L'Algérie et la France s'apprêtent à vivre deux moments importants presque à la même date. L'Algérie et la France s'apprêtent à vivre deux moments importants presque à la même date. D‘un côté, le 10 mai, on élit une nouvelle Assemblée nationale suivie de la révision de la Constitution et dans trois mois on célébrera le 50e anniversaire de l‘indépendance de l‘Algérie. D‘autre part, les Français sont appelés aux urnes, durant deux tours, pour désigner le nouveau président français. De ce côté, deux candidats sont donnés favoris par les sondages pour occuper le palais de l‘Elysée. Le président-candidat, Nicolas Sarkozy qui représente la droite française et le candidat socialiste, François Hollande. Entre Alger et Paris, les relations bilatérales évoluent au gré des conjonctures. La densité et la dimension de la proximité historique, géographique et humaine sont une constante dans les relations algéro-françaises. Si la coopération économique est plus apaisée et la volonté d‘aller de l‘avant des deux Etats est perceptible, par contre le volet politique est plus «sensible» et sujet à des «crispations» et à des «sautes d‘humeur» des deux rives de la Méditerranée. Le poids de l‘histoire et le souvenir «de la mémoire» sont souvent convoqués au gré des conjonctures pour que les regards se tournent vers l‘avenir sans «passion». Et il est simple de dire que le jour d‘après le 6 mai, élection du nouveau président français, les relations algéro-françaises, connaîtront un nouveau départ des relations «apaisées» faites de retrouvailles et de pragmatisme ou tout au contraire, elles continueront à subir les effets de la pesanteur de la mémoire. Dans ce sens, il faut croire Rédha Malek, le porte-parole de la délégation algérienne aux négociations d‘Evian, qui a souligné qu‘il n‘était pas indiqué d‘œuvrer à avoir des relations apaisées avec l‘Algérie et s‘adonner en même temps à la glorification de ce qui est appelé «les aspects positifs de la colonisation». Il a, en outre, jugé qu‘ «il était légitime que les Algériens demandent des comptes sur les génocides perpétrés en Algérie le long de 130 ans de colonisation». Les regards du côté français diffèrent selon que l‘on soit de droite ou de gauche. Du côté de Nicolas Sarkozy, le discours sur la repentance ne change pas. Il a à maintes fois laissé entendre qu‘il n‘y avait pas lieu d‘attendre, dans l‘immédiat, un geste de la France. Il a préconisé d‘ailleurs de confier le dossier aux «historiens» qu‘il faut laisser travailler. La France ne présentera pas donc des excuses et au chef de l‘Etat françois d‘avancer qu‘ «il y a une histoire entre l‘Algérie et la France. Cette histoire est compliquée. Il y a une souffrance derrière tout cela. Beaucoup d‘incompréhensions. Et ça serait tellement important que les historiens puissent faire leur travail». Il estime qu‘il faut un temps pour que les relations entre les deux pays se «normalisent». Cependant, Nicolas Sarkozy ne laisse pas le temps au temps de cicatriser les profondes blessures infligées au peuple algérien tout au long des cent trente ans de colonisation française. Il en rajoute même. En visite à Nice, dans le sud de la France, le président et candidat à la présidentielle française s‘est adressé aux harkis et aux rapatriés d‘Algérie en ces termes : «Où est la responsabilité de la France ? D‘avoir été une puissance coloniale ou d‘avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c‘est tout», a-t-il déclaré dans les colonnes d‘un quotidien régional français. Auparavant dans une de ses sorties médiatiques, le président Sarkozy s‘est dit regretter, le premier, que «ce contexte» empêche les Algériens et les Français de travailler ensemble. Autrement dit, la crise entre l‘Algérie et la France est bien partie pour durer, dans le cas où le président-candidat est réélu, malgré les «frémissements» perçus de temps à autres. Du côte du camp socialiste, le candidat à l‘élection présidentielle, François Hollande est plus «pragmatique». Il dit vouloir "en finir avec la guerre des mémoires", dans une tribune publiée par un quotidien algérien à l‘occasion du le 50ème anniversaire de la signature des accords d‘Evian. «La France et l‘Algérie ont un travail en commun à mener sur le passé pour en finir avec la guerre des mémoires», écrit-il, afin de «passer à une autre étape, afin d‘affronter les défis commun en Méditerranée». Il assure qu‘ «aujourd‘hui, entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a la place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l‘avenir». Et c‘estsur cet avenir que misent les responsables politiques algériens. Les relations liant les deux pays demeurent en dessous des niveaux qui devaient être le leur, en dépit de la bonne volonté affichée des deux côtés de la Méditerranée, peut-être par manque d‘une «vision stratégique commune», avait déclaré récemment Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, lors d‘une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie française, peu après l‘entretien qui les a réunis au Quai d‘Orsay, le 7 décembre dernier. Cependant, au-delà de ce manque de vision stratégique commune, il estime qu‘ "au regard des actions que nous avons initiées ou finalisées pour 2012, cette année sera une année emblématique en ce sens qu‘elle représente pour nous Algériens et pour vous Français comme pesanteur de la mémoire et en même temps comme dynamisme de l‘espoir, celui qui est permis entre deux peuples qui souhaitent continuer