Le court métrage Mollement un samedi matin de la réalisatrice Sofia Djama, projeté mercredi soir à la salle Mohamed-Zinet (Alger), dissèque à partir d'un viol "presque parfait", les dysfonctionnements de la vie algéroise, une vie visiblement en désarroi. D'une durée de 26 minutes, le film, tourné au centre-ville d'Alger et sorti en France en 2011, reflète, à travers Mayassa, une fonctionnaire dans une entreprise publique, et son violeur "impuissant", les conséquences d'une vie sociale sans commodités aucune : chômage, oisiveté, pauvreté, injustices, dégoût, etc. Des situations et des personnages frôlant l'absurde, ridicules parfois, pourtant "banalisés" dans la vie quotidienne des Algérois (bus surchargés, ascenseur d'immeuble en panne, plombier arnaqueur, vulgarité dans la rue, chauffeur de taxi filou...), résument la détresse de cette jeune femme, décidée à déposer plainte contre son hurluberlu d'agresseur. En vain. L'impuissance sexuelle du violeur symbolise l'impuissance sociale dans laquelle baigne les gens contre leur gré, ainsi que l'impuissance de dénoncer leur mal-être, selon les explications de la réalisatrice lors du débat ayant suivi la projection, organisée par le ciné-club de l'association Chrysalide. "Ce n'est pas un film sur le viol ni un film féministe. Le viol est juste un prétexte pour dénoncer le malaise et la détresse de notre société. En fait, tous les personnages du film, victimes ou bourreaux, sont pris en otage d'une pression", a-t-elle précisé. "Je ne parle pas de cette Alger la blanche que l'on voit dans les cartes postales mais plutôt des peines et de l'étouffement de sa population. Rien ne fonctionne comme il se doit dans cette ville si on avait à examiner en profondeur le quotidien des gens", a ajouté Sofia, réalisatrice aussi d'un premier court métrage de cinq minutes intitulé Les cent pas de Monsieur X. Ce film qui raconte la quête d'un jeune Algérien pour retrouver les preuves de son existence, symbolisée par les traces de ses pas qui n'apparaissent ni sur le sable ni sur du ciment frais, alors que celui de son ami suédois, Jorg, sont visibles, a été projeté en début de soirée. L'histoire se déroule sur une plage avec tout juste les deux personnages. Elle illustre la subjugation de la jeunesse algérienne par l'Occident et sa tendance à imiter le mode de vie des autres en oubliant de suivre ses propres pas. Le court métrage Mollement un samedi matin de la réalisatrice Sofia Djama, projeté mercredi soir à la salle Mohamed-Zinet (Alger), dissèque à partir d'un viol "presque parfait", les dysfonctionnements de la vie algéroise, une vie visiblement en désarroi. D'une durée de 26 minutes, le film, tourné au centre-ville d'Alger et sorti en France en 2011, reflète, à travers Mayassa, une fonctionnaire dans une entreprise publique, et son violeur "impuissant", les conséquences d'une vie sociale sans commodités aucune : chômage, oisiveté, pauvreté, injustices, dégoût, etc. Des situations et des personnages frôlant l'absurde, ridicules parfois, pourtant "banalisés" dans la vie quotidienne des Algérois (bus surchargés, ascenseur d'immeuble en panne, plombier arnaqueur, vulgarité dans la rue, chauffeur de taxi filou...), résument la détresse de cette jeune femme, décidée à déposer plainte contre son hurluberlu d'agresseur. En vain. L'impuissance sexuelle du violeur symbolise l'impuissance sociale dans laquelle baigne les gens contre leur gré, ainsi que l'impuissance de dénoncer leur mal-être, selon les explications de la réalisatrice lors du débat ayant suivi la projection, organisée par le ciné-club de l'association Chrysalide. "Ce n'est pas un film sur le viol ni un film féministe. Le viol est juste un prétexte pour dénoncer le malaise et la détresse de notre société. En fait, tous les personnages du film, victimes ou bourreaux, sont pris en otage d'une pression", a-t-elle précisé. "Je ne parle pas de cette Alger la blanche que l'on voit dans les cartes postales mais plutôt des peines et de l'étouffement de sa population. Rien ne fonctionne comme il se doit dans cette ville si on avait à examiner en profondeur le quotidien des gens", a ajouté Sofia, réalisatrice aussi d'un premier court métrage de cinq minutes intitulé Les cent pas de Monsieur X. Ce film qui raconte la quête d'un jeune Algérien pour retrouver les preuves de son existence, symbolisée par les traces de ses pas qui n'apparaissent ni sur le sable ni sur du ciment frais, alors que celui de son ami suédois, Jorg, sont visibles, a été projeté en début de soirée. L'histoire se déroule sur une plage avec tout juste les deux personnages. Elle illustre la subjugation de la jeunesse algérienne par l'Occident et sa tendance à imiter le mode de vie des autres en oubliant de suivre ses propres pas.