Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales «reste sur la réserve» quant à une éventuelle percée des islamistes en Algérie à la faveur des prochaines élections législatives. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales «reste sur la réserve» quant à une éventuelle percée des islamistes en Algérie à la faveur des prochaines élections législatives. «La comparaison avec d'autres pays n'est pas aussi probante (…) Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ! », a soutenu hier, Daho Ould Kablia, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, réaffirmant ainsi "l'exception algérienne" face aux développements survenus dans plusieurs pays arabes où les révolutions ont propulsé les mouvances islamistes au-devant de la scène politique. En guise d'arguments à sa réflexion, le ministre de l'Intérieur avance «la spécificité algérienne» et le problème de leadership qui mine les différents partis islamistes en Algérie. «L'Algérie a ses spécificités et ses valeurs sociétales qui ne ressemblent pas forcément à ce qui existe ailleurs où les votes ont sanctionné des politiques plutôt que des valeurs, donc nous restons sur la réserve», a souligné l'invité de la radio. Et puis, «les observateurs savent bien que les partis islamistes ont des idées et des convictions tout à fait différentes, des ambitions pas doctrinales mais de personnes (…) qui va se placer sous la tutelle de l'autre ?!!», a-t-il ajouté, tout en mettant en exergue les grandes disparités entre les formations islamistes et la guerre de leadership qui handicaperait leur rapprochement. La réaction de Daho Ould Kablia se veut une réponse à certaines formations islamistes qui appellent à une alliance en perspective des élections législatives, notamment le mouvement Nahdha «qui, par cette tactique, espère se replacer et bénéficier des voix des électeurs potentiels». Les convictions du ministre de l'Intérieur viennent s'ajouter aux certitudes du Premier ministre qui ne craint pas lui non plus la montée des islamistes, à la différence d'Abdelaziz Belkhadem qui avait jeté un pavé dans la mare en donnant les islamistes pour gagnants à hauteur de 40% lors des prochaines échéances. «10 ou 12 partis seront autorisés à tenir leurs assises» Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué par ailleurs qu' «une dizaine ou douzaine de partis pourraient être autorisés à tenir les assises constitutives», suite à quoi les agréments vont être délivrés définitivement en fonction des résultats des procès-verbaux des congrès constitutifs. «Il y a une vingtaine de partis qui ont soumis des dossiers plus ou moins complets, mais il y a une dizaine qui a plus de chance, compte tenu du nombre d'adhérents, et le nombre de fondateurs qui parrainent la création de ces partis, des personnes dignes de foi, il y a également la présence de femmes», a renchéri Daho Ould Kablia. Ce dernier a expliqué que les agréments seront octroyés en fonction de la qualité des dossiers "quitte à en délivrer une cinquantaine". «Il s'agit de la qualité des dossiers, si les dossiers correspondent aux dispositions de la loi actuelle qui n'est pas encore promulguée, mais nous nous inspirons de son esprit, nous les acceptons sans problèmes», a expliqué le ministre, annonçant dans la foulée que ladite loi sur les partis sera promulguée incessamment, soit après sa signature par le chef de l'Etat. Et d'expliquer que certaines nouvelles formations ont émis le souhait de tenir les assises constitutives pour la fin du mois courant, mais «ils seront assujettis aux autorisations préalables délivrées par les services du ministère». Se gardant toutefois de citer les nouvelles formations politiques dont l'agrément serait imminent, le ministre a insisté sur le respect de la loi et autres dispositions y afférentes, sans lesquelles tout dossier sera rejeté. Sinon, «les portes restent ouvertes» pour toutes demandes remplissant les conditions nécessaires, et leur nombre ne pose aucun problème, selon Daho Ould Kablia. Pas d'agrément pour les animateurs du parti dissous Les animateurs du parti dissous ne seront pas autorisés à créer leurs propres formations politiques, a clairement signifié le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour cela, Daho Ould Kablia a brandi les dispositions de l'ordonnance 06-2006 portant Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui interdit toute activité politique à «ceux qui sont impliqués dans des violences et actes séditieux durant la tragédie nationale». Exception faite cependant à «certains animateurs du parti dissous qui jouissent