Rafik sirotait une tasse de thé devant l'entrée d'un café de Douéra lorsqu'un camion chinois qui venait de s'arrêter attira son attention. Il portait sur le pare-brise un autocollant indiquant qu'il était à vendre. Un homme d'une quarantaine d'années en descendit avec l'intention d'entrer dans le café. Et c'est ce qu'il fit effectivement. Rafik, lui, s'approcha du camion et se mit à l'examiner. Il avait l'air en très bon état. Son propriétaire sortit du café et se tint derrière lui : - Il est comme neuf... je l'ai acheté l'année dernière et je ne l'ai presque pas utilisé. J'ai eu des problèmes familiaux qui ont généré des problèmes d'argent... ce qui fait maintenant je suis réduit à le vendre à moitié prix... - Tu le vends à combien ? - 55 millions... parce que j'ai besoin d'argent de toute urgence. Rafik se mit à frétiller. C'était une très bonne affaire. Ce modèle là valait au moins 115 millions. Il serait le dernier des imbéciles s'il laissait s'échapper une aussi belle occasion ! - C'est bon ! je l'achète, mais une fois que j'aurai vérifié l'authenticité de ses papiers. Le lendemain, Rafik paya le propriétaire du camion et rentra chez lui fièrement au volant de son acquisition. Une semaine s'écoula. Cette nuit-là, il faisait très chaud. Rafik sortit sur le balcon pour prendre de l'air, fumer une cigarette et admirer par la même occasion son beau camion. Soudain, il faillit avaler sa cigarette ; il avait vu quelqu'un ouvrir la portière gauche de son camion et s'installer à son bord. Il se mit à hurler : - Au voleur ! au voleur ! Au voleur ! Des jeunes du quartier (c'était à Bachdjerah), levèrent la tête vers lui, suivirent son regard et comprirent de quoi il s'agissait. Et ce furent eux qui arrêtèrent le voleur qui n'avait pas pu démarrer parce que Rafik avait placé une pince à bloquer le volant. Quand ce dernier eut rejoint le groupe de jeunes et qu'il se fut approché du voleur, il s'écria : - Mais je le connais ce type ! c'est lui qui m'a vendu ce camion. L'affaire a atterri récemment au tribunal de Koléa. Le voleur avait trouvé une bonne astuce pour s'enrichir rapidement : vendre son camion et le voler quelques jours plus tard au moyen de clefs dont il avait gardé les doubles. Pour retrouver son camion, il lui suffisait de se rappeler l'adresse de la personne à qui il l'avait vendu et dont il avait pris connaissance au moment de l'établissement des papiers de la vente. 3 ans de prison ferme ont été requis contre lui ainsi qu'une amende de 30 millions de centimes. Rafik sirotait une tasse de thé devant l'entrée d'un café de Douéra lorsqu'un camion chinois qui venait de s'arrêter attira son attention. Il portait sur le pare-brise un autocollant indiquant qu'il était à vendre. Un homme d'une quarantaine d'années en descendit avec l'intention d'entrer dans le café. Et c'est ce qu'il fit effectivement. Rafik, lui, s'approcha du camion et se mit à l'examiner. Il avait l'air en très bon état. Son propriétaire sortit du café et se tint derrière lui : - Il est comme neuf... je l'ai acheté l'année dernière et je ne l'ai presque pas utilisé. J'ai eu des problèmes familiaux qui ont généré des problèmes d'argent... ce qui fait maintenant je suis réduit à le vendre à moitié prix... - Tu le vends à combien ? - 55 millions... parce que j'ai besoin d'argent de toute urgence. Rafik se mit à frétiller. C'était une très bonne affaire. Ce modèle là valait au moins 115 millions. Il serait le dernier des imbéciles s'il laissait s'échapper une aussi belle occasion ! - C'est bon ! je l'achète, mais une fois que j'aurai vérifié l'authenticité de ses papiers. Le lendemain, Rafik paya le propriétaire du camion et rentra chez lui fièrement au volant de son acquisition. Une semaine s'écoula. Cette nuit-là, il faisait très chaud. Rafik sortit sur le balcon pour prendre de l'air, fumer une cigarette et admirer par la même occasion son beau camion. Soudain, il faillit avaler sa cigarette ; il avait vu quelqu'un ouvrir la portière gauche de son camion et s'installer à son bord. Il se mit à hurler : - Au voleur ! au voleur ! Au voleur ! Des jeunes du quartier (c'était à Bachdjerah), levèrent la tête vers lui, suivirent son regard et comprirent de quoi il s'agissait. Et ce furent eux qui arrêtèrent le voleur qui n'avait pas pu démarrer parce que Rafik avait placé une pince à bloquer le volant. Quand ce dernier eut rejoint le groupe de jeunes et qu'il se fut approché du voleur, il s'écria : - Mais je le connais ce type ! c'est lui qui m'a vendu ce camion. L'affaire a atterri récemment au tribunal de Koléa. Le voleur avait trouvé une bonne astuce pour s'enrichir rapidement : vendre son camion et le voler quelques jours plus tard au moyen de clefs dont il avait gardé les doubles. Pour retrouver son camion, il lui suffisait de se rappeler l'adresse de la personne à qui il l'avait vendu et dont il avait pris connaissance au moment de l'établissement des papiers de la vente. 3 ans de prison ferme ont été requis contre lui ainsi qu'une amende de 30 millions de centimes.