Les lieux publics, rues et ruelles, sont investis, ces derniers jours, par un nombre important de commerçants informels qui proposent toutes sortes de produits aux consommateurs à des prix très abordables comparativement à ceux pratiqués dans les magasins. Les lieux publics, rues et ruelles, sont investis, ces derniers jours, par un nombre important de commerçants informels qui proposent toutes sortes de produits aux consommateurs à des prix très abordables comparativement à ceux pratiqués dans les magasins. Le phénomène revient en force et à l‘approche du mois sacré du Ramadhan, tout est, semble-t-il, bon à vendre, tant la demande enregistre des hausses considérables. La saison estivale favorise aussi la vente de certains produits «saisonniers». Des jeunes installent des étals de fortune et d‘autres mettent carrément leur marchandise à même le sol. Peu importe le procédé. Le plus important est d‘écouler le maximum possible afin de gagner plus, les marges de bénéfices pour ces commerçants informels étant dérisoires. A la rue Ferhat Bousaad, ex-Meisonnier, des jeunes exposent des vêtements pour femmes, des sous-vêtements pour hommes, des sacs, des couffins, des shorts et même de la poudre anti-insectes ! Sous un soleil de plomb et exposés à la poussière émanant d‘une chaussée défoncée, ils tentent d‘attirer l‘attention des passants en mettant en avant la qualité des produits et surtout les prix. Des jupes pour femmes à seulement 500 dinars, alors qu‘elles coûtent entre 700 et 800 dinars dans les magasins, semblent intéresser plusieurs passantes qui s‘arrêtent devant le vendeur, «scrutent» le produit avant d‘acheter. Les prix sont irrésistibles. «Il est vrai que l‘activité de ces jeunes embarrassent les autres commerçants, mais le consommateur en demeure le premier bénéficiaire», se félicite une femme d‘un certain âge qui vient d‘acquérir deux jupes à la fois. Dans cette rue qui enregistre des flux importants de citoyens tout au long de la journée, les commerçants informels trouvent bien leurs comptes. Surtout qu‘ils ne sont nullement inquiétés ces derniers temps par les services de sécurité. «L‘Etat a enfin compris que nous n‘avons pas d‘autre choix que d‘exercer dans le commerce informel. Les responsables savent qu‘ils sont incapables d‘assurer des emplois stables et des revenus décents pour les jeunes et ils nous ont, alors, autorisés à travailler en toute sérénité», soulignent ces vendeurs. «Nous survivons grâce à cela, en attendant de bénéficier de locaux pour travailler dans les normes. Nous espérons que les promesses ne tarderont à être traduites en faits concrets», ajoutent nos interlocuteurs. La rue Ferhat Bousaad n‘est qu‘un échantillon qui reflète le «fleurissement» d‘un fléau que les services concernés ne sont pas parvenus à éradiquer. Il y a quelques années, on chassait les commerçants informels de tous les coins où ils s‘installaient. Mais depuis les émeutes ayant secoué plusieurs wilayas du pays en janvier 2011,les pouvoirs publics ont pris une toute autre attitude. L‘activité illégale est devenue ainsi tolérée. Même s‘il y avait des discours plus tard qui faisaient état de la détermination de pouvoirs publics de «déraciner le commerce informel», rien n‘a été fait pour l‘instant. Si la passivité des autorités se justifie par le fait de vouloir éviter la colère des jeunes, une démarche préventive, c‘est toute l‘économie du pays qui prend de l‘eau. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a évoqué récemment la mainmise des barons de l‘informel sur l‘économie nationale, rappelant, à la même occasion, la nécessité de prendre des mesures à même de remédier à cette situation des plus préjudiciables. Les discours n‘ont pas manqué, mais le concret tarde à voir le jour... Le phénomène revient en force et à l‘approche du mois sacré du Ramadhan, tout est, semble-t-il, bon à vendre, tant la demande enregistre des hausses considérables. La saison estivale favorise aussi la vente de certains produits «saisonniers». Des jeunes installent des étals de fortune et d‘autres mettent carrément leur marchandise à même le sol. Peu importe le procédé. Le plus important est d‘écouler le maximum possible afin de gagner plus, les marges de bénéfices pour ces commerçants informels étant dérisoires. A la rue Ferhat Bousaad, ex-Meisonnier, des jeunes exposent des vêtements pour femmes, des sous-vêtements pour hommes, des sacs, des couffins, des shorts et même de la poudre anti-insectes ! Sous un soleil de plomb et exposés à la poussière émanant d‘une chaussée défoncée, ils tentent d‘attirer l‘attention des passants en mettant en avant la qualité des produits et surtout les prix. Des jupes pour femmes à seulement 500 dinars, alors qu‘elles coûtent entre 700 et 800 dinars dans les magasins, semblent intéresser plusieurs passantes qui s‘arrêtent devant le vendeur, «scrutent» le produit avant d‘acheter. Les prix sont irrésistibles. «Il est vrai que l‘activité de ces jeunes embarrassent les autres commerçants, mais le consommateur en demeure le premier bénéficiaire», se félicite une femme d‘un certain âge qui vient d‘acquérir deux jupes à la fois. Dans cette rue qui enregistre des flux importants de citoyens tout au long de la journée, les commerçants informels trouvent bien leurs comptes. Surtout qu‘ils ne sont nullement inquiétés ces derniers temps par les services de sécurité. «L‘Etat a enfin compris que nous n‘avons pas d‘autre choix que d‘exercer dans le commerce informel. Les responsables savent qu‘ils sont incapables d‘assurer des emplois stables et des revenus décents pour les jeunes et ils nous ont, alors, autorisés à travailler en toute sérénité», soulignent ces vendeurs. «Nous survivons grâce à cela, en attendant de bénéficier de locaux pour travailler dans les normes. Nous espérons que les promesses ne tarderont à être traduites en faits concrets», ajoutent nos interlocuteurs. La rue Ferhat Bousaad n‘est qu‘un échantillon qui reflète le «fleurissement» d‘un fléau que les services concernés ne sont pas parvenus à éradiquer. Il y a quelques années, on chassait les commerçants informels de tous les coins où ils s‘installaient. Mais depuis les émeutes ayant secoué plusieurs wilayas du pays en janvier 2011,les pouvoirs publics ont pris une toute autre attitude. L‘activité illégale est devenue ainsi tolérée. Même s‘il y avait des discours plus tard qui faisaient état de la détermination de pouvoirs publics de «déraciner le commerce informel», rien n‘a été fait pour l‘instant. Si la passivité des autorités se justifie par le fait de vouloir éviter la colère des jeunes, une démarche préventive, c‘est toute l‘économie du pays qui prend de l‘eau. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a évoqué récemment la mainmise des barons de l‘informel sur l‘économie nationale, rappelant, à la même occasion, la nécessité de prendre des mesures à même de remédier à cette situation des plus préjudiciables. Les discours n‘ont pas manqué, mais le concret tarde à voir le jour...