Pour Mohamed Abdelaziz, le peuple sahraoui refuse d'appartenir au Maroc. «Plus de 160 personnes d'origine espagnole se sont réunies, samedi à Tifariti, région autonome, située au Sahara occidental» pour dénoncer le mur de la honte (installé par le Royaume chérifien) et la colonisation des territoires occupés. En marge de cette manifestation, le président sahraoui a animé une conférence de presse dans laquelle il a abordé plusieurs points. Evoquant le conflit entre la Rasd et le Maroc, l'orateur a insisté sur l'intervention de l'ONU: «Le Conseil de sécurité doit faire pression sur le Maroc pour défendre le plan Baker», a-t-il affirmé, en soulignant : «Si aujourd'hui, cette crise perdure entre les deux parties, c'est parce que le Maroc rejette toute coopération avec nous», avant d'ajouter : «Le hors-la-loi est connu, mais reste impuni !» Profitant de la visite du chef du gouvernement espagnol, M.Zapatero, au Maroc, le président sahraoui aurait tacitement demandé à ce dernier de convaincre Mohammed VI de respecter la légitimité internationale et l'autodétermination du peuple sahraoui. S'agissant des prisonniers de guerre marocains, détenus par le Front de Polisario, il précise que plus de 1700 personnes ont été relâchées sous aucune condition. «C'est une initiative qui prouve notre bonne foi et ce, contrairement à la position des Marocains qui refusent de libérer les prisonniers sahraouis.» Et de poursuivre : «La justice marocaine n'a donné jusqu'à présent, aucune réponse convaincante sur les 150 Sahraouis et les 500 disparus civils.» Ne mâchant pas ses mots, Mohamed Abdelaziz confirme que l'échec du Maroc est à l'échelle internationale parce que ce dernier n'a pas pu gagner la sympathie du peuple sahraoui. Confiant, il précise que toutes les données prouvent que ce peuple refuse d'appartenir au Maroc. «De notre côté, nous continuerons le combat jusqu'à l'indépendance...» Félicitant au passage le président Bouteflika pour sa réélection, l'orateur a affirmé que cette dernière aura assurément un impact très positif aussi bien sur l'Algérie que pour le peuple sahraoui.