Une forte délégation de ministres, de personnalités et de chefs d'entreprise accompagnent le Président Nicolas Sarkozy à Alger. Une forte délégation de ministres, de personnalités et de chefs d'entreprise accompagnent le Président Nicolas Sarkozy à Alger. Le porte-parole de l‘Elysée qui fait partie du voyage a précisé que le nombre de journalistes, près de 200, est supérieur à celui enregistré pour le déplacement du Président français à Washington. C‘est dire l‘importance que revêt cette visite en Algérie pour l‘Elysée. Les ministres Jean-Louis Borloo pour l‘Ecologie et le Développement durable, Rachida Dati pour la Justice, Christine Lagarde pour l‘Economie, Christine Albanel pour la Culture et la Communication, Jean-Marie Bockel pour la Coopération et la Francophonie, Bernard Kouchner des Affaires étrangères, Alain Marleix secrétaire d‘Etat à la Défense et aux Anciens combattants ainsi que le conseiller spécial de Sarkozy, Henri Guaino et Rachid Kaci conseiller technique et tête de liste de l‘UMP à Nanterre aux prochaines municipales. Parmi les parlementaires invités Bariza Khiari, sénatrice de Paris (PS), et le maire (UMP) de Marseille également sénateur. Des cinéastes aussi comme Alexandre Arcady, Costa Gavras, Yamina Benguigui, mais aussi le président de l‘Institut du Monde arabe et le comédien Smain. Les autres invités sont, eux aussi, d‘origine algérienne ou ayant une relation professionnelle avec l‘Algérie. Signalons le sociologue Malek Chebel, la sous-préfet Malika Benlarbi et le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Hubert Auriol, pilote automobile et organisateur de raids présent dans cette délégation laisse entrevoir que l‘affaire du rallye Paris-Dakar va être de nouveau discutée pour intégrer une étape algérienne. Mais plus significative du caractère économique de ce voyage est la présence de la présidente du patronat français, le Medef, accompagnée des chefs de plus de cent cinquante entreprises parmi les plus importantes du CAC 40. Sarkozy a déjà annoncé qu‘il espérait revenir avec environ cinq milliards de dollars de contrats. S‘agissant du programme et après un entretien des deux chefs d‘Etat, une rencontre d‘hommes d‘affaires algériens et français se tiendra au Sheraton avec interventions de Réda Hamiani président du FCE, Omar Ramdane président d‘honneur et Laurence Parisot, présidente du MEDEF puis Nicolas Sarkozy prononcera une allocution. Le deuxième jour sera consacré aux cérémonies avec toutefois une visite au site antique de Tipasa parce que c‘est «un lieu symbolique de la dimension méditerranéenne de l‘Algérie» dit on à Paris. Des audiences sont prévues le dernier jour de la visite avec les responsables parlementaires algériens Bensalah et Ziari et avec le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. La visite se terminera à Constantine où Nicolas Sarkozy prononcera un discours devant les étudiants de l‘université Mentouri. Un discours attendu notamment sur la question de la mémoire et du projet d‘union méditerranéenne. Espérons, cependant, que cette fois, Guaino, la plume de Sarkozy ne va pas réitérer les dérapages du discours de Dakar. Sarkozy avait soulevé une tempête de protestations en décrétant que les Africains n‘étaient en quelque sorte pas entrés dans l‘Histoire. Cette visite d‘Etat qui intervient sur fond de polémique encore une fois à la suite des propos de Cherif Abbas jugés «inadmissibles» et d‘affaire «grave qui a causé un choc profond en France» selon des sources proches de l‘Elysée. Les mêmes sources précisent que Sarkozy apportera la réponse de la France à Algérie aux propos du ministre des Moudjahidine, à savoir que la France est un Etat laïc qui rejette toute forme de racisme, d‘antisémitisme et d‘islamophobie. Toutefois, l‘objectif de la visite est toujours pour Nicolas Sarkozy de «dire aux Algériens sa confiance, sa solidarité à un peuple qui a lutté seul pendant les années 90 contre le terrorisme» et qui n‘avait pas été entendu jusqu‘au 11 septembre. Il les invitera «à regarder l‘avenir sans tourner le dos au passé» mais il ne saurait être question, selon toute vraisemblance, d‘une reconnaissance des