La conjonction de trois événements cette année pousse à des degrés paroxystiques la convocation de la mémoire de la guerre d'indépendance algérienne. Il s'agit du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, des élections présidentielles en France et des élections législatives algériennes du 10 mai prochain. La conjonction de trois événements cette année pousse à des degrés paroxystiques la convocation de la mémoire de la guerre d'indépendance algérienne. Il s'agit du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, des élections présidentielles en France et des élections législatives algériennes du 10 mai prochain. Le retour de cette mémoire du côté français, s‘opère sous forme d‘images cinématographiques, de témoignages écrits, de photographies privées exhumées par des particuliers et des familles, de colloques et autres conférences. La célébration des accords d‘Evian coïncidant avec la date du 19 Mars, est officiellement endossée en Algérie sous le titre journée nationale de la Victoire (Youm Ennasr). La date n‘est pas fêtée en France, car elle évoque pour des pans de la société française, l‘épisode de la défaite et surtout de l‘exode des français d‘Algérie. Les candidats à la présidentielle française dont le président Nicolas Sarkozy qui veut se succéder à lui-même, essayent de se repositionner par rapport à cette question, devenue d‘autant plus sensible qu‘elle fait débat sous l‘impulsion des historiens et des universitaires. Mais du côté des politiques, toute voix aussi petite soit-elle demeurant précieuse, on fait tout pour la mériter. Ainsi le président français a dû se rappeler en ce début mars des 20.000 harkis. Il s‘est même rendu lors d‘une visite de campagne dans leur fief à Nice, dans le sud de la France pour leur délivrer un message consistant à dire que la mère patrie ne les a pas oubliés et abandonnés. Le président français a évoqué en outre, le « cauchemar » du million de Français d‘Algérie qui avaient fuis l‘Algérie au lendemain de l‘indépendance, et qui devaient choisir entre « la valise ou le cercueil ». Ces discours produisent bien sûr leurs répliques de l‘autre coté de la Méditerranée. Ils nourrissent les contre discours d‘Alger, mais aussi fournissant aux hommes politiques qu‘ils soient de l‘opposition ou proches du gouvernement l‘aubaine de rebondir sur la scène politique nationale, de sorte qu‘on ne sait plus, si tout ce beau monde qui réclame à cor et à cri, la repentance de l‘ex puissance coloniale, le fait d‘une manière sincère et désintéressée. On ne sait pas du reste si ce discours anti-colonialiste est porteur sur le plan électoral. En France, la problématique a été davantage creusée. On parle d‘un « vote pied-noir ». Le Centre de recherches de Sciences Po (Cevipof) aurait évalué le gisement électoral pied-noir (qui regroupe aussi les personnes qui se réclament d‘une ascendance pied-noir) à 3,2 millions de votants, l‘équivalent de 7,3 % de la population française figurant sur les listes électorales. Peut-on obtenir l‘adhésion des électeurs algériens rien qu‘en insistant sur la repentance de la France pour les méfaits qu‘elle a causés au peuple algérien ? Quoi qu‘il en soit, ce thème, est on ne peut, passionnel. Quand le Ppremier ministre Ahmed Ouyahia a voulu remettre les islamistes du MSP à leur place en rappelant le rôle passif joué par la Turquie lors de la Guerre de libération nationale, il avait été taxé comme l‘allié de la France par certains cercles. Le retour de cette mémoire du côté français, s‘opère sous forme d‘images cinématographiques, de témoignages écrits, de photographies privées exhumées par des particuliers et des familles, de colloques et autres conférences. La célébration des accords d‘Evian coïncidant avec la date du 19 Mars, est officiellement endossée en Algérie sous le titre journée nationale de la Victoire (Youm Ennasr). La date n‘est pas fêtée en France, car elle évoque pour des pans de la société française, l‘épisode de la défaite et surtout de l‘exode des français d‘Algérie. Les candidats à la présidentielle française dont le président Nicolas Sarkozy qui veut se succéder à lui-même, essayent de se repositionner par rapport à cette question, devenue d‘autant plus sensible qu‘elle fait débat sous l‘impulsion des historiens et des universitaires. Mais du côté des politiques, toute voix aussi petite soit-elle demeurant précieuse, on fait tout pour la mériter. Ainsi le président français a dû se rappeler en ce début mars des 20.000 harkis. Il s‘est même rendu lors d‘une visite de campagne dans leur fief à Nice, dans le sud de la France pour leur délivrer un message consistant à dire que la mère patrie ne les a pas oubliés et abandonnés. Le président français a évoqué en outre, le « cauchemar » du million de Français d‘Algérie qui avaient fuis l‘Algérie au lendemain de l‘indépendance, et qui devaient choisir entre « la valise ou le cercueil ». Ces discours produisent bien sûr leurs répliques de l‘autre coté de la Méditerranée. Ils nourrissent les contre discours d‘Alger, mais aussi fournissant aux hommes politiques qu‘ils soient de l‘opposition ou proches du gouvernement l‘aubaine de rebondir sur la scène politique nationale, de sorte qu‘on ne sait plus, si tout ce beau monde qui réclame à cor et à cri, la repentance de l‘ex puissance coloniale, le fait d‘une manière sincère et désintéressée. On ne sait pas du reste si ce discours anti-colonialiste est porteur sur le plan électoral. En France, la problématique a été davantage creusée. On parle d‘un « vote pied-noir ». Le Centre de recherches de Sciences Po (Cevipof) aurait évalué le gisement électoral pied-noir (qui regroupe aussi les personnes qui se réclament d‘une ascendance pied-noir) à 3,2 millions de votants, l‘équivalent de 7,3 % de la population française figurant sur les listes électorales. Peut-on obtenir l‘adhésion des électeurs algériens rien qu‘en insistant sur la repentance de la France pour les méfaits qu‘elle a causés au peuple algérien ? Quoi qu‘il en soit, ce thème, est on ne peut, passionnel. Quand le Ppremier ministre Ahmed Ouyahia a voulu remettre les islamistes du MSP à leur place en rappelant le rôle passif joué par la Turquie lors de la Guerre de libération nationale, il avait été taxé comme l‘allié de la France par certains cercles.