Les pays arabes et occidentaux, réunis vendredi à Paris, ont demandé au Conseil de sécurité de l'Onu d'adopter une résolution contraignante comportant une menace de sanctions contre Damas, au moment où le monde apprenait la défection d'un très haut gradé proche de Bachar al-Assad. Les pays arabes et occidentaux, réunis vendredi à Paris, ont demandé au Conseil de sécurité de l'Onu d'adopter une résolution contraignante comportant une menace de sanctions contre Damas, au moment où le monde apprenait la défection d'un très haut gradé proche de Bachar al-Assad. Alors que s'ouvrait la conférence des Amis du peuple syrien, la défection il y a trois jours du général Mounaf Tlass, ami d'enfance du président syrien, était annoncée à Damas par une source proche du pouvoir. Il s'agit de l'officier supérieur le plus prestigieux à faire défection depuis le début en mars 2011 de la révolte contre Bachar al-Assad, ce qui porte un "coup énorme" au régime, selon le Conseil national syrien (CNS). A Paris, la centaine de pays occidentaux et arabes et organisations, réunis pour la troisième fois au sein du groupe des Amis du peuple syrien, ont en tête de leurs conclusions "tenu à souligner que Bachar al-Assad devait abandonner le pouvoir". Dans ce cadre, ils demandent au Conseil de sécurité de "jouer son rôle (...) en adoptant d'urgence" une résolution "sous chapitre VII", c'est-à-dire contraignante, pour faire appliquer les accords internationaux sur une transition politique à Damas. Le chapitre VII de la charte de l'Onu ouvre la voie à des sanctions ou même au recours à la force en cas de non-respect de la résolution. Les Amis de la Syrie se sont limités pour l'instant à la menace de sanctions au niveau de l'Onu. Mais le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a expliqué que des mesures militaires seraient discutées "peut-être dans d'autres réunions, si la mise en œuvre des sanctions n'aboutit pas aux progrès qu'elles auraient dû avoir". Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité se sont entendus samedi dernier à Genève sur la formation d'un gouvernement de transition en Syrie et sur la nécessité d'appliquer le plan de l'émissaire international Kofi Annan qui prévoit, notamment, une trêve jamais entrée en vigueur. Mais les Occidentaux, d'un côté, la Russie et la Chine, de l'autre, divergent sur l'interprétation à donner à cet accord : Moscou et Pékin maintiennent qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir alors que pour les Occidentaux, ce document implique le départ de Bachar al-Assad. Puisque les Russes et les Chinois acceptent le plan Annan et l'accord de Genève qui en découle, ils doivent accepter que la Syrie puisse être sanctionnée si elle ne s'y conforme pas, estiment ainsi les Occidentaux. Dotées d'un droit de veto au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont bloqué jusqu'à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad. Les mesures de rétorsion prises contre Damas ne l'ont été que par l'Union européenne, les Etats-Unis ou la Ligue arabe. Paris et Washington s'en sont pris vendredi à Moscou et Pékin accusés par Hillary Clinton de "bloquer les progrès" sur le dossier syrien. La Russie a balayé ces critiques. "Nous rejetons catégoriquement la formulation selon laquelle la Russie soutient le régime de Bachar al-Assad", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Les Amis du peuple syrien ont, par ailleurs, annoncé leur décision "d'accroître massivement l'aide à l'opposition" syrienne, notamment avec "des moyens de communication". Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a, pour sa part, recommandé vendredi que la Mission d'observateurs en Syrie (Misnus) soit "réorientée" vers un rôle plus politique, avec une "composante militaire réduite". Alors que s'ouvrait la conférence des Amis du peuple syrien, la défection il y a trois jours du général Mounaf Tlass, ami d'enfance du président syrien, était annoncée à Damas par une source proche du pouvoir. Il s'agit de l'officier supérieur le plus prestigieux à faire défection depuis le début en mars 2011 de la révolte contre Bachar al-Assad, ce qui porte un "coup énorme" au régime, selon le Conseil national syrien (CNS). A Paris, la centaine de pays occidentaux et arabes et organisations, réunis pour la troisième fois au sein du groupe des Amis du peuple syrien, ont en tête de leurs conclusions "tenu à souligner que Bachar al-Assad devait abandonner le pouvoir". Dans ce cadre, ils demandent au Conseil de sécurité de "jouer son rôle (...) en adoptant d'urgence" une résolution "sous chapitre VII", c'est-à-dire contraignante, pour faire appliquer les accords internationaux sur une transition politique à Damas. Le chapitre VII de la charte de l'Onu ouvre la voie à des sanctions ou même au recours à la force en cas de non-respect de la résolution. Les Amis de la Syrie se sont limités pour l'instant à la menace de sanctions au niveau de l'Onu. Mais le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a expliqué que des mesures militaires seraient discutées "peut-être dans d'autres réunions, si la mise en œuvre des sanctions n'aboutit pas aux progrès qu'elles auraient dû avoir". Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité se sont entendus samedi dernier à Genève sur la formation d'un gouvernement de transition en Syrie et sur la nécessité d'appliquer le plan de l'émissaire international Kofi Annan qui prévoit, notamment, une trêve jamais entrée en vigueur. Mais les Occidentaux, d'un côté, la Russie et la Chine, de l'autre, divergent sur l'interprétation à donner à cet accord : Moscou et Pékin maintiennent qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir alors que pour les Occidentaux, ce document implique le départ de Bachar al-Assad. Puisque les Russes et les Chinois acceptent le plan Annan et l'accord de Genève qui en découle, ils doivent accepter que la Syrie puisse être sanctionnée si elle ne s'y conforme pas, estiment ainsi les Occidentaux. Dotées d'un droit de veto au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont bloqué jusqu'à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad. Les mesures de rétorsion prises contre Damas ne l'ont été que par l'Union européenne, les Etats-Unis ou la Ligue arabe. Paris et Washington s'en sont pris vendredi à Moscou et Pékin accusés par Hillary Clinton de "bloquer les progrès" sur le dossier syrien. La Russie a balayé ces critiques. "Nous rejetons catégoriquement la formulation selon laquelle la Russie soutient le régime de Bachar al-Assad", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Les Amis du peuple syrien ont, par ailleurs, annoncé leur décision "d'accroître massivement l'aide à l'opposition" syrienne, notamment avec "des moyens de communication". Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a, pour sa part, recommandé vendredi que la Mission d'observateurs en Syrie (Misnus) soit "réorientée" vers un rôle plus politique, avec une "composante militaire réduite".