ses troupes pour les législatives. Le patron du RND, qui s'est partout réuni avec les cadres et les militants dans un strict huis clos, s'est employé, au cours de cette tournée, à résorber les crises internes qui, si elles perdurent, vont inexorablement avoir de fâcheuses conséquences sur les scores du parti. Ahmed Ouyahia semble avoir réussi dans sa mission puisque les querelles se sont, à tout le moins pour le moment, calmées. En calmant le front interne, le RND est passé à l'offensive en haussant le ton à l'endroit de tous ses adversaire sur la scène politique nationale, y compris ceux appartenant à l'Alliance présidentielle dont il fait partie. Ouyahia, de par sans doute sa fonction officielle de Premier ministre qui l'astreint à une certaine réserve, a délégué cette tâche à ses proches collaborateurs au sein du bureau national. Dans cet exercice c'est incontestablement Sedik Chiheb qui a porté l'estocade en défendant les positions du RND n'épargnant ni les islamistes ni le FLN. Cela constitue un prélude de ce que sera la batelle électorale où tous les coups seront permis.
MSP : la croisée
des chemins
Dans le sillage des élections dans certains pays arabes, où les islamistes ont eu le dernier mot, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) s'est vu pousser des ailes. En effet depuis la victoire des islamistes d'Enahada en Tunisie du PJL au Maroc, du mouvement des frères musulmans en Egypte, les dirigeants du MSP, Bouguerra Soltani le chef du mouvement en tête, ne cessent de clamer que lors des prochaines élections législatives en Algérie la victoire leur reviendra inévitablement. Bouguerra Soltani, revigoré par la victoire des islamistes dans ces trois pays, a haussé le ton en n'hésitant pas à critiquer ses partenaires de l'Alliance présidentielle, le FLN et le RND en l'occurrence, accusés d'avoir « dévoyé » les réformes politique initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans la lancée il menace de quitter l'Alliance présidentielle, dont le mouvement est membre depuis sa création au mois de février 2004 à la veille des élections présidentielles. Tout ce « boucan » rentre, incontestablement, dans la stratégie électorale que tente de mettre en place le MSP car le mouvement est exclusivement préoccupé par les prochaines élections législatives, dont les enjeux sont d'une importance vitale pour lui. D'ailleurs l'année 2011 a été une année charnière pour le MSP qui s'est notamment distingué par une activé débordante. Sans doute plus que tous les autres leaders de partis, Bouguerra Soltani a été celui qui a effectué le plus de déplacements dans les différentes wilayas du pays. En multipliant les meetings et les rencontres avec les cadres et militants du mouvement, le président du MSP espère les sensibiliser et le mobiliser pour ce rendez vous électoral ce d'autant aura la particularité d'être différent des précédents. Dans ce contexte il est surtout à rappeler que le MSP, qui a obtenu 51 sièges à l'APN en 2007, a connu une grave crise qui a eu pour conséquence la division de ses rangs puisque les dissidents, emmenés par Abdelmadjid Menasra, sont partis avec armes et bagages et ont créé un parti politique dénommé le Front du changement national (FCN).Un parti qui puisera d'abord et avant tout dans le vivier électoral du MSP. Face à cette donne, mais aussi l'émergence de nouveaux partis, dont celui de Abdallah Djaballah, le MSP tente d'ajuster sa stratégie en vue de trouver de nouveaux électeurs et c'est ce qui expliquerait la radicalisation de son discours politique vis-à-vis notamment du FLN et du RND .
L'opposition affûte
ses armes
L'année 2011 qui s'achève dans quelques jours aura été cruciale pour les partis opposants en ce sens qu'elle leur a surtout permis d'affûter leurs armes en vue des prochaines élections législatives. Presque tous les partis se sont attelés, en effet, à apurer notamment les problèmes d'ordre organique, à jeter les jalons de la stratégie électorale et à mobiliser les troupes. Le PT, le FNA, le RCD, les mouvements Enahda et El Islah et même le FFS, qui a fait beaucoup plus parler de lui ces dernières semaines avec notamment les changements intervenus à la tête de son secrétariat national,ont surtout la particularité commune d'être montés d'un cran dans leurs critiques vis-à-vis du pouvoir , du gouvernement ou des ministres. En épinglant les pouvoirs publics les partis d'opposition n'ignorent pas que ce genre de discours est particulièrement affectionné par tous les mécontents du pays. En somme la chasse aux voix des électeurs a déjà commencé cette année. Et c'est à l'APN que les opposants ont plus fait entendre leurs voix.
La chambre basse a été, en effet, le lieu de prédilection des partis comme le RCD, le FNA, le PT, Enahda et El Islah. Lors de la présentation des projets de loi leurs députés n'ont aucunement ménagé le gouvernement. Cela a été le cas notamment lorsqu'il a été question de l'examen des projets de loi relatifs aux réformes politiques initiées par le chef de l'Etat. D'ailleurs ces partis n'ont pas cautionné ces projets de loi les uns se sont abstenus de voter alors que les autres ont quitté carrément l'hémicycle, laissant alors le soin aux députés du FLN, du RND et ceux du groupe parlementaire des indépendants, avec lesquels ils se sont souvent accrochés lors des débats, le soin de dire oui aux projets du gouvernement. Il faut dire que des mois avant l'examen de ces projets, soit au printemps dernier, le FNA et le RCD, ont même suspendu leur participation aux travaux de l'APN. Et si le FNA a fini par revenir à de meilleurs sentiments, cela n'a pas été le cas pour le RCD qui a maintenu sa position puisqu'il s'est même retiré de toutes les instances de l'assemblée considérée par ailleurs comme une assemblée illégitime par une partie de l'opposition.
D'où les multiples appels pour sa dissolution et à la tenue d'élections législatives anticipées. Appels auxquels le pouvoir a refusé de répondre favorablement puisque le scrutin aura lieu comme prévu au printemps prochain. Non représenté à l'APN, puisqu'il a refusé de participer aux législatives de 2007 comme cela a été le cas pour les législatives de 2002, le FFS est revenu sur la scène nationale ces dernières semaines.
En introduisant de notables changements à la tête de sa direction politique, avec le retour de Ali Laskri au poste de premier secrétaire national en replacement de Karim Tabou, le FFS compte probablement rompre avec la politique de la chaise vide et participer aux législatives. C'est en tout cas ce que prédisent de nombreux observateurs alors que les dirigeants du parti de Hocine Ait Ahmed ont différé cette décision jusqu'à la fin du mois de janvier.


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