Les islamistes montrent qu'ils ont une stratégie de campagne en prévision des législatives du printemps 2012. Les islamistes montrent qu'ils ont une stratégie de campagne en prévision des législatives du printemps 2012. D'ores et déjà le MSP (Mouvement de la société pour la paix) se positionne pour prendre le leadership d'une coalition réunissant ce courant politique en vue de présenter des listes communes lors du prochain scrutin. C'est Bouguerra Soltani, président de ce parti, qui le déclare à l'Expression. Il y soutient notamment la tenue, et ce, avant la convocation du corps électoral d'une importante réunion devant regrouper les partis islamistes à l'effet de plancher sur la question. Ennahda de Fateh Rebai qui a pris la place d' Abdellah Djaballah à la tête de ce parti, avait déjà lancé un appel au regroupement des forces islamistes pour affronter l'épreuve des urnes. Reste l'énigme Djaballah, il est le seul leader de cette mouvance qui risque de faire défection. On se souvient, avec quel air, ce dernier dont le nouveau parti FJD (Front pour la justice et le développement) en attente de l'agrément, avait répliqué à l'appel de Soltani pour la réunification des rangs islamistes. «Vous ne m'intéressez pas !», s'est-il exclamé. Abdellah Djaballah s'estime le représentant de l'islam non compromis avec le pouvoir. Il tient son éviction des deux précédents partis qu'il a fondés, Ennahda et El Islah, comme quelque chose qui lui donne un avantage par rapport à ses concurrents de la même obédience. Les révolutions dites arabes sont venues accélérer les choses. Les démocraties naissantes, quand bien même balbutiantes, ont eu pour effet de donner une caution démocratique à l'islamisme, même si à l'origine, les mouvements qui l'ont porté, ont émané majoritairement de la jeunesse, toutes couleurs politiques confondues. Si Soltani pense qu'il a les structures adéquates, en ceci que la formation qu'il dirige est implantée dans les 48 wilayas du pays, Djaballah mise, quant à lui, sur le vote-sanction qui écarterait un rival qui a goûté aux délices du pouvoir. Mais pour sa part, le MSP ne donne pas cher de la peau d'un FLN (Front de libération nationale) dépassé à ses yeux par la conjoncture nationale et internationale. Il n'a fait que prendre ses devants en divorçant avec la coalition présidentielle qu'il pense qu'elle peut plus le desservir que le servir dans ce contexte précis d'ébullition politique et d'évolution spectaculaire. Mais face à lui, l'ex-candidat aux présidentielles de 1999 et de 2004, pense qu'il est à même d'engranger ces voix mécontentes de l'électorat islamiste, qui avaient été lésées par les islamistes BCBG. Le chef du FJD pense qu'il a réussi à faire accréditer auprès de l'opinion publique l'idée qu'il a fait l'objet de persécution de la part du pouvoir politique et que la perte du contrôle de ses deux précédents partis est imputable aux autorités. Suivant sa logique, Djaballah mérite la place qu'occupe Ennahda de Rached Ghannouchi en Tunisie. Cette ligne de fracture entre deux partis que tout oppose va à coup sûr, durant le temps que durera la campagne, nourrir un clivage, sinon diviser les islamistes en deux blocs distincts. La question est de savoir, si un tel scénario venait à se produire, lequel des deux partis arrivera à capter autour de lui le maximum de partenaires. A suivre… D'ores et déjà le MSP (Mouvement de la société pour la paix) se positionne pour prendre le leadership d'une coalition réunissant ce courant politique en vue de présenter des listes communes lors du prochain scrutin. C'est Bouguerra Soltani, président de ce parti, qui le déclare à l'Expression. Il y soutient notamment la tenue, et ce, avant la convocation du corps électoral d'une importante réunion devant regrouper les partis islamistes à l'effet de plancher sur la question. Ennahda de Fateh Rebai qui a pris la place d' Abdellah Djaballah à la tête de ce parti, avait déjà lancé un appel au regroupement des forces islamistes pour affronter l'épreuve des urnes. Reste l'énigme Djaballah, il est le seul leader de cette mouvance qui risque de faire défection. On se souvient, avec quel air, ce dernier dont le nouveau parti FJD (Front pour la justice et le développement) en attente de l'agrément, avait répliqué à l'appel de Soltani pour la réunification des rangs islamistes. «Vous ne m'intéressez pas !», s'est-il exclamé. Abdellah Djaballah s'estime le représentant de l'islam non compromis avec le pouvoir. Il tient son éviction des deux précédents partis qu'il a fondés, Ennahda et El Islah, comme quelque chose qui lui donne un avantage par rapport à ses concurrents de la même obédience. Les révolutions dites arabes sont venues accélérer les choses. Les démocraties naissantes, quand bien même balbutiantes, ont eu pour effet de donner une caution démocratique à l'islamisme, même si à l'origine, les mouvements qui l'ont porté, ont émané majoritairement de la jeunesse, toutes couleurs politiques confondues. Si Soltani pense qu'il a les structures adéquates, en ceci que la formation qu'il dirige est implantée dans les 48 wilayas du pays, Djaballah mise, quant à lui, sur le vote-sanction qui écarterait un rival qui a goûté aux délices du pouvoir. Mais pour sa part, le MSP ne donne pas cher de la peau d'un FLN (Front de libération nationale) dépassé à ses yeux par la conjoncture nationale et internationale. Il n'a fait que prendre ses devants en divorçant avec la coalition présidentielle qu'il pense qu'elle peut plus le desservir que le servir dans ce contexte précis d'ébullition politique et d'évolution spectaculaire. Mais face à lui, l'ex-candidat aux présidentielles de 1999 et de 2004, pense qu'il est à même d'engranger ces voix mécontentes de l'électorat islamiste, qui avaient été lésées par les islamistes BCBG. Le chef du FJD pense qu'il a réussi à faire accréditer auprès de l'opinion publique l'idée qu'il a fait l'objet de persécution de la part du pouvoir politique et que la perte du contrôle de ses deux précédents partis est imputable aux autorités. Suivant sa logique, Djaballah mérite la place qu'occupe Ennahda de Rached Ghannouchi en Tunisie. Cette ligne de fracture entre deux partis que tout oppose va à coup sûr, durant le temps que durera la campagne, nourrir un clivage, sinon diviser les islamistes en deux blocs distincts. La question est de savoir, si un tel scénario venait à se produire, lequel des deux partis arrivera à capter autour de lui le maximum de partenaires. A suivre…