Les Iraniens sont appelés à se rendre aux urnes vendredi pour renouveler le Parlement islamique dans un climat politique tendu, tant à l'intérieur - avec des luttes intestines au sein du clan conservateur- qu'à l'étranger -avec un isolement régional et international croissant. Les Iraniens sont appelés à se rendre aux urnes vendredi pour renouveler le Parlement islamique dans un climat politique tendu, tant à l'intérieur - avec des luttes intestines au sein du clan conservateur- qu'à l'étranger -avec un isolement régional et international croissant. Ce scrutin législatif, le neuvième depuis la révolution de 1979, doit servir de démonstration de force du régime islamique, qui mise sur une mobilisation générale pour atténuer l'impact des sanctions et les menaces d'attaques contre ses installations nucléaires. C'est donc pour montrer au monde "leur détermination à suivre la voix du régime" que plus de 48 millions d'Iraniens et d'Iraniennes, âgés de plus de 18 ans, sont appelés à voter "massivement" pour renouveler pendant quatre ans les 290 sièges du Parlement islamique. Vendredi matin, le Guide suprême, l'Ayatollah Ali Khamenei, a montré l'exemple à ses concitoyens en étant le premier à jeter son bulletin de vote dans l'urne, à Téhéran. Pour lui, ainsi que pour la majorité des dirigeants du régime, ce scrutin doit être l'occasion de montrer une nouvelle fois la fidélité de la population aux valeurs de base de la République islamique. Le scrutin se déroule en effet dans un climat de tension interne croissant, qui dépasse pour la première fois le strict cadre des rivalités entre le Guide suprême et le président Mahmoud Ahmadinejad. Pour les observateurs, le vote sert de test de popularité, non seulement pour le régime, mais également pour la personne du Guide. La République islamique espère un taux de participation de 60 %, tandis que la population, visiblement démotivée, est frappée de plein fouet par la crise économique. L'inflation réelle serait de près de 30 %, le chômage de 25 %, alors que le pays doit faire face à une longue période de récession en raison des sanctions pétrolières prises contre Téhéran. Nouveaux clivages "C'est le régime lui-même qui l'a voulu, explique un observateur politique iranien. Depuis la présidentielle de 2009 et, plus encore, depuis la détention des deux dirigeants de l'opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, il a cherché à favoriser de nouveaux clivages politiques en son sein." Pour modeler une nouvelle droite islamique, le Guide a chargé son fidèle ami Ali Akbar Vélayati de rassembler les conservateurs modérés autour d'une alliance politique et électorale appelée Front unifié des fondamentalistes. Cette nouvelle formation espère aujourd'hui imposer ses candidats à Téhéran et dans le reste du pays. Face à cette structure, qui comprend le clergé de Téhéran et des villes saintes de Qom et de Machhad, Sadegh Mahsouli, ancien ministre d'Ahmadinejad - et, curieusement, ancien beau-frère de Vélayati -, s'est chargé de créer une autre alliance autour "des anciens alliés et anciens proches" du chef de l'Etat, appelée le Front de la résistance de la révolution islamique. Ce sont ces deux nouvelles formations qui vont se livrer la bataille électorale. Pour souligner la diversité de choix des électeurs, le régime a autorisé de multiples listes électorales proches. Cette tactique devrait lui permettre de combler l'absence d'opposition au scrutin, et notamment de faciliter la victoire des candidats communs aux deux listes. Prochaine présidentielle Chaque courant politique cherche ainsi à se positionner pour la prochaine élection présidentielle de 2013. Une majorité au Parlement devrait, en effet, permettre à chacun d'imposer son candidat à la succession d'Ahmadinejad. Dans les milieux conservateurs circulent les noms d'Ali Larijani, actuel président du Parlement, de Mohammad-Bagher Ghalibaf, actuel maire de Téhéran, et de Said Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et négociateur en chef du dossier nucléaire. Devant l'importance des enjeux, l'ayatollah Khamenei souhaite "recentrer" les lignes politiques à l'intérieur et s'assurer d'une