En s'engageant dans des affrontements armés avec deux organisations terroristes, Al Qaida au Maghreb (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), les rebelles du MNLA tentent de prouver leur loyauté et leurs engagements contre le terrorisme radical. En s'engageant dans des affrontements armés avec deux organisations terroristes, Al Qaida au Maghreb (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), les rebelles du MNLA tentent de prouver leur loyauté et leurs engagements contre le terrorisme radical. Mais à quel prix et pourquoi le MNLA a-t-il entamé sa bataille contre les terroristes en ces moments précis ? S'agit-il de représailles au lendemain d'une intervention militaire qui s'annonce rude et longue dans la sous-région du Sahel. Les prochains jours nous dévoilerons tout. Affrontements récurrents, des dizaines de morts des deux côtés (terroristes et Touaregs), le Nord-Mali est en proie à une guerre anticipée. Les Touareg du MNLA ont-ils choisi le bon moment pour passer à l'acte ? En anticipant des affrontements avec les deux groupes terroristes, Aqmi et Mujao, à la veille de la réunion des pays de la Cédéao, les Touareg ont, ainsi, affiché leur position et choisi leur camp par rapport à l'intervention militaire qui se "cuisine" ailleurs. Le MNLA, ce mouvement des Touareg qui est derrière le déclenchement de la rébellion au Nord-Mali, c'était en février passé, semble changer sa tactique de guerre et changer le profil de son ennemi. Après avoir procédé à un "pacte" avec les terroristes d'Al Qaïda au Maghreb et du Mujao les Touaregs semblent l'avoir violé en se livrant à des affrontements armés avec eux. Chose qui a provoqué, durant ces trois derniers jours, plusieurs accrochages entres les Touareg et les terroristes, occasionnant par la même occasion plusieurs dizaines de morts parmi les deux camps. A Tombouctou, ville du nord du Mali, des affrontements ont eu lieu durant ces derniers jours provoquant la mort d'une vingtaine de terroristes du Mujao, avait annoncé, avant-hier, le porte-parole du MNLA. Face à cette escalade, imprévue, Aqmi s'est vite mobilisée en envoyant des renforts sur le front, pour soutenir son allié, le Mujao. Des renforts de taille sous forme de plusieurs dizaines de véhicules 4X4 ont été envoyés par Aqmi en soutien du Mujao. Pour le MNLA, cette situation était inévitable, étant donné que les Touareg avaient subi, pendant six longs mois, un diktat de la part des terroristes, qui ont pris le contrôle des villes tombées voilà près de six mois de cela entre les mains du MNLA. Mais ce qui est intriguant dans cette tournure de situation c'est que le MNLA a fini par passer à l'acte en cette conjoncture très spécifique. Dans un moment où les pays étrangers préparent leur plan d'intervention au Nord-Mali. Alors on se demande pourquoi les Touareg n'ont pas agi six mois auparaavant ? Pourtant, ils ont été chassés des villes qu'ils ont occupées. Le MNLA est-il poussé à affronter les terroristes? Ou s'agit-il plutôt d'une décision propre à lui ? Au moment où une délégation de ce Mouvement de l'Azawad se trouve à Bamako, en compagnie d'un autre mouvement, Ançar Eddine, conduit par le chef Iyad Ag Ghaly, pour parler de "paix", le reste du MNLA se trouve, lui, accroché avec des terroristes. S'agit-il de montrer un nouvel engagement serein et digne de la part des Touareg? Oui, expliquent plusieurs experts. Ce que le MNLA est en train de faire explique bien l'engagement de ce mouvement dans la lutte contre le terrorisme et surtout pour montrer sa position par rapport à l'intervention militaire qui devrait avoir lieu prochainement au nord du Mali. En décidant d'envoyer 3300 soldats au Nord-Mali, malgré les mises en gardes répétitées de l'Algérie, les pays de la Cédéao, réunis dernièrement à Abuja, la capitale du Nigeria, risquent, par leur décision, d'embraser la région du Sahel. Loin des accrochages qui se livrent présentement entre le MNLA à des groupes terroristes il est intéressant de parler de la Cédéao, de l'Algérie et autres acteurs de l'intervention militaire prévue dans quelques petits mois. L'Algérie a décidé de «bunkériser» ses frontières, a la veille d'une guerre qui s'annonce au Nord-Mali. Le Président Bouteflika aurait ordonné aux forces de l'ANP de se mobiliser autour des 1400 km de frontières qui séparent l'Algérie