De violents incidents se sont produits vendredi au Caire lors d'une manifestation de protestation contre l'acquittement de plusieurs responsables de l'ancien régime qui étaient poursuivis pour avoir ordonné une charge de dromadaires contre les révolutionnaires de la place Tahrir. De violents incidents se sont produits vendredi au Caire lors d'une manifestation de protestation contre l'acquittement de plusieurs responsables de l'ancien régime qui étaient poursuivis pour avoir ordonné une charge de dromadaires contre les révolutionnaires de la place Tahrir. Les échauffourées ont opposé partisans et adversaires du président islamiste Mohamed Morsi qui manifestaient ensemble contre l'issue du procès et se sont affrontés à coups de pierres, de bouteilles et de cocktails Molotov. Certains en sont venus aux mains. Selon le ministère de la Santé, cité par l'agence officielle de presse Mena, les affrontements ont fait 110 blessés. Deux autobus garés à proximité ont également été incendiés. Ils étaient utilisés par les Frères musulmans pour transporter leurs partisans, selon des témoins. Les opposants de Morsi avaient également lancé comme mot d'ordre la dénonciation de ses cent premiers jours au pouvoir. Ces affrontements illustrent les tensions toujours prégnantes en Egypte, plus d'un an et demi après la chute d'Hosni Moubarak et cent jours après l'investiture de son successeur, issue des rangs des Frères musulmans. La police, souvent prise pour cible par les manifestants en colère par le passé, en raison de sa brutalité, n'est pas intervenue, rapporte l'agence Reuters. "Nous étions venus manifester contre l'assemblée constituante et l'échec des cent premiers jours de Morsi, mais des islamistes nous en ont empêchés et contrôlent la place (Tahrir)", a dit Islam Wagdy, 19 ans, partisan du chef de file de la gauche égyptienne, Hamdine Sabahy. Manifestation à Alexandrie Les Frères musulmans ont rejeté cette version des faits. "Ce qui s'est passé aujourd'hui constitue une tentative de la part des forces libérales pour interdire à des islamistes d'exprimer leur opinion et de manifester sur Tahrir, qui appartient à tous les Egyptiens et pas à un seul courant", a dit Ahmed Sobeih, du Parti liberté et justice (PLJ), émanation de la confrérie islamiste. Mercredi, un tribunal du Caire a acquitté, par manque de preuves, quelque 24 anciens hauts fonctionnaires du régime Moubarak qui étaient accusés d'avoir ordonné l'attaque à dos de dromadaires des manifestants de Tahrir le 2 février 2011, neuf jours avant la chute de Moubarak. Le procès de cet épisode parmi les plus violents de la "révolution du Nil" était suivi de très près par ceux qui en Egypte réclament justice pour les centaines de morts des journées révolutionnaires de janvier-février 2011. A la suite de l'acquittement, ils ont estimé que le procureur général Abdel Maguid Mahmoud avait mal préparé le dossier d'accusation. Des manifestants se sont également rassemblés à Alexandrie, la deuxième ville du pays, où Mohamed Morsi s'est rendu vendredi pour prier, avant de prononcer un discours. Agissant sans doute par souci d'apaisement, le président a annoncé, tard jeudi soir, la nomination d'Abdel Maguid Mahmoud au poste d'ambassadeur auprès du Vatican, ce qui revient à le démettre de facto de ses fonctions de procureur général (le droit égyptien interdisait au président de le révoquer). Mais le magistrat a dénoncé cette décision, également critiquée par l'association des juges au nom de l'indépendance de la justice ,et annoncé à des médias égyptiens qu'il resterait en Egypte. Les échauffourées ont opposé partisans et adversaires du président islamiste Mohamed Morsi qui manifestaient ensemble contre l'issue du procès et se sont affrontés à coups de pierres, de bouteilles et de cocktails Molotov. Certains en sont venus aux mains. Selon le ministère de la Santé, cité par l'agence officielle de presse Mena, les affrontements ont fait 110 blessés. Deux autobus garés à proximité ont également été incendiés. Ils étaient utilisés par les Frères musulmans pour transporter leurs partisans, selon des témoins. Les opposants de Morsi avaient également lancé comme mot d'ordre la dénonciation de ses cent premiers jours au pouvoir. Ces affrontements illustrent les tensions toujours prégnantes en Egypte, plus d'un an et demi après la chute d'Hosni Moubarak et cent jours après l'investiture de son successeur, issue des rangs des Frères musulmans. La police, souvent prise pour cible par les manifestants en colère par le passé, en raison de sa brutalité, n'est pas intervenue, rapporte l'agence Reuters. "Nous étions venus manifester contre l'assemblée constituante et l'échec des cent premiers jours de Morsi, mais des islamistes nous en ont empêchés et contrôlent la place (Tahrir)", a dit Islam Wagdy, 19 ans, partisan du chef de file de la gauche égyptienne, Hamdine Sabahy. Manifestation à Alexandrie Les Frères musulmans ont rejeté cette version des faits. "Ce qui s'est passé aujourd'hui constitue une tentative de la part des forces libérales pour interdire à des islamistes d'exprimer leur opinion et de manifester sur Tahrir, qui appartient à tous les Egyptiens et pas à un seul courant", a dit Ahmed Sobeih, du Parti liberté et justice (PLJ), émanation de la confrérie islamiste. Mercredi, un tribunal du Caire a acquitté, par manque de preuves, quelque 24 anciens hauts fonctionnaires du régime Moubarak qui étaient accusés d'avoir ordonné l'attaque à dos de dromadaires des manifestants de Tahrir le 2 février 2011, neuf jours avant la chute de Moubarak. Le procès de cet épisode parmi les plus violents de la "révolution du Nil" était suivi de très près par ceux qui en Egypte réclament justice pour les centaines de morts des journées révolutionnaires de janvier-février 2011. A la suite de l'acquittement, ils ont estimé que le procureur général Abdel Maguid Mahmoud avait mal préparé le dossier d'accusation. Des manifestants se sont également rassemblés à Alexandrie, la deuxième ville du pays, où Mohamed Morsi s'est rendu vendredi pour prier, avant de prononcer un discours. Agissant sans doute par souci d'apaisement, le président a annoncé, tard jeudi soir, la nomination d'Abdel Maguid Mahmoud au poste d'ambassadeur auprès du Vatican, ce qui revient à le démettre de facto de ses fonctions de procureur général (le droit égyptien interdisait au président de le révoquer). Mais le magistrat a dénoncé cette décision, également critiquée par l'association des juges au nom de l'indépendance de la justice ,et annoncé à des médias égyptiens qu'il resterait en Egypte.