toujours de leurs droits civils». Ces derniers, selon le ministre, «peuvent figurer parmi d'autres formations politiques » non sans conditions puisque ils ne peuvent pas postuler en tant que membres fondateurs et ne peuvent aucunement créer leurs propres partis. «Il y aura des études au cas par cas», a-t-il précisé, expliquant que des enquêtes seront menées par les trois corps de sécurité, à l'issue desquelles il sera statué sur l'éligibilité de ces personnes à figurer parmi les nouveaux partis politiques. A ceux qui menacent de créer des partis à l'extérieur du pays, Ould Kablia a rassuré qu'«il n'aura aucune répercussion sur la vie à l'intérieur du pays». Une affirmation nette et sans bavure qui ne laisse pas l'ombre d'une chance pour les animateurs du FIS dissous d'effectuer leur retour dans la vie politique nationale. Les législatives à la première quinzaine de mai Selon les prévisions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les prochaines élections législatives se dérouleront durant la première quinzaine du mois de mai prochain. Pour cela, la convocation du corps électoral se fera entre le 1er et le 15 février, 90 jours avant la date du scrutin tel que stipulé par la loi, soit après la clôture de la session d'automne du Parlement prévue, elle, le 2 février. Pour Daho Ould Kablia, toutes les conditions sont réunies pour faire de ces échéances «des élections inédites», avançant pour cela les garanties émises par le chef de l'Etat quant à la neutralité de l'administration et la présence d'observateurs étrangers pour veiller à la conformité du scrutin. «Le nombre d'observateurs ne nous dérange pas (…) ils sont destinés à satisfaire les éternels suspicieux et un gage pour l'extérieur aussi», a soutenu l'invité de la radio. «La fraude a toujours été l'alibi de ceux qui échouent», a-t-il poursuivi, réaffirmant en guise de garantie supplémentaire qu' «il y a une volonté nouvelle de changer les choses». En plus des urnes transparentes qui seront utilisées pour la première fois, dont 56.000 sont prévues pour le 11 janvier et 110.000 autres pour fin février, le ministre de l'Intérieur a réitéré les instructions fermes données aux walis et autres commis locaux, sous peine de sanctions sévères, à veiller sur la transparence des élections. «Le régime électoral prévoit une quinzaine de mesures en matière de neutralité ; des sanctions pénales sont prévues contre les fauteurs et des possibilités de recours à tous les échelons», a-t-il indiqué. «La comparaison avec d'autres pays n'est pas aussi probante (…) Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ! », a soutenu hier, Daho Ould Kablia, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, réaffirmant ainsi "l'exception algérienne" face aux développements survenus dans plusieurs pays arabes où les révolutions ont propulsé les mouvances islamistes au-devant de la scène politique. En guise d'arguments à sa réflexion, le ministre de l'Intérieur avance «la spécificité algérienne» et le problème de leadership qui mine les différents partis islamistes en Algérie. «L'Algérie a ses spécificités et ses valeurs sociétales qui ne ressemblent pas forcément à ce qui existe ailleurs où les votes ont sanctionné des politiques plutôt que des valeurs, donc nous restons sur la réserve», a souligné l'invité de la radio. Et puis, «les observateurs savent bien que les partis islamistes ont des idées et des convictions tout à fait différentes, des ambitions pas doctrinales mais de personnes (…) qui va se placer sous la tutelle de l'autre ?!!», a-t-il ajouté, tout en mettant en exergue les grandes disparités entre les formations islamistes et la guerre de leadership qui handicaperait leur rapprochement. La réaction de Daho Ould Kablia se veut une réponse à certaines formations islamistes qui appellent à une alliance en perspective des élections législatives, notamment le mouvement Nahdha «qui, par cette tactique, espère se replacer et bénéficier des voix des électeurs potentiels». Les convictions du ministre de l'Intérieur viennent s'ajouter aux certitudes du Premier ministre qui ne craint pas lui non plus la montée des islamistes, à la différence d'Abdelaziz Belkhadem qui avait jeté un pavé dans la mare en donnant les islamistes pour gagnants à hauteur de 40% lors des prochaines échéances. «10 ou 12 partis seront autorisés à tenir leurs assises» Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué par ailleurs qu' «une dizaine ou douzaine de partis pourraient être autorisés à tenir les assises constitutives», suite à quoi les agréments vont être délivrés définitivement en