du voisin malien. En face, la Cédéao est plus que jamais déterminée à aller jusqu'au bout, en décidant l'envoi de ses troupes au nord du Mali pour la reconquête des villes maliennes. En effet, le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue burkinabé Blaise Compaoré, ont annoncé que les chefs d'Etat des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis à Abuja, voilà déjà quelques jours, ont décidé de l'envoi de 3300 militaires au nord du Mali et ce pour une durée d'un an. L'objectif d'une telle mesure annoncée à l'issue de ce sommet auquel ont pris part les 15 pays de la Cédéao ainsi que l'Algérie (représentée par le ministre chargés des Affaires africaines et maghrébines) et d'autres pays de la région, est de reconquérir le nord du Mali sous contrôle des groupes islamistes armés depuis plus de six mois. S'agit-il d'une bonne décision ? Bien sûr que non, expliquent les experts en question sécuritaire. En décidant une telle démarche les pays de la Cédéao, bien qu'ils obéissent aux agendas des pays puissants, sont en train de faire une énorme erreur. D'abord, ils sont amoindris en matière d'expérience de lutte contre le terrorisme. Leurs militaires n'ont jamais connu le terrorisme et ils n'ont jamais été touchés par les affres du terrorisme salafiste. Un pays comme le Burkina Faso ou celui du Sénégal ou encore la Guinée Bissau sont incapables d'affronter, pour la première fois, le terrorisme salafiste. Hormis le Nigeria qui jouit d'une expérience en la matière, cette dernière ne peut en aucun cas participer avec ses troupes au Mali, car les conséquences seront fâcheuses face à un ennemi interne appelé Boko Haram. Donc, il est très difficile pour cette armée «collective» des pays de la Cédéao de faire face à un terrorisme des plus barbares au monde qu'est Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi). Et il est encore plus difficile à cette armée de la Cédéao de faire face aux embuscades et aux attentats kamikazes, voire en générale à la tactique de guerre adoptée par Aqmi et autres groupes terroristes tels que le Mujao. Certes, les armées étrangères, en particulier française et américaine vont contribuer à cette guerre attendue, avec leurs aviations de guerre, en opérant des frappes chirurgicales contre les terroristes, cela pour diminuer leurs capacités. Mais, ce genre de frappes ne sera en aucun cas la solution. Les exemples en Afghanistan et au Pakistan sont des preuves flagrantes. Ici, les troupes américaines appuyées par l'Otan n'ont pas réussi à freiner la machine de guerre des talibans. Certes, la géographie du Mali n'est pas celle d'Afghanistan, c'est-à-dire, au Mali il n'y a pas de grands maquis pour que les terroristes prennent refuge, comme cela est le cas en Afghanistan, mais au Mali, les terroristes ont déjà bâti de véritables forteresses souterraines qui leurs permettent d'éviter des frappes aériennes. Une tactique de guerre qu'Aqmi et Mujao ont pris leurs dispositions. Alors comment les troupes militaires vont-elles affronter leurs ennemis «chevronnés». En plus de tout ça, les terroristes d'Al Qaida au Maghreb et ceux du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) sont dotés d'armes de guerre très sophistiqués, capables de résister durant plusieurs années de guerre. La Cédéao risque de payer un lourd tribut en s'engageant dans une telle voie, car c'est toute la région qui risque de s'enflammer et beaucoup de civils payeront de leur vie. Le sort des otages algériens et occidentaux mis en péril En avalisant le choix de l'intervention, les pays de la Cédéao réconfortés par Paris, vont mettre la vie des 13 otages, détenus par Aqmi et Mujao, parmi eux quatre diplomates algériens, en danger. Sur ce plan, il est important de rappeler les mises en garde du numéro 1 d'Al Qaïda au Maghreb, en l'occurrence Yahia Abou El Hammam qui, il y a quelques jours, avait menacé de décapiter les six otages français au cas où une intervention militaire serait menée contre ses troupes. Même cas pour le Mujao qui, à travers son porte-parole, avait déclaré que les quatre otages algériens seront exécutés si les pays de la Cédéao et la France décident d'entamer une intervention militaire.Grosso modo, l'intervention militaire prévue au Nord-Mali sera fatale sur tous les plans. En plus de l'exécution, fort probable, des otages, les