Une heure après le ftour. Il faut faire le tour de toute la ville de Tizi-Ouzou pour pouvoir aspirer dénicher une place sur une terrasse d'un café. Déambuler donc le temps de tomber sur cette place providentielle nous permet de constater à quel point les veillées de Ramadhan sont animées cette année dans la ville de Tizi-Ouzou mais aussi à la Nouvelle-Ville. «Ce n'est pas encore tout le monde qui est dehors. Une heure après le ftour. Il faut faire le tour de toute la ville de Tizi-Ouzou pour pouvoir aspirer dénicher une place sur une terrasse d'un café. Déambuler donc le temps de tomber sur cette place providentielle nous permet de constater à quel point les veillées de Ramadhan sont animées cette année dans la ville de Tizi-Ouzou mais aussi à la Nouvelle-Ville. «Ce n'est pas encore tout le monde qui est dehors. Il faut d'abord attendre un peu car la majorité regarde les séries humoristiques que diffuse la TV 4 amazighe», avertit Hafid A., un confrère qui nous accompagne dans cette ballade nocturne. Cette révélation attise ainsi notre curiosité car c'est notre première soirée dans la ville de Tizi- Ouzou pour cette année. A peine vingt-deux heures, et effectivement, il n' y a plus de place non seulement sur les terrasses des cafés mais même sur les trottoirs et dans tous les autres recoins, notamment les commerces et autres espaces de détente. En un laps de temps, la ville est envahie par la foule. Et contrairement à ce qui était inimaginable il y a quelques années, la présence féminine bat tous les records. Il y a même des jeunes filles, parées de leurs plus beaux atours, qui circulent en groupe voire toutes seules. C'est dire à quel point les choses ont évolué dans une région qui, il n'y a pas si longtemps que ça, était en proie à tous les tabous que l'Homme a pu créer de toutes pièces. Autres temps, autres mœurs donc... Et tant mieux car la présence féminine très forte fait de la ville de Tizi-Ouzou une belle perle où, après plus d'une décennie de peur et terreur, la vie a repris ses droits et de la meilleure manière. Le boulevard le plus convoité est bien entendu celui du centre-ville, appelé communément la Grande Rue. C'est un centre d'attraction pour presque tout le monde. Tous les trottoirs sont squattés par les tables des cafés et des salons de thé et tant mieux car ceci permet de parer au manque d'espace à l'intérieur de ces derniers. Nous avançons donc à des pas lents pour pouvoir s'émerveiller devant ces grappes humaines qui sont parvenues à instaurer une nouvelle tradition à Tizi Ouzou. Celle de faire de cette ville un antre préféré durant toutes les soirées de ce mois sacré. «C'est un nouveau phénomène. Avant, la tradition durant le mois de Ramadhan consistait à aller rendre visite à des familles proches, une fois le ftour terminé. Chaque jour, il fallait choisir une famille avec laquelle veiller», se souvient Belkacem, un sexagénaire qui, malgré cette note de nostalgie, apprécie cette nouvelle façon de faire : «Cette nouvelle habitude est également agréable sauf qu'il n'y a pas trop de contact entre les familles. Mais on doit accepter les changements, c'est ça la vie», renchérit notre interlocuteur, en sirotant un énième thé maison. A Tizi Ouzou, le thé maison (à ne pas confondre avec le thé à infuser) est l'invité de marque durant les soirées de Ramadhan. Tizi Ouzou, contrairement aux autres villes d'Algérie, n'est pas du tout accroc au thé. Mais durant le mois de Ramadhan, cette boisson fétiche des Chinois et des Japonais prend une place de prédilection aussi bien dans les cafés que dans les foyers. C'est un peu comme les gâteaux orientaux (zalabia et kelb louz) qui reviennent chaque mois de Ramadhan pour contribuer à satisfaire la gourmandise des jeûneurs. Ramadhan, c'est aussi la grande affluence sur les vendeurs de glaces. Ces derniers installent également des tables à même les terrasses afin d'attirer le plus de clientèle et surtout les familles mais aussi pour attiser les appétits. Tout au long de la Grande Rue mais aussi sur la route menant vers l'université de Hasnaoua, le boulevard Houari-Boumediene, Moh Said Ouzeffoun, etc., l'ambiance est la même. Mais comme on peut le constater, ce sont plutôt les femmes qui se ruent sur les glaces ou plutôt « la crème », comme on l'appelle communément ici. Une fois dans la ville de Tizi-Ouzou, si vous êtes véhiculés, vous avez tout intérêt à vous garer car si vous êtes pris dans l'un des bouchons au niveau des différentes intersections du centre-ville, ceci pourrait vous gâcher la soirée. Il y a, en effet, un embouteillage monstre qui se constitue aussi bien au niveau du centre-ville mais aussi à la Nouvelle-Ville ainsi que dans les rues qui rattachent ces deux parties de Tizi Ouzou. L'idéal serait donc de se déplacer à pied. D'une pierre, deux coups. On éviterait les embouteillages mais on apprécierait également la