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Les quatre terroristes les plus recherchés...
Belmokhtar, Abou Hannas, Yahia Abou Hammam, Abou Zeid
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 01 - 2013

Retranchés quelque part au Nord-Mali, suite à l'intervention armée française, les quatre chefs d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) sont les plus recherchés dans cette guerre. Aujourd'hui Midi Libre va s'intéresser à l'itinéraire de ces quatre terroristes.
Retranchés quelque part au Nord-Mali, suite à l'intervention armée française, les quatre chefs d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) sont les plus recherchés dans cette guerre. Aujourd'hui Midi Libre va s'intéresser à l'itinéraire de ces quatre terroristes.
Quatre chefs sanguinaires d'Al Qaïda au Maghreb Islamique : Abou Hannas, jeune imam mauritanien, le mufti d'Aqmi, Abou Zeid, chef sanguinaire de la phalange Tariq Ibn Ziyad, Yahia Abou Hammam, le guide spirituel d'Aqmi, et enfin Mokhtar Belmokhtar, ancien maquisard et chef terroriste d'Al Qaïda, zone 5. En cavale depuis des années, ces terroristes sont de véritables piliers d'Aqmi. Aujourd'hui, traqués par plusieurs pays, ces dangereux salafistes sont connus par tous les services de renseignements mondiaux. Tristement célèbres, ces émirs sanguinaires sont derrière le rapt d'étrangers dans le Sahel et de la spectaculaire et sanglante prise d'otage à In Amenas en Algérie. S'appuyant sur l'aide précieuse des trafiquants de drogue et des marchands d'armes, mais aussi de certains chefs de tribus africains, ces terroristes sont parvenus à enlever plus d'une centaine de civils européens et à en assassiner une cinquantaine d'autres dans les pays de Sahel. Leurs activités s'étendent à travers trois pays de la région, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Qui sont ces chefs terroristes ? D'où viennent-ils ? Et comment ont-ils réussi à faire autant parler d'eux ? Voici quelques détails sur ces quatre hommes qui, aujourd'hui, défient les services secrets les plus redoutables au monde.
Mokhtar Belmokhtar, le vétéran d'Afghanistan
Né le 1er juin 1972, Mokhtar Belmokhtar a rejoint le maquis dès l'âge de 18 ans. Ce terroriste notoire est devenu l'un des éléments les plus en vue d'Al Qaïda au Maghreb Islamique. Alias Abou Khaled Abbes, Abou Al Abbes Khaled, Belaouar, cet enfant de Theniet Makhzee, une localité située dans la wilaya de Ghardaïa, a créé, en décembre passé, la phalange des "Signataires par le Sang" à l'origine de la spectaculaire prise d'otage sur le site gazier d'In Amenas en Algérie. Ancien chef de la zone sud de katibat Moulathamoune ce dangereux salafiste active à présent dans le nord du Mali. Marié à une jeune Mauritanienne, Mokhtar Belmokhtar est derrière plusieurs actions terroristes menées par son groupe, notamment dans la région du Sahel. Son nom revient à chaque embuscade commise contre les militaires algériens, mais également contre les militaires mauritaniens. Activement recherché par plusieurs pays de la région, y compris les pays européens Belmokhtar est le terroriste le plus dangereux du Sahel.
Abdelhamid Abou Zeid, l'architecte des rapts au Sahel
Abdelhamid Abou Zeid, 48 ans, Hamadou Abid de son vrai nom, est plus âgé que Abdelmalek Droudkel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud, l'émir national de l'ex-GSPC version Aqmi, et que Belmokhtar (son rival), émir de sa katibat depuis douze ans. Il est à l'origine de la plupart des enlèvements perpétrés au Sahel, dont celui du couple autrichien enlevé dans le sud de la Tunisie, en février 2008 de même celui de l'envoyé spécial de l'Onu et de son adjoint en décembre de la même année cette fois-ci au Niger. Aujourd'hui émir de la katibat Tareq Ibn Zeyad, il fait preuve d'une très grande audace en termes opérationnels en dépit du fait qu'il soit relativement nouveau au sein du réseau. Il était au GIA, puis au GSPC avant d'arriver à Aqmi. Son nom revient pour chaque rapt perpétré par son groupe. Très actif, mais également très violent et agressif, Abou Zeid est aujourd'hui le véritable cerveau de l'Aqmi dans le Sahel. Sa tête est mise à prix par plusieurs pays d'Occident, il est même recherché par les pays de la région. Traqué par l'armée algérienne, Abou Zeid a finalement installé son QG dans le nord du Mali. Jouissant d'une liberté sans égale de la part des autorités maliennes, Abou Zeid a réussi à kidnapper plusieurs étrangers. Le nom de ce chef sanguinaire a fait le tour du monde après l'assassinat du ressortissant britannique, Edwin Deyer, en juillet 2009. L'otage anglais a été décapité par Abou Zeid après des mois de négociations avec le gouvernement britannique. Le gouvernement britannique a refusé la libération d'Abou Qotada, chef terroriste détenu dans une prison à Londres. Un an après son horrible acte, le même chef de katibat Tareq Ibn Zayed enlève un agent secret français, Pierre Camatte. Après trois mois de négociations, Abdelhamid Abou Zeid sera, cette fois-ci, satisfait, vu que ces revendications seront acceptées par les autorités françaises. Cela dit, la France avait mis la pression contre le gouvernement malien afin que le président malien, Amadou Touré relâche quatre détenus salafistes. Pierre Camatte sera donc libéré par Abou Zeid, une transaction qui met l'Aqmi en position de force. Quelques mois après, c'est un autre Français, Michel Germaneau, qui sera kidnappé dans le désert nigérien sous les ordres d'Abou Zeid. Trois mois de négociations n'ont pas abouti à la libération de l'otage français, surtout après le raid raté de l'armée française appuyée par l'armée mauritanienne pour faire libérer Michel Germaneau qui sera égorgé par Abou Zeid.
