A la suite du FLN, considéré comme la première force politique du pays, le Rassemblement national démocratique (RND) semble à son tour gagné par l'effervescence "redresseuse". Le scénario est devenu désormais classique : un leader du redressement émerge pour demander la tête du chef de parti. S'ensuivent ensuite les contre-meetings et le recueil de signatures parmi les militants, pour la plupart d'anciens ministres, anciens élus ou d'anciens hauts cadres de l'Etat. La raison invoquée pour étayer cette volonté de destitution du chef, n'est autre que la déviance de la ligne du parti. Epargnée jusqu'ici par les contestations, Ahmed Ouyahia à la tête du parti depuis 1999, donnait l'impression d'être le leader incontesté de cette formation politique qu'on avait qualifiée, à l'époque de sa naissance, le 21 février 1997, de «bébé moustachu». Mais si les reproches adressés au chef entendent remettre le parti sur les rails desquels il aurait dévié, tous les analystes s'accordent à dire, qu'il faut chercher les motivations réelles dans le fait qu'Ouyahia a perdu des soutiens importants au sein des cercles dirigeants. Outre le fait qu'il a été mis fin à ses fonctions au sein du gouvernement, les mauvais résultats glanés par le RND lors des législatives du 21 mai puis des locales du 29 novembre derniers, en témoigneraient. Les protestataires, soulignent les observateurs, en voudraient à mort à leur chef, soit, pour les avoir empêchés de présenter leurs candidatures aux législatives, soit pour avoir été exclus des rangs du parti. En gros, la situation d'Ouyahia est similaire à celle de Belkhadem avec cette différence près que le premier ne peut se prétendre d'un quelconque appui de la part du président de la République, qui est présenté souvent par Belkhadem, comme le président d'honneur du FLN. A l'instar de tous les partis politiques, le RND est doté d'organes délibérants et exécutifs, mais en période de crise, aucune aile contestatrice n'est en mesure d'imposer le débat contradictoire à l'intérieur de ces instances. Longtemps la grogne des opposants n'a pu ébranler Ouyahia. Ce dernier était resté de marbre quand Nouria Hafsi, SG de l'UNFA (Union nationale des femmes algériennes), avait menacé de lancer un mouvement de redressement le visant. En tous les cas, c'est Mme Hafsi, laquelle avait traité le chef du RND de «dictateur» qui avait prédit en mars 2012 la relance de ce mouvement qui va finir du reste par faire réagir Ouyahia. Elle déclarait, sûre d'elle, que le mouvement de redressement destiné à détrôner Ahmed Ouyahia, naîtra après les législatives. La chose se confirmera par la suite. Nouria Hafsi, avait diffusé un communiqué dans les médias indiquant vouloir contester la gestion actuelle en créant un «mouvement de sauvegarde du RND». Fin mai 2012, le RND annonçait avoir procédé à l'exclusion de ses rangs de 14 de ses militants, dont trois membres du Conseil national, au motif que ces derniers s'étaient portés candidats sur d'autres listes électorales que celles du parti lors des législatives du 10 mai 2102. Aujourd'hui la protestation anti-Ouyahia semble s'être agrégée autour de Yahia Guidoum, ex ministre de la Santé, désigné «coordinateur du mouvement de redressement». Celui-ci n'arrête pas d'appeler son ancien chef qu'il qualifie de «despote au bilan catastrophique» de quitter son poste de SG du RND. Mais il a fallu attendre le 16 décembre 2012 pour voir enfin Ouyahia reconnaître l'existence d'une crise au sein de son parti. Il lancera un appel à peine voilé à l'adresse de ses opposants, en promettant de plancher sur « cette crise lors de la réunion du Conseil national en janvier » prochain. Que va faire Ouyahia ? L'avenir seul nous le dira. A la suite du FLN, considéré comme la première force politique du pays, le Rassemblement national démocratique (RND) semble à son tour gagné par l'effervescence "redresseuse". Le scénario est devenu désormais classique : un leader du redressement émerge pour demander la tête du chef de parti. S'ensuivent ensuite les contre-meetings et le recueil de signatures parmi les militants, pour la plupart d'anciens ministres, anciens élus ou d'anciens hauts cadres de l'Etat. La raison invoquée pour étayer cette volonté de destitution du chef, n'est autre que la déviance de la ligne du parti. Epargnée jusqu'ici par les contestations, Ahmed Ouyahia à la tête du parti depuis 1999, donnait l'impression d'être le leader incontesté de cette formation politique qu'on avait qualifiée, à l'époque de sa naissance, le 21 février 1997, de «bébé moustachu». Mais si les reproches adressés au chef entendent remettre le parti sur les rails desquels il aurait dévié, tous les analystes s'accordent à dire, qu'il faut chercher les motivations réelles dans le fait qu'Ouyahia a perdu des soutiens importants au sein des cercles dirigeants. Outre le fait qu'il a été mis fin à ses fonctions au sein du gouvernement, les mauvais résultats glanés par le RND lors des législatives du 21 mai puis des locales du 29 novembre derniers, en témoigneraient. Les protestataires, soulignent les observateurs, en voudraient à mort à leur chef, soit, pour les avoir empêchés de présenter leurs candidatures aux législatives, soit pour avoir été exclus des rangs du parti. En gros, la situation d'Ouyahia est similaire à celle de Belkhadem avec cette différence près que le premier ne peut se prétendre d'un quelconque appui de la part du président de la République, qui est présenté souvent par Belkhadem, comme le président d'honneur du FLN. A l'instar de tous les partis politiques, le RND est doté d'organes délibérants et exécutifs, mais en période de crise, aucune aile contestatrice n'est en mesure d'imposer le débat contradictoire à l'intérieur de ces instances. Longtemps la grogne des opposants n'a pu ébranler Ouyahia. Ce dernier était resté de marbre quand Nouria Hafsi, SG de l'UNFA (Union nationale des femmes algériennes), avait menacé de lancer un mouvement de redressement le visant. En tous les cas, c'est Mme Hafsi, laquelle avait traité le chef du RND de «dictateur» qui avait prédit en mars 2012 la relance de ce mouvement qui va finir du reste par faire réagir Ouyahia. Elle déclarait, sûre d'elle, que le mouvement de redressement destiné à détrôner Ahmed Ouyahia, naîtra après les législatives. La chose se confirmera par la suite. Nouria Hafsi, avait diffusé un communiqué dans les médias indiquant vouloir contester la gestion actuelle en créant un «mouvement de sauvegarde du RND». Fin mai 2012, le RND annonçait avoir procédé à l'exclusion de ses rangs de 14 de ses militants, dont trois membres du Conseil national, au motif que ces derniers s'étaient portés candidats sur d'autres listes électorales que celles du parti lors des législatives du 10 mai 2102. Aujourd'hui la protestation anti-Ouyahia semble s'être agrégée autour de Yahia Guidoum, ex ministre de la Santé, désigné «coordinateur du mouvement de redressement». Celui-ci n'arrête pas d'appeler son ancien chef qu'il qualifie de «despote au bilan catastrophique» de quitter son poste de SG du RND. Mais il a fallu attendre le 16 décembre 2012 pour voir enfin Ouyahia reconnaître l'existence d'une crise au sein de son parti. Il lancera un appel à peine voilé à l'adresse de ses opposants, en promettant de plancher sur « cette crise lors de la réunion du Conseil national en janvier » prochain. Que va faire Ouyahia ? L'avenir seul nous le dira.