fonction des résultats des procès-verbaux des congrès constitutifs. «Il y a une vingtaine de partis qui ont soumis des dossiers plus ou moins complets, mais il y a une dizaine qui a plus de chance, compte tenu du nombre d'adhérents, et le nombre de fondateurs qui parrainent la création de ces partis, des personnes dignes de foi, il y a également la présence de femmes», a renchéri Daho Ould Kablia. Ce dernier a expliqué que les agréments seront octroyés en fonction de la qualité des dossiers "quitte à en délivrer une cinquantaine". «Il s'agit de la qualité des dossiers, si les dossiers correspondent aux dispositions de la loi actuelle qui n'est pas encore promulguée, mais nous nous inspirons de son esprit, nous les acceptons sans problèmes», a expliqué le ministre, annonçant dans la foulée que ladite loi sur les partis sera promulguée incessamment, soit après sa signature par le chef de l'Etat. Et d'expliquer que certaines nouvelles formations ont émis le souhait de tenir les assises constitutives pour la fin du mois courant, mais «ils seront assujettis aux autorisations préalables délivrées par les services du ministère». Se gardant toutefois de citer les nouvelles formations politiques dont l'agrément serait imminent, le ministre a insisté sur le respect de la loi et autres dispositions y afférentes, sans lesquelles tout dossier sera rejeté. Sinon, «les portes restent ouvertes» pour toutes demandes remplissant les conditions nécessaires, et leur nombre ne pose aucun problème, selon Daho Ould Kablia. Pas d'agrément pour les animateurs du parti dissous Les animateurs du parti dissous ne seront pas autorisés à créer leurs propres formations politiques, a clairement signifié le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour cela, Daho Ould Kablia a brandi les dispositions de l'ordonnance 06-2006 portant Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui interdit toute activité politique à «ceux qui sont impliqués dans des violences et actes séditieux durant la tragédie nationale». Exception faite cependant à «certains animateurs du parti dissous qui jouissent toujours de leurs droits civils». Ces derniers, selon le ministre, «peuvent figurer parmi d'autres formations politiques » non sans conditions puisque ils ne peuvent pas postuler en tant que membres fondateurs et ne peuvent aucunement créer leurs propres partis. «Il y aura des études au cas par cas», a-t-il précisé, expliquant que des enquêtes seront menées par les trois corps de sécurité, à l'issue desquelles il sera statué sur l'éligibilité de ces personnes à figurer parmi les nouveaux partis politiques. A ceux qui menacent de créer des partis à l'extérieur du pays, Ould Kablia a rassuré qu'«il n'aura aucune répercussion sur la vie à l'intérieur du pays». Une affirmation nette et sans bavure qui ne laisse pas l'ombre d'une chance pour les animateurs du FIS dissous d'effectuer leur retour dans la vie politique nationale. Les législatives à la première quinzaine de mai Selon les prévisions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les prochaines élections législatives se dérouleront durant la première quinzaine du mois de mai prochain. Pour cela, la convocation du corps électoral se fera entre le 1er et le 15 février, 90 jours avant la date du scrutin tel que stipulé par la loi, soit après la clôture de la session d'automne du Parlement prévue, elle, le 2 février. Pour Daho Ould Kablia, toutes les conditions sont réunies pour faire de ces échéances «des élections inédites», avançant pour cela les garanties émises par le chef de l'Etat quant à la neutralité de l'administration et la présence d'observateurs étrangers pour veiller à la conformité du scrutin. «Le nombre d'observateurs ne nous dérange pas (…) ils sont destinés à satisfaire les éternels suspicieux et un gage pour l'extérieur aussi», a soutenu l'invité de la radio. «La fraude a toujours été l'alibi de ceux qui échouent», a-t-il poursuivi, réaffirmant en guise de garantie supplémentaire qu' «il y a une volonté nouvelle de changer les choses». En plus des urnes transparentes qui seront utilisées pour la première fois, dont 56.000 sont prévues pour le 11 janvier et 110.000 autres pour fin février, le ministre de l'Intérieur a réitéré les instructions fermes données aux walis et autres commis locaux, sous peine de sanctions sévères, à veiller sur la transparence des élections. «Le régime électoral prévoit une quinzaine de mesures en matière de neutralité ; des sanctions pénales sont prévues contre les fauteurs et des possibilités de recours à tous les échelons», a-t-il indiqué.