Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affiché un optimisme prudent avant la reprise des négociations maroco-sahraouies prévues en février sous l'égide des Nations unies, dans une interview à la revue italienne de géopolitique Limes parue jeudi. "Si ces pourparlers échouaient, le retour aux armes serait presque inévitable", a affirmé M. Abdelaziz, rappelant que la direction du Polisario avait réussi à convaincre la base qui avait émis le désir de la reprise des armes face à l'échec des différents rounds des négociations, de patienter encore et faire confiance à la voie diplomatique dans la règlement du conflit. Interrogé sur son "optimisme" quant à l'aboutissement des prochaines négociations, le chef de l'Etat sahraoui a expliqué que "des signes positifs" s'annonçaient puisque, a-t-il dit, "cette fois-ci nous allons négocier avec des responsables marocains représentant un gouvernement entièrement rénové, né de la révision de la Constitution marocaine". En outre, il a ajouté que "la situation au Maghreb a radicalement changé du fait des bouleversements qu'ont connus certains pays de la région y compris le Maroc où des manifestations pour la démocratie avaient marqué ce pays". "Nous espérons convaincre nos interlocuteurs marocains, dans le cadre de la légalité internationale, de donner une chance aux populations sahraouies de décider par référendum, de leur avenir", a-t-il ajouté. "Cela dit, nous allons à New York, avec confiance et espoir, cependant, je dois souligner que, dans le cas malheureux de l'échec des ces négociations, il nous sera très difficile, voire impossible d'empêcher le retour aux armes". A une question sur la suspension récente de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, qu'il a qualifiée d'"autre signe encourageant", le président sahraoui a affirmé que "cette prise de position (européenne) est juste et raisonnable". "Je dois souligner également, que les Etats-Unis, depuis plusieurs années, ont établi que l'accord de libre-échange avec le Maroc n'inclut pas le Sahara occidental, parce que ni eux, ni l'Onu ne reconnaissent la souveraineté marocaine sur notre terre", a-t-il rappelé, ajoutant que "le Maroc doit maintenant repenser sa stratégie". Sur l'Intifadha sahraouie, il a affirmé que "les activités du Mouvement se poursuivent sous de nombreuses et différentes formes" et que "récemment, une Coordination nationale a été créée et les protestations et les manifestations continuaient dans de nombreuses villes sahraouies occupées". "Certains représentants de cette Coordination étaient présents au dernier Congrès du Front Polisario et participent pleinement au processus politique", a-t-il dit. Interrogé sur le sort des trois coopérants humanitaires étrangers enlevés en octobre dernier dans la camps des réfugiés sahraouis, M. Abdelaziz a souligné que "pour nous, les travailleurs humanitaires font traditionnellement partie de la famille sahraouie". "Nous sommes très proches de leurs familles, à qui d'ailleurs nous avons exprimé notre solidarité, nous voulons les rassurer: nous avons multiplié les efforts et nous faisons tout notre possible pour les ramener à la maison bientôt", a-t-il fait savoir Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affiché un optimisme prudent avant la reprise des négociations maroco-sahraouies prévues en février sous l'égide des Nations unies, dans une interview à la revue italienne de géopolitique Limes parue jeudi. "Si ces pourparlers échouaient, le retour aux armes serait presque inévitable", a affirmé M. Abdelaziz, rappelant que la direction du Polisario avait réussi à convaincre la base qui avait émis le désir de la reprise des armes face à l'échec des différents rounds des négociations, de patienter encore et faire confiance à la voie diplomatique dans la règlement du conflit. Interrogé sur son "optimisme" quant à l'aboutissement des prochaines négociations, le chef de l'Etat sahraoui a expliqué que "des signes positifs" s'annonçaient puisque, a-t-il dit, "cette fois-ci nous allons négocier avec des responsables marocains représentant un gouvernement entièrement rénové, né de la révision de la Constitution marocaine". En outre, il a ajouté que "la situation au Maghreb a radicalement changé du fait des bouleversements qu'ont connus certains pays de la région y compris le Maroc où des manifestations pour la démocratie avaient marqué ce pays". "Nous espérons convaincre nos interlocuteurs marocains, dans le cadre de la légalité internationale, de donner une chance aux populations sahraouies de décider par référendum, de leur avenir", a-t-il ajouté. "Cela dit, nous allons à New York, avec confiance et espoir, cependant, je dois souligner que, dans le cas malheureux de l'échec des ces négociations, il nous sera très difficile, voire impossible d'empêcher le retour aux armes". A une question sur la suspension récente de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, qu'il a qualifiée d'"autre signe encourageant", le président sahraoui a affirmé que "cette prise de position (européenne) est juste et raisonnable". "Je dois souligner également, que les Etats-Unis, depuis plusieurs années, ont établi que l'accord de libre-échange avec le Maroc n'inclut pas le Sahara occidental, parce que ni eux, ni l'Onu ne reconnaissent la souveraineté marocaine sur notre terre", a-t-il rappelé, ajoutant que "le Maroc doit maintenant repenser sa stratégie". Sur l'Intifadha sahraouie, il a affirmé que "les activités du Mouvement se poursuivent sous de nombreuses et différentes formes" et que "récemment, une Coordination nationale a été créée et les protestations et les manifestations continuaient dans de nombreuses villes sahraouies occupées". "Certains représentants de cette Coordination étaient présents au dernier Congrès du Front Polisario et participent pleinement au processus politique", a-t-il dit. Interrogé sur le sort des trois coopérants humanitaires étrangers enlevés en octobre dernier dans la camps des réfugiés sahraouis, M. Abdelaziz a souligné que "pour nous, les travailleurs humanitaires font traditionnellement partie de la famille sahraouie". "Nous sommes très proches de leurs familles, à qui d'ailleurs nous avons exprimé notre solidarité, nous voulons les rassurer: nous avons multiplié les efforts et nous faisons tout notre possible pour les ramener à la maison bientôt", a-t-il fait savoir