fraiîcheur de la nuit ainsi que tous ces mouvements humains qui rappellent que la vie est vraiment agréable et même si de l'avis de tous, le carême est très dur cette année, notamment à cause de la soif que génère la chaleur caniculaire, il n'en demeure pas moins qu'en soirée, les gens peuvent récupérer cette abstention digestive par des tas de petites choses agréables qui font que la vie mérite d'être vécue. Il faut d'abord attendre un peu car la majorité regarde les séries humoristiques que diffuse la TV 4 amazighe», avertit Hafid A., un confrère qui nous accompagne dans cette ballade nocturne. Cette révélation attise ainsi notre curiosité car c'est notre première soirée dans la ville de Tizi- Ouzou pour cette année. A peine vingt-deux heures, et effectivement, il n' y a plus de place non seulement sur les terrasses des cafés mais même sur les trottoirs et dans tous les autres recoins, notamment les commerces et autres espaces de détente. En un laps de temps, la ville est envahie par la foule. Et contrairement à ce qui était inimaginable il y a quelques années, la présence féminine bat tous les records. Il y a même des jeunes filles, parées de leurs plus beaux atours, qui circulent en groupe voire toutes seules. C'est dire à quel point les choses ont évolué dans une région qui, il n'y a pas si longtemps que ça, était en proie à tous les tabous que l'Homme a pu créer de toutes pièces. Autres temps, autres mœurs donc... Et tant mieux car la présence féminine très forte fait de la ville de Tizi-Ouzou une belle perle où, après plus d'une décennie de peur et terreur, la vie a repris ses droits et de la meilleure manière. Le boulevard le plus convoité est bien entendu celui du centre-ville, appelé communément la Grande Rue. C'est un centre d'attraction pour presque tout le monde. Tous les trottoirs sont squattés par les tables des cafés et des salons de thé et tant mieux car ceci permet de parer au manque d'espace à l'intérieur de ces derniers. Nous avançons donc à des pas lents pour pouvoir s'émerveiller devant ces grappes humaines qui sont parvenues à instaurer une nouvelle tradition à Tizi Ouzou. Celle de faire de cette ville un antre préféré durant toutes les soirées de ce mois sacré. «C'est un nouveau phénomène. Avant, la tradition durant le mois de Ramadhan consistait à aller rendre visite à des familles proches, une fois le ftour terminé. Chaque jour, il fallait choisir une famille avec laquelle veiller», se souvient Belkacem, un sexagénaire qui, malgré cette note de nostalgie, apprécie cette nouvelle façon de faire : «Cette nouvelle habitude est également agréable sauf qu'il n'y a pas trop de contact entre les familles. Mais on doit accepter les changements, c'est ça la vie», renchérit notre interlocuteur, en sirotant un énième thé maison. A Tizi Ouzou, le thé maison (à ne pas confondre avec le thé à infuser) est l'invité de marque durant les soirées de Ramadhan. Tizi Ouzou, contrairement aux autres villes d'Algérie, n'est pas du tout accroc au thé. Mais durant le mois de Ramadhan, cette boisson fétiche des Chinois et des Japonais prend une place de prédilection aussi bien dans les cafés que dans les foyers. C'est un peu comme les gâteaux orientaux (zalabia et kelb louz) qui reviennent chaque mois de Ramadhan pour contribuer à satisfaire la gourmandise des jeûneurs. Ramadhan, c'est aussi la grande affluence sur les vendeurs de glaces. Ces derniers installent également des tables à même les terrasses afin d'attirer le plus de clientèle et surtout les familles mais aussi pour attiser les appétits. Tout au long de la Grande Rue mais aussi sur la route menant vers l'université de Hasnaoua, le boulevard Houari-Boumediene, Moh Said Ouzeffoun, etc., l'ambiance est la même. Mais comme on peut le constater, ce sont plutôt les femmes qui se ruent sur les glaces ou plutôt « la crème », comme on l'appelle communément ici. Une fois dans la ville de Tizi-Ouzou, si vous êtes véhiculés, vous avez tout intérêt à vous garer car si vous êtes pris dans l'un des bouchons au niveau des différentes intersections du centre-ville, ceci pourrait vous gâcher la soirée. Il y a, en effet, un embouteillage monstre qui se constitue aussi bien au niveau du centre-ville mais aussi à la Nouvelle-Ville ainsi que dans les rues qui rattachent ces deux parties de Tizi Ouzou. L'idéal serait donc de se déplacer à pied. D'une pierre, deux coups. On éviterait les embouteillages mais on apprécierait également la fraiîcheur de la nuit ainsi que tous ces mouvements humains qui rappellent que la vie est vraiment agréable et même si de l'avis de tous, le carême est très dur cette année, notamment à cause de la soif que génère la chaleur caniculaire, il n'en demeure pas moins qu'en soirée, les gens peuvent récupérer cette abstention digestive par des tas de petites choses agréables qui font que la vie mérite d'être vécue.