civils maliens, eux, seront sous les feux des tirs, alors que les militaires engagés dans cette bataille risquent de tomber dans des embuscades meurtrières et seront la cible d'attentats kamikazes comme c'est le cas en Afghanistan, au Yémen, au Caucase et en Syrie. Mais à quel prix et pourquoi le MNLA a-t-il entamé sa bataille contre les terroristes en ces moments précis ? S'agit-il de représailles au lendemain d'une intervention militaire qui s'annonce rude et longue dans la sous-région du Sahel. Les prochains jours nous dévoilerons tout. Affrontements récurrents, des dizaines de morts des deux côtés (terroristes et Touaregs), le Nord-Mali est en proie à une guerre anticipée. Les Touareg du MNLA ont-ils choisi le bon moment pour passer à l'acte ? En anticipant des affrontements avec les deux groupes terroristes, Aqmi et Mujao, à la veille de la réunion des pays de la Cédéao, les Touareg ont, ainsi, affiché leur position et choisi leur camp par rapport à l'intervention militaire qui se "cuisine" ailleurs. Le MNLA, ce mouvement des Touareg qui est derrière le déclenchement de la rébellion au Nord-Mali, c'était en février passé, semble changer sa tactique de guerre et changer le profil de son ennemi. Après avoir procédé à un "pacte" avec les terroristes d'Al Qaïda au Maghreb et du Mujao les Touaregs semblent l'avoir violé en se livrant à des affrontements armés avec eux. Chose qui a provoqué, durant ces trois derniers jours, plusieurs accrochages entres les Touareg et les terroristes, occasionnant par la même occasion plusieurs dizaines de morts parmi les deux camps. A Tombouctou, ville du nord du Mali, des affrontements ont eu lieu durant ces derniers jours provoquant la mort d'une vingtaine de terroristes du Mujao, avait annoncé, avant-hier, le porte-parole du MNLA. Face à cette escalade, imprévue, Aqmi s'est vite mobilisée en envoyant des renforts sur le front, pour soutenir son allié, le Mujao. Des renforts de taille sous forme de plusieurs dizaines de véhicules 4X4 ont été envoyés par Aqmi en soutien du Mujao. Pour le MNLA, cette situation était inévitable, étant donné que les Touareg avaient subi, pendant six longs mois, un diktat de la part des terroristes, qui ont pris le contrôle des villes tombées voilà près de six mois de cela entre les mains du MNLA. Mais ce qui est intriguant dans cette tournure de situation c'est que le MNLA a fini par passer à l'acte en cette conjoncture très spécifique. Dans un moment où les pays étrangers préparent leur plan d'intervention au Nord-Mali. Alors on se demande pourquoi les Touareg n'ont pas agi six mois auparaavant ? Pourtant, ils ont été chassés des villes qu'ils ont occupées. Le MNLA est-il poussé à affronter les terroristes? Ou s'agit-il plutôt d'une décision propre à lui ? Au moment où une délégation de ce Mouvement de l'Azawad se trouve à Bamako, en compagnie d'un autre mouvement, Ançar Eddine, conduit par le chef Iyad Ag Ghaly, pour parler de "paix", le reste du MNLA se trouve, lui, accroché avec des terroristes. S'agit-il de montrer un nouvel engagement serein et digne de la part des Touareg? Oui, expliquent plusieurs experts. Ce que le MNLA est en train de faire explique bien l'engagement de ce mouvement dans la lutte contre le terrorisme et surtout pour montrer sa position par rapport à l'intervention militaire qui devrait avoir lieu prochainement au nord du Mali. En décidant d'envoyer 3300 soldats au Nord-Mali, malgré les mises en gardes répétitées de l'Algérie, les pays de la Cédéao, réunis dernièrement à Abuja, la capitale du Nigeria, risquent, par leur décision, d'embraser la région du Sahel. Loin des accrochages qui se livrent présentement entre le MNLA à des groupes terroristes il est intéressant de parler de la Cédéao, de l'Algérie et autres acteurs de l'intervention militaire prévue dans quelques petits mois. L'Algérie a décidé de «bunkériser» ses frontières, a la veille d'une guerre qui s'annonce au Nord-Mali. Le Président Bouteflika aurait ordonné aux forces de l'ANP de se mobiliser autour des 1400 km de frontières qui séparent l'Algérie du voisin malien. En face, la Cédéao est plus que jamais déterminée à aller jusqu'au bout, en décidant l'envoi de ses troupes au nord du Mali pour la reconquête des villes maliennes. En effet, le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue burkinabé