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Agression nocturne
Malentendu
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 02 - 2012

Ali, 22 ans, est un gars sans problèmes. Il n'a jamais eu de mauvaises fréquentations. Il ne boit pas, ne fume pas, ne « chique » pas et ne se drogue pas mais il était dit qu'il se retrouverait à l'hôpital où il passerait plusieurs heures oscillant entre la vie et la mort à cause d'une agression dont il ne comprit la cause que le jour du jugement de la personne qui l'avait attaqué…
Cette nuit-là, Rabah, un homme d'une cinquantaine d'années dinait avec sa famille dans un appartement se trouvant dans un quartier de Koléa. Soudain, la voix nasillarde d'un homme s'éleva. Elle commença à parler à haute voix et à dire que tout le monde était voleur et malhonnête. La voix tremblait comme si c'était celle d'un ivrogne. Lotfi, le fils ainé de Rabah, au lieu de fermer la fenêtre et d'augmenter le volume du son de la télévision comme font tous ceux qui veulent éviter les problèmes, sortit pour sermonner le clochard et lui demander de s'en aller couver son alcool ailleurs. A 14 ans, on se croit déjà homme et on ignore jusqu'où peut aller la folie des hommes. Et c'est ce que le jeune Lotfi allait découvrir. Le clochard lui dit des grossièretés et se permit même de brandir un couteau dans sa direction. L'adolescent prit peur et rentra. Son père qui avait entendu les insanités du clochard, se leva de table, ouvrit le placard du couloir et en sortit un énorme arrache-clou… la femme de Rabah qui ne connaissait que trop les excès de colère de son mari, se mit à hurler :
- Du calme, Rabah….Si tu le frappes avec cet arrache –clou, il peut mourir…Et tu te retrouveras en prison…
- Non, je ne le tuerai pas mais je lui casserai la mâchoire de telle sorte qu'il ne puisse rien boire pendant dix ans !
Il sortit.
Entre temps, le clochard avait disparu et Ali qui rentrait chez lui après une journée de travail, passa devant l'immeuble. En voyant Rabah surgir de la cage d'escaliers avec un arrache-clou, il prit peur et esquissa un mouvement de recul. Il n'en fallu pas plus à Rabah pour le prendre pour le clochard qu'il voulait corriger. Il le frappera à deux reprises à la tête. Ali tomba et ne bougea plus.
Au même moment Lotfi rejoignit son père. En voyant le jeune homme étalé par terre, avec du sang à la tête, il cria :
- Oh ! papa ! Qu'est-ce que tu as fait ? Ce n'est pas lui qui criait…Lui c'est Ali, un jeune du quartier, tellement discret que personne n'a jamais entendu sa voix.
Rabah emmena le jeune homme à l'hôpital où les chirurgiens passèrent toute la nuit à réparer ses blessures.
Rabah a été jugé au tribunal de Koléa il y a une semaine.
7 ans de prison ferme et 50 millions de centimes de dédommagement ont été requis contre lui. Après délibérations, il fut condamné à 24 mois de prison dont 18 avec sursis, et à 20 millions de centimes de dédommagement.
La mésaventure d'Ali montre que nul n'est à l'abri d'une mauvaise surprise et que la colère agit, chez certaines personnes, exactement comme l'alcool : elles perdent tout discernement et ne savent plus ce qu'elles font.
Ali, 22 ans, est un gars sans problèmes. Il n'a jamais eu de mauvaises fréquentations. Il ne boit pas, ne fume pas, ne « chique » pas et ne se drogue pas mais il était dit qu'il se retrouverait à l'hôpital où il passerait plusieurs heures oscillant entre la vie et la mort à cause d'une agression dont il ne comprit la cause que le jour du jugement de la personne qui l'avait attaqué…
Cette nuit-là, Rabah, un homme d'une cinquantaine d'années dinait avec sa famille dans un appartement se trouvant dans un quartier de Koléa. Soudain, la voix nasillarde d'un homme s'éleva. Elle commença à parler à haute voix et à dire que tout le monde était voleur et malhonnête. La voix tremblait comme si c'était celle d'un ivrogne. Lotfi, le fils ainé de Rabah, au lieu de fermer la fenêtre et d'augmenter le volume du son de la télévision comme font tous ceux qui veulent éviter les problèmes, sortit pour sermonner le clochard et lui demander de s'en aller couver son alcool ailleurs. A 14 ans, on se croit déjà homme et on ignore jusqu'où peut aller la folie des hommes. Et c'est ce que le jeune Lotfi allait découvrir. Le clochard lui dit des grossièretés et se permit même de brandir un couteau dans sa direction. L'adolescent prit peur et rentra. Son père qui avait entendu les insanités du clochard, se leva de table, ouvrit le placard du couloir et en sortit un énorme arrache-clou… la femme de Rabah qui ne connaissait que trop les excès de colère de son mari, se mit à hurler :
- Du calme, Rabah….Si tu le frappes avec cet arrache –clou, il peut mourir…Et tu te retrouveras en prison…
- Non, je ne le tuerai pas mais je lui casserai la mâchoire de telle sorte qu'il ne puisse rien boire pendant dix ans !
Il sortit.
Entre temps, le clochard avait disparu et Ali qui rentrait chez lui après une journée de travail, passa devant l'immeuble. En voyant Rabah surgir de la cage d'escaliers avec un arrache-clou, il prit peur et esquissa un mouvement de recul. Il n'en fallu pas plus à Rabah pour le prendre pour le clochard qu'il voulait corriger. Il le frappera à deux reprises à la tête. Ali tomba et ne bougea plus.
Au même moment Lotfi rejoignit son père. En voyant le jeune homme étalé par terre, avec du sang à la tête, il cria :
- Oh ! papa ! Qu'est-ce que tu as fait ? Ce n'est pas lui qui criait…Lui c'est Ali, un jeune du quartier, tellement discret que personne n'a jamais entendu sa voix.
Rabah emmena le jeune homme à l'hôpital où les chirurgiens passèrent toute la nuit à réparer ses blessures.
Rabah a été jugé au tribunal de Koléa il y a une semaine.
7 ans de prison ferme et 50 millions de centimes de dédommagement ont été requis contre lui. Après délibérations, il fut condamné à 24 mois de prison dont 18 avec sursis, et à 20 millions de centimes de dédommagement.
La mésaventure d'Ali montre que nul n'est à l'abri d'une mauvaise surprise et que la colère agit, chez certaines personnes, exactement comme l'alcool : elles perdent tout discernement et ne savent plus ce qu'elles font.


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