crimes commis par la colonisation française. Sarkozy dira, selon nos sources, qu‘il «reconnaît les souffrances de chacun, que le système colonial est mauvais» sans pour autant condamner «les personnes». Dans ce registre il est en effet peu probable que le président français se départisse de sa position habituelle, soit le rejet de toute idée de repentance ou de reconnaissance des crimes commis contre les Algériens par la France coloniale. Il préfère parler d‘avenir, plus précisément de son projet d‘union méditerranéenne. A ce propos, on répète que les deux pays sont liés «par un destin commun», que la France a besoin «d‘une Algérie stable et pluraliste» pour un partenariat «d‘exception». Concrètement, cette visite de Sarkozy ne changera pas grand chose aux relations bilatérales. Rien à attendre pour les visas, en dehors des déclarations habituelles sur l‘amélioration de la circulation des personnes entre les deux rives, déclarations toujours tempérées d‘ailleurs par le contrôle de l‘immigration illégale. Sur le plan économique, l‘Elysée annonce la signature d‘une convention globale de coopération «unique en son genre» quasiment «un traité d‘amitié simplifié» car l‘amitié s‘exprime «en actes concrets». Il faut cependant savoir que cette convention est le renouvellement pour dix ans de celle qui avait été signée en 1990. On se plait a dire à Paris que cette visite est mise sous le triptyque former, échanger et investir. Justement en termes d‘investissements, on se contente de souligner «une forte volonté de passer a une étape supérieure» avec l‘objectif de devenir le premier investisseur étranger en Algérie. Un protocole d‘accord sur la promotion des investissements sera signé. Cet accord permettra de mettre en place des bureaux pour accompagner les entreprises françaises en Algérie. Pour les autres projets, il est question de la réalisation d‘une usine de pétrochimie, de contrats dans les transports — métro, tramway, chemin de fer — tandis que concernant le secteur du nucléaire, cher à Sarkozy, rien n‘est encore acquis en dehors du projet dans la formation de cadres algériens. L‘accord sur le gaz sera de même signé pour une nouvelle période s‘étalant jusqu‘à 2019. Le porte-parole de l‘Elysée qui fait partie du voyage a précisé que le nombre de journalistes, près de 200, est supérieur à celui enregistré pour le déplacement du Président français à Washington. C‘est dire l‘importance que revêt cette visite en Algérie pour l‘Elysée. Les ministres Jean-Louis Borloo pour l‘Ecologie et le Développement durable, Rachida Dati pour la Justice, Christine Lagarde pour l‘Economie, Christine Albanel pour la Culture et la Communication, Jean-Marie Bockel pour la Coopération et la Francophonie, Bernard Kouchner des Affaires étrangères, Alain Marleix secrétaire d‘Etat à la Défense et aux Anciens combattants ainsi que le conseiller spécial de Sarkozy, Henri Guaino et Rachid Kaci conseiller technique et tête de liste de l‘UMP à Nanterre aux prochaines municipales. Parmi les parlementaires invités Bariza Khiari, sénatrice de Paris (PS), et le maire (UMP) de Marseille également sénateur. Des cinéastes aussi comme Alexandre Arcady, Costa Gavras, Yamina Benguigui, mais aussi le président de l‘Institut du Monde arabe et le comédien Smain. Les autres invités sont, eux aussi, d‘origine algérienne ou ayant une relation professionnelle avec l‘Algérie. Signalons le sociologue Malek Chebel, la sous-préfet Malika Benlarbi et le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Hubert Auriol, pilote automobile et organisateur de raids présent dans cette délégation laisse entrevoir que l‘affaire du rallye Paris-Dakar va être de nouveau discutée pour intégrer une étape algérienne. Mais plus significative du caractère économique de ce voyage est la présence de la présidente du patronat français, le Medef, accompagnée des chefs de plus de cent cinquante entreprises parmi les plus importantes du CAC 40. Sarkozy a déjà annoncé qu‘il espérait revenir avec environ cinq milliards de dollars de contrats. S‘agissant du programme et après un entretien des deux chefs d‘Etat, une rencontre d‘hommes d‘affaires