Blaise Compaoré, ont annoncé que les chefs d'Etat des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis à Abuja, voilà déjà quelques jours, ont décidé de l'envoi de 3300 militaires au nord du Mali et ce pour une durée d'un an. L'objectif d'une telle mesure annoncée à l'issue de ce sommet auquel ont pris part les 15 pays de la Cédéao ainsi que l'Algérie (représentée par le ministre chargés des Affaires africaines et maghrébines) et d'autres pays de la région, est de reconquérir le nord du Mali sous contrôle des groupes islamistes armés depuis plus de six mois. S'agit-il d'une bonne décision ? Bien sûr que non, expliquent les experts en question sécuritaire. En décidant une telle démarche les pays de la Cédéao, bien qu'ils obéissent aux agendas des pays puissants, sont en train de faire une énorme erreur. D'abord, ils sont amoindris en matière d'expérience de lutte contre le terrorisme. Leurs militaires n'ont jamais connu le terrorisme et ils n'ont jamais été touchés par les affres du terrorisme salafiste. Un pays comme le Burkina Faso ou celui du Sénégal ou encore la Guinée Bissau sont incapables d'affronter, pour la première fois, le terrorisme salafiste. Hormis le Nigeria qui jouit d'une expérience en la matière, cette dernière ne peut en aucun cas participer avec ses troupes au Mali, car les conséquences seront fâcheuses face à un ennemi interne appelé Boko Haram. Donc, il est très difficile pour cette armée «collective» des pays de la Cédéao de faire face à un terrorisme des plus barbares au monde qu'est Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi). Et il est encore plus difficile à cette armée de la Cédéao de faire face aux embuscades et aux attentats kamikazes, voire en générale à la tactique de guerre adoptée par Aqmi et autres groupes terroristes tels que le Mujao. Certes, les armées étrangères, en particulier française et américaine vont contribuer à cette guerre attendue, avec leurs aviations de guerre, en opérant des frappes chirurgicales contre les terroristes, cela pour diminuer leurs capacités. Mais, ce genre de frappes ne sera en aucun cas la solution. Les exemples en Afghanistan et au Pakistan sont des preuves flagrantes. Ici, les troupes américaines appuyées par l'Otan n'ont pas réussi à freiner la machine de guerre des talibans. Certes, la géographie du Mali n'est pas celle d'Afghanistan, c'est-à-dire, au Mali il n'y a pas de grands maquis pour que les terroristes prennent refuge, comme cela est le cas en Afghanistan, mais au Mali, les terroristes ont déjà bâti de véritables forteresses souterraines qui leurs permettent d'éviter des frappes aériennes. Une tactique de guerre qu'Aqmi et Mujao ont pris leurs dispositions. Alors comment les troupes militaires vont-elles affronter leurs ennemis «chevronnés». En plus de tout ça, les terroristes d'Al Qaida au Maghreb et ceux du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) sont dotés d'armes de guerre très sophistiqués, capables de résister durant plusieurs années de guerre. La Cédéao risque de payer un lourd tribut en s'engageant dans une telle voie, car c'est toute la région qui risque de s'enflammer et beaucoup de civils payeront de leur vie. Le sort des otages algériens et occidentaux mis en péril En avalisant le choix de l'intervention, les pays de la Cédéao réconfortés par Paris, vont mettre la vie des 13 otages, détenus par Aqmi et Mujao, parmi eux quatre diplomates algériens, en danger. Sur ce plan, il est important de rappeler les mises en garde du numéro 1 d'Al Qaïda au Maghreb, en l'occurrence Yahia Abou El Hammam qui, il y a quelques jours, avait menacé de décapiter les six otages français au cas où une intervention militaire serait menée contre ses troupes. Même cas pour le Mujao qui, à travers son porte-parole, avait déclaré que les quatre otages algériens seront exécutés si les pays de la Cédéao et la France décident d'entamer une intervention militaire.Grosso modo, l'intervention militaire prévue au Nord-Mali sera fatale sur tous les plans. En plus de l'exécution, fort probable, des otages, les civils maliens, eux, seront sous les feux des tirs, alors que les militaires engagés dans cette bataille risquent de tomber dans des embuscades meurtrières et seront la cible d'attentats kamikazes comme c'est le cas en Afghanistan, au Yémen, au Caucase et en Syrie.