Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l'Afrique de l'Ouest, a "entrepris des consultations" avec les groupes armés touareg et islamistes qui occupent le nord du Mali, a annoncé jeudi son ministre des Affaires étrangères. Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l'Afrique de l'Ouest, a "entrepris des consultations" avec les groupes armés touareg et islamistes qui occupent le nord du Mali, a annoncé jeudi son ministre des Affaires étrangères. M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), "a entrepris des consultations avec les différents groupes armés en vue d'élaborer un agenda de sortie de crise au nord du Mali", a déclaré Djibrill Bassolé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou. "Il s'agira de parvenir dans les meilleurs délais à un accord entre le gouvernement (malien) de transition et les mouvements armés qui préservent l'intégrité du territoire national malien, la sécurité et les droits humains", a-t-il expliqué. Pour arriver à cet "agenda de sortie de crise devant aboutir à l'établissement d'une paix globale et définitive", "le mieux est que tous les mouvements armés se retrouvent avec une plateforme revendicative minimale" commune, a avancé le ministre burkinabè. Selon lui, "les consultations se déroulent avec une extrême prudence à cause des fortes rivalités qui opposent les différents groupes armés, en l'occurrence le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) et Ansar Dine" (Défenseur de l'islam, en arabe), groupe islamiste appuyé par les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon une source proche du dossier, un émissaire de M. Compaoré a été dépêché récemment dans la région pour nouer les premiers contacts. Après l'offensive lancée par le MNLA mi-janvier, le nord du Mali est tombé entièrement aux mains de ces rebelles touareg et surtout de mouvements islamistes armés ainsi que de divers groupes criminels à la suite du putsch du 22 mars à Bamako. Djibrill Bassolé a également indiqué que les discussions allaient reprendre "ce week-end" avec l'ex-junte de Bamako, en plein blocage sur la question de la transition. En vertu de l'accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril, les putschistes ont officiellement remis le pouvoir au président intérimaire Dioncounda Traoré, mais ils restent omniprésents. Alors que le délai constitutionnel de 40 jours d'intérim expire le 22 mai, la Cédéao a fixé à douze mois la durée de la transition devant être conduite par M. Traoré. Les ex-putschistes refusent ce calendrier et ont proposé une "convention nationale" pour désigner un président de transition, idée rejetée par le chef de l'Etat intérimaire comme par la Cédéao. La Cédéao a réitéré jeudi des menaces de sanctions ciblées en raison des agissements de l'ancienne junte, accusée de "perturber" la transition. Un nouveau sommet de ministres de l'organisation ouest-africaine, consacré au Mali et à la crise en Guinée-Bissau, est prévu samedi à Abidjan. M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), "a entrepris des consultations avec les différents groupes armés en vue d'élaborer un agenda de sortie de crise au nord du Mali", a déclaré Djibrill Bassolé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou. "Il s'agira de parvenir dans les meilleurs délais à un accord entre le gouvernement (malien) de transition et les mouvements armés qui préservent l'intégrité du territoire national malien, la sécurité et les droits humains", a-t-il expliqué. Pour arriver à cet "agenda de sortie de crise devant aboutir à l'établissement d'une paix globale et définitive", "le mieux est que tous les mouvements armés se retrouvent avec une plateforme revendicative minimale" commune, a avancé le ministre burkinabè. Selon lui, "les consultations se déroulent avec une extrême prudence à cause des fortes rivalités qui opposent les différents groupes armés, en l'occurrence le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) et Ansar Dine" (Défenseur de l'islam, en arabe), groupe islamiste appuyé par les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon une source proche du dossier, un émissaire de M. Compaoré a été dépêché récemment dans la région pour nouer les premiers contacts. Après l'offensive lancée par le MNLA mi-janvier, le nord du Mali est tombé entièrement aux mains de ces rebelles touareg et surtout de mouvements islamistes armés ainsi que de divers groupes criminels à la suite du putsch du 22 mars à Bamako. Djibrill Bassolé a également indiqué que les discussions allaient reprendre "ce week-end" avec l'ex-junte de Bamako, en plein blocage sur la question de la transition. En vertu de l'accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril, les putschistes ont officiellement remis le pouvoir au président intérimaire Dioncounda Traoré, mais ils restent omniprésents. Alors que le délai constitutionnel de 40 jours d'intérim expire le 22 mai, la Cédéao a fixé à douze mois la durée de la transition devant être conduite par M. Traoré. Les ex-putschistes refusent ce calendrier et ont proposé une "convention nationale" pour désigner un président de transition, idée rejetée par le chef de l'Etat intérimaire comme par la Cédéao. La Cédéao a réitéré jeudi des menaces de sanctions ciblées en raison des agissements de l'ancienne junte, accusée de "perturber" la transition. Un nouveau sommet de ministres de l'organisation ouest-africaine, consacré au Mali et à la crise en Guinée-Bissau, est prévu samedi à Abidjan.