à travailler ensemble dans l‘amitié et dans la considération et le respect réciproques ». D‘un côté, le 10 mai, on élit une nouvelle Assemblée nationale suivie de la révision de la Constitution et dans trois mois on célébrera le 50e anniversaire de l‘indépendance de l‘Algérie. D‘autre part, les Français sont appelés aux urnes, durant deux tours, pour désigner le nouveau président français. De ce côté, deux candidats sont donnés favoris par les sondages pour occuper le palais de l‘Elysée. Le président-candidat, Nicolas Sarkozy qui représente la droite française et le candidat socialiste, François Hollande. Entre Alger et Paris, les relations bilatérales évoluent au gré des conjonctures. La densité et la dimension de la proximité historique, géographique et humaine sont une constante dans les relations algéro-françaises. Si la coopération économique est plus apaisée et la volonté d‘aller de l‘avant des deux Etats est perceptible, par contre le volet politique est plus «sensible» et sujet à des «crispations» et à des «sautes d‘humeur» des deux rives de la Méditerranée. Le poids de l‘histoire et le souvenir «de la mémoire» sont souvent convoqués au gré des conjonctures pour que les regards se tournent vers l‘avenir sans «passion». Et il est simple de dire que le jour d‘après le 6 mai, élection du nouveau président français, les relations algéro-françaises, connaîtront un nouveau départ des relations «apaisées» faites de retrouvailles et de pragmatisme ou tout au contraire, elles continueront à subir les effets de la pesanteur de la mémoire. Dans ce sens, il faut croire Rédha Malek, le porte-parole de la délégation algérienne aux négociations d‘Evian, qui a souligné qu‘il n‘était pas indiqué d‘œuvrer à avoir des relations apaisées avec l‘Algérie et s‘adonner en même temps à la glorification de ce qui est appelé «les aspects positifs de la colonisation». Il a, en outre, jugé qu‘ «il était légitime que les Algériens demandent des comptes sur les génocides perpétrés en Algérie le long de 130 ans de colonisation». Les regards du côté français diffèrent selon que l‘on soit de droite ou de gauche. Du côté de Nicolas Sarkozy, le discours sur la repentance ne change pas. Il a à maintes fois laissé entendre qu‘il n‘y avait pas lieu d‘attendre, dans l‘immédiat, un geste de la France. Il a préconisé d‘ailleurs de confier le dossier aux «historiens» qu‘il faut laisser travailler. La France ne présentera pas donc des excuses et au chef de l‘Etat françois d‘avancer qu‘ «il y a une histoire entre l‘Algérie et la France. Cette histoire est compliquée. Il y a une souffrance derrière tout cela. Beaucoup d‘incompréhensions. Et ça serait tellement important que les historiens puissent faire leur travail». Il estime qu‘il faut un temps pour que les relations entre les deux pays se «normalisent». Cependant, Nicolas Sarkozy ne laisse pas le temps au temps de cicatriser les profondes blessures infligées au peuple algérien tout au long des cent trente ans de colonisation française. Il en rajoute même. En visite à Nice, dans le sud de la France, le président et candidat à la présidentielle française s‘est adressé aux harkis et aux rapatriés d‘Algérie en ces termes : «Où est la responsabilité de la France ? D‘avoir été une puissance coloniale ou d‘avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c‘est tout», a-t-il déclaré dans les colonnes d‘un quotidien régional français. Auparavant dans une de ses sorties médiatiques, le président Sarkozy s‘est dit regretter, le premier, que «ce contexte» empêche les Algériens et les Français de travailler ensemble. Autrement dit, la crise entre l‘Algérie et la France est bien partie pour durer, dans le cas où le président-candidat est réélu, malgré les «frémissements» perçus de temps à autres. Du côte du camp socialiste, le candidat à l‘élection présidentielle, François Hollande est plus «pragmatique». Il dit vouloir "en finir avec la guerre des mémoires", dans une tribune publiée par un quotidien algérien à l‘occasion du le 50ème anniversaire de la signature des accords d‘Evian. «La France et l‘Algérie ont un travail en commun à mener sur le passé pour en finir avec la guerre des mémoires», écrit-il, afin de «passer à une autre étape, afin d‘affronter les défis commun en Méditerranée». Il assure qu‘ «aujourd‘hui, entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a la place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l‘avenir». Et c‘estsur cet avenir que misent les responsables politiques algériens. Les relations liant les deux pays demeurent en dessous des niveaux qui devaient être le leur, en dépit de la bonne volonté affichée des deux côtés de la Méditerranée, peut-être par manque d‘une «vision stratégique commune», avait déclaré récemment Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, lors d‘une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie française, peu après l‘entretien qui les a réunis au Quai d‘Orsay, le 7 décembre dernier. Cependant, au-delà de ce manque de vision stratégique commune, il estime qu‘ "au regard des actions que nous avons initiées ou finalisées pour 2012, cette année sera une année emblématique en ce sens qu‘elle représente pour nous Algériens et pour vous Français comme pesanteur de la mémoire et en même temps comme dynamisme de l‘espoir, celui qui est permis entre deux peuples qui souhaitent continuer à travailler ensemble dans l‘amitié et dans la considération et le respect réciproques ».