Réunis dimanche dernier au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont examiné un projet de résolution demandant l'envoi d'une force internationale de l'Onu en Syrie et un renforcement des sanctions économiques contre le régime de Damas. Réunis dimanche dernier au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont examiné un projet de résolution demandant l'envoi d'une force internationale de l'Onu en Syrie et un renforcement des sanctions économiques contre le régime de Damas. Le texte prône également la fin de toute coopération diplomatique avec le régime de Bachar al Assad. Sur le terrain, les tirs ont repris à Homs, la troisième ville de Syrie, après une accalmie de plusieurs heures qui a permis à quelques familles de fuir les quartiers insurgés pilonnés depuis une semaine par les forces gouvernementales. Malgré le double veto russe et chinois au Conseil de sécurité des Nations unies il y a huit jours, les pays arabes poursuivent leurs efforts pour mettre fin aux violences et assurer la transition politique en Syrie. Le projet de résolution de la Ligue arabe, que Reuters a pu consulter, prévoit la fin de la mission des observateurs arabes en Syrie, suspendue le mois dernier, demande aux Nations unies l'envoi de casques bleus dans ce pays et préconise l'aggravation des sanctions économiques contre Damas, ainsi que la fin de toute relation diplomatique avec les autorités syriennes. Mohamed Ahmed Al-Dabi jette l'éponge Le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, Mohamed Ahmed Al-Dabi, a présenté sa démission dimanche devant la réunion ministérielle du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au Caire consacrée à la crise syrienne, a annoncé une source diplomatique arabe. M. al-Dabi qui avait été placé à la tête de dizaines d'observateurs arabes envoyés en mission en Syrie en décembre 2011, a démissionné lors de sa présentation du rapport de la mission des observateurs dans ce pays. La démission du général soudanais Mohamed al Dabi, le très controversé chef des observateurs déployés fin décembre en Syrie et rappelés en janvier en raison de la poursuite des violences, a été acceptée lors de cette réunion. Nabil Elarabi, secrétaire général de l'organisation panarabe, a proposé la nomination d'Abdelilah al Khatib au poste d'émissaire spécial en Syrie. Cet ancien ministre jordanien des Affaires étrangères a déjà exercé cette fonction en Libye pour le compte de l'Onu. Reprise des tirs à Homs Les pays du Golfe devaient également proposer de reconnaître officiellement le Conseil national syrien (CNS) d'opposition afin d'isoler Assad. Un responsable du CNS, Abdel Basset, a rencontré dans la capitale égyptienne des ministres arabes. Une réunion des "Amis de la Syrie", groupe qui rassemble des pays arabes et des pays occidentaux, se tiendra le 24 février à Tunis, pour discuter des moyens de faire cesser les violences. Pendant une accalmie de quelques heures, une quinzaine de familles avaient pu quitter les quartiers de Bab Amro et d'Inchaat tenus par l'opposition et visés par les pilonnages des forces loyalistes, qui ont fait des centaines de morts, a déclaré par téléphone à Reuters un militant d'opposition, Mohammad al Hassan. L'électricité et le téléphone coupés depuis plus de deux semaines ont été rétablis dans plusieurs quartiers de la ville. "Dans la ville de Zabadani, près de la frontière libanaise, les forces gouvernementales et les rebelles ont conclu une trêve après une semaine de bombardements qui ont fait au moins cent morts. Les militants d'opposition ont été autorisés à se retirer à condition qu'ils abandonnent les armes et les blindés pris aux forces loyalistes", a précisé Kamal al Labouani, un dirigeant d'opposition en exil. Ayman al Zaouahiri, le chef de file d'Al Qaïda, a invité les Syriens à ne rien attendre des puissances occidentales dans leur soulèvement contre le régime de Bachar al Assad, dans une vidéo diffusée dimanche sur internet. Le successeur d'Oussama ben Laden exhorte les musulmans de Turquie, d'Irak, du Liban et de Jordanie à leur venir en aide. Le texte prône également la fin de toute coopération diplomatique avec le régime de Bachar al Assad. Sur le terrain, les tirs ont repris à Homs, la troisième ville de Syrie, après une accalmie de plusieurs heures qui a permis à quelques familles de fuir les quartiers insurgés pilonnés depuis une semaine par les forces gouvernementales. Malgré le double veto russe et chinois au Conseil de sécurité des Nations unies il y a huit jours, les pays arabes poursuivent leurs efforts pour mettre fin aux violences et assurer la transition politique en Syrie. Le projet de résolution de la Ligue arabe, que Reuters a pu consulter, prévoit la fin de la mission des observateurs arabes en Syrie, suspendue le mois dernier, demande aux Nations unies l'envoi de casques bleus dans ce pays et préconise l'aggravation des sanctions économiques contre Damas, ainsi que la fin de toute relation diplomatique avec les autorités syriennes. Mohamed Ahmed Al-Dabi jette l'éponge Le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, Mohamed Ahmed Al-Dabi, a présenté sa démission dimanche devant la réunion ministérielle du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au Caire consacrée à la crise syrienne, a annoncé une source diplomatique arabe. M. al-Dabi qui avait été placé à la tête de dizaines d'observateurs arabes envoyés en mission en Syrie en décembre 2011, a démissionné lors de sa présentation du rapport de la mission des observateurs dans ce pays. La démission du général soudanais Mohamed al Dabi, le très controversé chef des observateurs déployés fin décembre en Syrie et rappelés en janvier en raison de la poursuite des violences, a été acceptée lors de cette réunion. Nabil Elarabi, secrétaire général de l'organisation panarabe, a proposé la nomination d'Abdelilah al Khatib au poste d'émissaire spécial en Syrie. Cet ancien ministre jordanien des Affaires étrangères a déjà exercé cette fonction en Libye pour le compte de l'Onu. Reprise des tirs à Homs Les pays du Golfe devaient également proposer de reconnaître officiellement le Conseil national syrien (CNS) d'opposition afin d'isoler Assad. Un responsable du CNS, Abdel Basset, a rencontré dans la capitale égyptienne des ministres arabes. Une réunion des "Amis de la Syrie", groupe qui rassemble des pays arabes et des pays occidentaux, se tiendra le 24 février à Tunis, pour discuter des moyens de faire cesser les violences. Pendant une accalmie de quelques heures, une quinzaine de familles avaient pu quitter les quartiers de Bab Amro et d'Inchaat tenus par l'opposition et visés par les pilonnages des forces loyalistes, qui ont fait des centaines de morts, a déclaré par téléphone à Reuters un militant d'opposition, Mohammad al Hassan. L'électricité et le téléphone coupés depuis plus de deux semaines ont été rétablis dans plusieurs quartiers de la ville. "Dans la ville de Zabadani, près de la frontière libanaise, les forces gouvernementales et les rebelles ont conclu une trêve après une semaine de bombardements qui ont fait au moins cent morts. Les militants d'opposition ont été autorisés à se retirer à condition qu'ils abandonnent les armes et les blindés pris aux forces loyalistes", a précisé Kamal al Labouani, un dirigeant d'opposition en exil. Ayman al Zaouahiri, le chef de file d'Al Qaïda, a invité les Syriens à ne rien attendre des puissances occidentales dans leur soulèvement contre le régime de Bachar al Assad, dans une vidéo diffusée dimanche sur internet. Le successeur d'Oussama ben Laden exhorte les musulmans de Turquie, d'Irak, du Liban et de Jordanie à leur venir en aide.