majorité conservatrice "docile" au prochain Parlement. Cette étape électorale devrait lui permettre de conserver la primauté politique dans la prochaine élection présidentielle, et de garder la main haute sur le sort de Mahmoud Ahmadinejad durant sa dernière année de mandat. Ce scrutin législatif, le neuvième depuis la révolution de 1979, doit servir de démonstration de force du régime islamique, qui mise sur une mobilisation générale pour atténuer l'impact des sanctions et les menaces d'attaques contre ses installations nucléaires. C'est donc pour montrer au monde "leur détermination à suivre la voix du régime" que plus de 48 millions d'Iraniens et d'Iraniennes, âgés de plus de 18 ans, sont appelés à voter "massivement" pour renouveler pendant quatre ans les 290 sièges du Parlement islamique. Vendredi matin, le Guide suprême, l'Ayatollah Ali Khamenei, a montré l'exemple à ses concitoyens en étant le premier à jeter son bulletin de vote dans l'urne, à Téhéran. Pour lui, ainsi que pour la majorité des dirigeants du régime, ce scrutin doit être l'occasion de montrer une nouvelle fois la fidélité de la population aux valeurs de base de la République islamique. Le scrutin se déroule en effet dans un climat de tension interne croissant, qui dépasse pour la première fois le strict cadre des rivalités entre le Guide suprême et le président Mahmoud Ahmadinejad. Pour les observateurs, le vote sert de test de popularité, non seulement pour le régime, mais également pour la personne du Guide. La République islamique espère un taux de participation de 60 %, tandis que la population, visiblement démotivée, est frappée de plein fouet par la crise économique. L'inflation réelle serait de près de 30 %, le chômage de 25 %, alors que le pays doit faire face à une longue période de récession en raison des sanctions pétrolières prises contre Téhéran. Nouveaux clivages "C'est le régime lui-même qui l'a voulu, explique un observateur politique iranien. Depuis la présidentielle de 2009 et, plus encore, depuis la détention des deux dirigeants de l'opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, il a cherché à favoriser de nouveaux clivages politiques en son sein." Pour modeler une nouvelle droite islamique, le Guide a chargé son fidèle ami Ali Akbar Vélayati de rassembler les conservateurs modérés autour d'une alliance politique et électorale appelée Front unifié des fondamentalistes. Cette nouvelle formation espère aujourd'hui imposer ses candidats à Téhéran et dans le reste du pays. Face à cette structure, qui comprend le clergé de Téhéran et des villes saintes de Qom et de Machhad, Sadegh Mahsouli, ancien ministre d'Ahmadinejad - et, curieusement, ancien beau-frère de Vélayati -, s'est chargé de créer une autre alliance autour "des anciens alliés et anciens proches" du chef de l'Etat, appelée le Front de la résistance de la révolution islamique. Ce sont ces deux nouvelles formations qui vont se livrer la bataille électorale. Pour souligner la diversité de choix des électeurs, le régime a autorisé de multiples listes électorales proches. Cette tactique devrait lui permettre de combler l'absence d'opposition au scrutin, et notamment de faciliter la victoire des candidats communs aux deux listes. Prochaine présidentielle Chaque courant politique cherche ainsi à se positionner pour la prochaine élection présidentielle de 2013. Une majorité au Parlement devrait, en effet, permettre à chacun d'imposer son candidat à la succession d'Ahmadinejad. Dans les milieux conservateurs circulent les noms d'Ali Larijani, actuel président du Parlement, de Mohammad-Bagher Ghalibaf, actuel maire de Téhéran, et de Said Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et négociateur en chef du dossier nucléaire. Devant l'importance des enjeux, l'ayatollah Khamenei souhaite "recentrer" les lignes politiques à l'intérieur et s'assurer d'une majorité conservatrice "docile" au prochain Parlement. Cette étape électorale devrait lui permettre de conserver la primauté politique dans la prochaine élection présidentielle, et de garder la main haute sur le sort de Mahmoud Ahmadinejad durant sa dernière année de mandat.