Les Accords d'Evian du 18 mars 1962 ont marqué la fin d'un conflit armée. de huit années. L'Algérie est perdue pour ces centaines de milliers de pieds-noirs qui quittent le pays. Ce sera un "Exodus" bis. Passée l'euphorie de la célébration de l'indépendance, les Accords d'Evian ne sont jamais célébrés en Algérie et même aujourd'hui où l'on célèbre le cinquantième anniversaire de l'indépendance. Cette date historique ravive ce conflit mémoriel, les feux de la guerre d'Algérie étant mal éteints. Au-delà des rencontres et débats sur le thème animés, il faut bien le dire, par des historiens de gauche et des amis de l'Algérie, du côté français, on fait en sorte que cette commémoration se fasse très discrète à un mois de l'élection présidentielle et "pour ne pas raviver une page douloureuse". Alger aussi ne veut pas réveiller les polémiques et diminuera d'une octave les partitions de la célébration pour ne pas froisser certains intérêts. La date du 19 mars ne figure pas comme jour férié au calendrier des fêtes algériennes. Dommage pour une date chargée de symboles Seule l'Organisation nationale des anciens moudjahidine continuera de réclamer une loi portant criminalisation du colonialisme et souhaite son adoption par le prochain Parlement. La seule à porter le flambeau de la repentance à laquelle le président Nicolas Sarkozy reste sourd. C'est que le président français fait dans les deux poids deux mesures puisqu'il a demandé qu'une loi soit votée sur la criminalisation du génocide arménien. Il persistera dans la négation de la repentance en honorant les harkis, se souvenant curieusement que la France s'était rendue coupable «d'injustices et d'abandon». Dans certaines villes de France, le film Hors la loi de Rachid Bouchareb est interdit. La liberté d'expression, selon qu'elle dérange ou pas, est à géométrie variable. A un mois de l'élection présidentielle, Sarkozy cherche un vote pied-noir pour glaner les voix qui le sacreront pour un second mandat. Sous son premier quinquennat, il avait proposé une révision globale des accords bilatéraux sur l'immigration dans le sens du durcissement. Alors plus que jamais, réclamons la reconnaissance de tous les crimes coloniaux, l'indemnisation des familles des victimes de la répression du 8 mai 1945. Oui, la France doit assumer son passé colonial. La reconnaissance possible des crimes coloniaux est la voie ou la voix du pardon. Les Accords d'Evian du 18 mars 1962 ont marqué la fin d'un conflit armée. de huit années. L'Algérie est perdue pour ces centaines de milliers de pieds-noirs qui quittent le pays. Ce sera un "Exodus" bis. Passée l'euphorie de la célébration de l'indépendance, les Accords d'Evian ne sont jamais célébrés en Algérie et même aujourd'hui où l'on célèbre le cinquantième anniversaire de l'indépendance. Cette date historique ravive ce conflit mémoriel, les feux de la guerre d'Algérie étant mal éteints. Au-delà des rencontres et débats sur le thème animés, il faut bien le dire, par des historiens de gauche et des amis de l'Algérie, du côté français, on fait en sorte que cette commémoration se fasse très discrète à un mois de l'élection présidentielle et "pour ne pas raviver une page douloureuse". Alger aussi ne veut pas réveiller les polémiques et diminuera d'une octave les partitions de la célébration pour ne pas froisser certains intérêts. La date du 19 mars ne figure pas comme jour férié au calendrier des fêtes algériennes. Dommage pour une date chargée de symboles Seule l'Organisation nationale des anciens moudjahidine continuera de réclamer une loi portant criminalisation du colonialisme et souhaite son adoption par le prochain Parlement. La seule à porter le flambeau de la repentance à laquelle le président Nicolas Sarkozy reste sourd. C'est que le président français fait dans les deux poids deux mesures puisqu'il a demandé qu'une loi soit votée sur la criminalisation du génocide arménien. Il persistera dans la négation de la repentance en honorant les harkis, se souvenant curieusement que la France s'était rendue coupable «d'injustices et d'abandon». Dans certaines villes de France, le film Hors la loi de Rachid Bouchareb est interdit. La liberté d'expression, selon qu'elle dérange ou pas, est à géométrie variable. A un mois de l'élection présidentielle, Sarkozy cherche un vote pied-noir pour glaner les voix qui le sacreront pour un second mandat. Sous son premier quinquennat, il avait proposé une révision globale des accords bilatéraux sur l'immigration dans le sens du durcissement. Alors plus que jamais, réclamons la reconnaissance de tous les crimes coloniaux, l'indemnisation des familles des victimes de la répression du 8 mai 1945. Oui, la France doit assumer son passé colonial. La reconnaissance possible des crimes coloniaux est la voie ou la voix du pardon.