algériens et français se tiendra au Sheraton avec interventions de Réda Hamiani président du FCE, Omar Ramdane président d‘honneur et Laurence Parisot, présidente du MEDEF puis Nicolas Sarkozy prononcera une allocution. Le deuxième jour sera consacré aux cérémonies avec toutefois une visite au site antique de Tipasa parce que c‘est «un lieu symbolique de la dimension méditerranéenne de l‘Algérie» dit on à Paris. Des audiences sont prévues le dernier jour de la visite avec les responsables parlementaires algériens Bensalah et Ziari et avec le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. La visite se terminera à Constantine où Nicolas Sarkozy prononcera un discours devant les étudiants de l‘université Mentouri. Un discours attendu notamment sur la question de la mémoire et du projet d‘union méditerranéenne. Espérons, cependant, que cette fois, Guaino, la plume de Sarkozy ne va pas réitérer les dérapages du discours de Dakar. Sarkozy avait soulevé une tempête de protestations en décrétant que les Africains n‘étaient en quelque sorte pas entrés dans l‘Histoire. Cette visite d‘Etat qui intervient sur fond de polémique encore une fois à la suite des propos de Cherif Abbas jugés «inadmissibles» et d‘affaire «grave qui a causé un choc profond en France» selon des sources proches de l‘Elysée. Les mêmes sources précisent que Sarkozy apportera la réponse de la France à Algérie aux propos du ministre des Moudjahidine, à savoir que la France est un Etat laïc qui rejette toute forme de racisme, d‘antisémitisme et d‘islamophobie. Toutefois, l‘objectif de la visite est toujours pour Nicolas Sarkozy de «dire aux Algériens sa confiance, sa solidarité à un peuple qui a lutté seul pendant les années 90 contre le terrorisme» et qui n‘avait pas été entendu jusqu‘au 11 septembre. Il les invitera «à regarder l‘avenir sans tourner le dos au passé» mais il ne saurait être question, selon toute vraisemblance, d‘une reconnaissance des crimes commis par la colonisation française. Sarkozy dira, selon nos sources, qu‘il «reconnaît les souffrances de chacun, que le système colonial est mauvais» sans pour autant condamner «les personnes». Dans ce registre il est en effet peu probable que le président français se départisse de sa position habituelle, soit le rejet de toute idée de repentance ou de reconnaissance des crimes commis contre les Algériens par la France coloniale. Il préfère parler d‘avenir, plus précisément de son projet d‘union méditerranéenne. A ce propos, on répète que les deux pays sont liés «par un destin commun», que la France a besoin «d‘une Algérie stable et pluraliste» pour un partenariat «d‘exception». Concrètement, cette visite de Sarkozy ne changera pas grand chose aux relations bilatérales. Rien à attendre pour les visas, en dehors des déclarations habituelles sur l‘amélioration de la circulation des personnes entre les deux rives, déclarations toujours tempérées d‘ailleurs par le contrôle de l‘immigration illégale. Sur le plan économique, l‘Elysée annonce la signature d‘une convention globale de coopération «unique en son genre» quasiment «un traité d‘amitié simplifié» car l‘amitié s‘exprime «en actes concrets». Il faut cependant savoir que cette convention est le renouvellement pour dix ans de celle qui avait été signée en 1990. On se plait a dire à Paris que cette visite est mise sous le triptyque former, échanger et investir. Justement en termes d‘investissements, on se contente de souligner «une forte volonté de passer a une étape supérieure» avec l‘objectif de devenir le premier investisseur étranger en Algérie. Un protocole d‘accord sur la promotion des investissements sera signé. Cet accord permettra de mettre en place des bureaux pour accompagner les entreprises françaises en Algérie. Pour les autres projets, il est question de la réalisation d‘une usine de pétrochimie, de contrats dans les transports — métro, tramway, chemin de fer — tandis que concernant le secteur du nucléaire, cher à Sarkozy, rien n‘est encore acquis en dehors du projet dans la formation de cadres algériens. L‘accord sur le gaz sera de même signé pour une nouvelle période s‘étalant jusqu‘à 2019.