Après une succession d'augmentations depuis 1997, l'Aide publique au développement (APD) a diminué de 2,7% par rapport au niveau de 2010 à 133,5 milliards de dollars, soit 0,31% du PIB cumulée des principaux donateurs, alors que l'objectif fixé par les pays donateurs est de 0,7%. Les contributeurs expliquent ce recul par la récession économique mondiale. Les USA restent le premier contributeur de l'APD, même avec un recul de 0,9%. L'Allemagne, qui a augmenté sa contribution de 5,9%, passe de la troisième à la deuxième place devant le Royaume Uni. La France est quatrième en termes de contribution avec une APD en recul de 5,6%, à 12,195 milliards $, soit 0,46% de son PIB en 2011 contre 0,5% en 2010. Les pays d'Europe du Nord, comme la Norvège, le Danemark et le Luxembourg, respectent leur engagement de consacrer 0,7% de leur PIB au développement tandis que la Grèce (-39,3%) et l'Espagne (-32,7%) ont fortement baissé leurs engagements. Concernant la France, l'ONG Coordination Sud dénonce : «La qualité de l'aide française diminue également. L'essentiel de cette aide profite aux pays émergents sous forme de prêts. L'explosion des prêts exclut les pays les plus pauvres des financements publics français quand la Chine ou l'Indonésie se classent parmi les premiers bénéficiaires de l'aide française.» Face à l'aggravation de la crise économique, de la hausse du chômage et des déficits publics en France, de nombreux sénateurs français s'inquiètent de la capacité de la France à l'horizon 2015 de consacrer 0,7% de son PIB à l'aide publique au développement (APD). En 2011, ce montant s'élève à 0,46% contre 0,50% en 2010. Leurs préoccupations ont été exposées hier au Sénat dans le cadre de l'examen de la loi de finance 2012. Henri de Raincourt, ministre en charge de la Coopération, a tenté de les rassurer en promettant que la France tiendrait ses engagements. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a souligné que malgré le non-respect des engagements de Gleneagles qui consistent à orienter 0,7% du PIB vers le développement du Sud, la France «est le troisième bailleur mondial et pour la première fois de l'histoire, en 2010, l'aide française a dépassé 10 milliards d'euros !» Il a ajouté que «la France a d'autres vocations que de devenir un grand bureau d'études gratuit, sans contrepartie. On ne peut pas accorder plus de 10 milliards d'euros au titre de l'APD sans se demander comment nos emplois pourraient en tirer profit». Cette déclaration du secrétaire d'Etat semble faire écho aux préoccupations d'entreprises françaises confrontées à une rude concurrence des «émergents» et à la question de «l'immigration» qui a suscité une déclaration récente du ministre de l'Intérieur Claude Guéant selon laquelle «la France accueillait trop d'étrangers en situation régulière.» Pour Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam International : «Ces réductions sont un scandale. Les pays riches se servent de la crise économique comme excuse pour ne pas venir en aide aux plus pauvres, à un moment où ils en ont particulièrement besoin. Réduire les dépenses en matière d'aide au développement n'est pas une façon d'équilibrer les budgets. Même les réductions les plus minimes coûtent des vies en empêchant l'accès à l'eau potable ou à des médicaments vitaux. L'aide au développement constitue une part tellement infime des budgets que ces réductions n'auront qu'un impact minime sur les déficits. C'est comme si vous vous coupiez les cheveux pour perdre du poids !» Le continent africain a vu son APD augmenter de 0,9%, pour atteindre 31,4 milliards de dollars, même si la part consacrée à l'Afrique subsaharienne a reculé de 0,9% à 28 milliards de dollars. Après une succession d'augmentations depuis 1997, l'Aide publique au développement (APD) a diminué de 2,7% par rapport au niveau de 2010 à 133,5 milliards de dollars, soit 0,31% du PIB cumulée des principaux donateurs, alors que l'objectif fixé par les pays donateurs est de 0,7%. Les contributeurs expliquent ce recul par la récession économique mondiale. Les USA restent le premier contributeur de l'APD, même avec un recul de 0,9%. L'Allemagne, qui a augmenté sa contribution de 5,9%, passe de la troisième à la deuxième place devant le Royaume Uni. La France est quatrième en termes de contribution avec une APD en recul de 5,6%, à 12,195 milliards $, soit 0,46% de son PIB en 2011 contre 0,5% en 2010. Les pays d'Europe du Nord, comme la Norvège, le Danemark et le Luxembourg, respectent leur engagement de consacrer 0,7% de leur PIB au développement tandis que la Grèce (-39,3%) et l'Espagne (-32,7%) ont fortement baissé leurs engagements. Concernant la France, l'ONG Coordination Sud dénonce : «La qualité de l'aide française diminue également. L'essentiel de cette aide profite aux pays émergents sous forme de prêts. L'explosion des prêts exclut les pays les plus pauvres des financements publics français quand la Chine ou l'Indonésie se classent parmi les premiers bénéficiaires de l'aide française.» Face à l'aggravation de la crise économique, de la hausse du chômage et des déficits publics en France, de nombreux sénateurs français s'inquiètent de la capacité de la France à l'horizon 2015 de consacrer 0,7% de son PIB à l'aide publique au développement (APD). En 2011, ce montant s'élève à 0,46% contre 0,50% en 2010. Leurs préoccupations ont été exposées hier au Sénat dans le cadre de l'examen de la loi de finance 2012. Henri de Raincourt, ministre en charge de la Coopération, a tenté de les rassurer en promettant que la France tiendrait ses engagements. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a souligné que malgré le non-respect des engagements de Gleneagles qui consistent à orienter 0,7% du PIB vers le développement du Sud, la France «est le troisième bailleur mondial et pour la première fois de l'histoire, en 2010, l'aide française a dépassé 10 milliards d'euros !» Il a ajouté que «la France a d'autres vocations que de devenir un grand bureau d'études gratuit, sans contrepartie. On ne peut pas accorder plus de 10 milliards d'euros au titre de l'APD sans se demander comment nos emplois pourraient en tirer profit». Cette déclaration du secrétaire d'Etat semble faire écho aux préoccupations d'entreprises françaises confrontées à une rude concurrence des «émergents» et à la question de «l'immigration» qui a suscité une déclaration récente du ministre de l'Intérieur Claude Guéant selon laquelle «la France accueillait trop d'étrangers en situation régulière.» Pour Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam International : «Ces réductions sont un scandale. Les pays riches se servent de la crise économique comme excuse pour ne pas venir en aide aux plus pauvres, à un moment où ils en ont particulièrement besoin. Réduire les dépenses en matière d'aide au développement n'est pas une façon d'équilibrer les budgets. Même les réductions les plus minimes coûtent des vies en empêchant l'accès à l'eau potable ou à des médicaments vitaux. L'aide au développement constitue une part tellement infime des budgets que ces réductions n'auront qu'un impact minime sur les déficits. C'est comme si vous vous coupiez les cheveux pour perdre du poids !» Le continent africain a vu son APD augmenter de 0,9%, pour atteindre 31,4 milliards de dollars, même si la part consacrée à l'Afrique subsaharienne a reculé de 0,9% à 28 milliards de dollars.