Selon plusieurs témoignages de chefs de tribu, issues des pays de Sahel, Abdelhamid Abou Zeid est un émir très brutal, il porte une barbe très courte. «L'émir à la barbichette» avait rendu trois visites à Calmatte alors qu'il était gardé dans le désert. Une 1re fois pour l'interroger, puis pour le faire poser pour une photo au milieu de ses ravisseurs et enfin pour lui annoncer sa libération. Une fois libre, Calmatte a décrit ses ravisseurs comme des «fanatiques». Un médiateur malien a dit à son sujet : « Zeïd est vraiment violent. Il nous a reproché de travailler pour les Européens ». Abou Zeïd, Hamadou Abid de son vrai nom, est connu de longue date des spécialistes du terrorisme. Issu de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), il est réputé avoir toute la confiance d'Abdel Malek Droudkel, 39 ans, qui dirige Aqmi depuis les maquis du nord du pays où il a répandu la stratégie de l'attentat-suicide et de la guerre urbaine.
Yahia Abou Hammam, guide spirituel d'Al Qaïda au Maghreb
Il s'agit de Yahia Abou Hammam l'un des lieutenants d'Abou Zeid qui est à l'origine du rapt des sept étrangers dans le nord du Niger, selon des sources sécuritaires maliennes et mauritaniennes. Ce salafiste algérien a été désigné, récemment, par Droudkel pour devenir le numéro 2 d'Al Qaïda au Sahel en remplacement d'Abou Alqama, un autre algérien, mort en septembre 2012 dans un accidentde la route dans le désert malien. Yahia Abou Hammam est soupçonné d'être le planificateur de l'enlèvement des cinq Français, d'un Togolais et d'un ressortissant malgache travaillant tous pour le compte des deux sociétés, Areva et Vinci. Yahia Abou Hammam est un élément très dangereux de la phalange Tariq Ibn Ziyad. Envoyé en mission au Niger afin d'enlever les français, ce dernier était accompagné de 20 terroristes salafistes, ajoutent les mêmes sources.
Des Maliens, des Mauritaniens et des Algériens étaient parmi le groupe qui a enlevé les sept otages. Ils s'étaient fait passer pour des Touaregs afin de tromper la vigilance des témoins présents lors de l'enlèvement des sept étrangers. Abou Yahia appartenait à la katibaTariq Ibn Ziyad, commanditaire de l'enlèvement d'un couple italo-burkinabé aux confins du Mali, en décembre 2009. Connaisseur du désert il jouissait également de plusieurs contacts avec des contrebandiers d'armes, de drogue, et même de certains chefs de tribus maliennes et nigériennes. Yahia Abou Hammam est devenu tristement célèbre chez les services de sécurité de plusieurs pays. Ce terroriste notoire est origine d'El-Bayadh. Il a rejoint les rangs du GSPC en 2005. Après un court parcours, il s'est imposé au sein d'Aqmi.
Abou Hannas, le mufti mauritanien au service d'Aqmi
L'enlèvement des six ressortissants français, espagnols et italiens en 2009 dans la zone du Sahel était l'œuvre d'un jeune imam mauritanien, Abou Hannas, devenu la caution religieuse d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il est considéré, aujourd'hui, comme le référent religieux d'Al Qaïda au Maghreb Islamique pour lancer des actions terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Agé seulement de 30 ans, ce jeune salafiste est devenu le seul mufti de la nébuleuse organisation d'Al Qaïda au Maghreb. Il est considéré également comme le principal planificateur d'enlèvements d'étrangers exécutés dans la région ces cinq dernières années. Le récent enlèvement de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, avant-hier dans le nord du Niger, n'est toujours pas revendiqué par Aqmi. Toutefois, certaines sources attribuent ce nouveau rapt à Abou Hannas, vu la méthode opérée par les kidnappeurs.
Selon un officier nigérien, ce troisième enlèvement au Niger porte la signature d'Aqmi. Des contrebandiers d'armes ou de trafic de drogue peuvent être derrière ce kidnapping pour remettre leurs otages aux terroristes d'Aqmi qui en négocieront le prix. La forte expansion d'Aqmi a obligé ses dirigeants à se doter d'un «juge» du désert qui puisse expliquer leurs décisions et les bénir, rapporte une source sécuritaire locale, sur la foi de sources proches des salafistes. Pour leur part, les services de sécurité mauritaniens attribuent au «juge» du désert Abou Hannas la rédaction d'un document récent intitulé «Manuel sur les prisonniers étrangers», saisi lors d'une opération policière à Nouakchott. Ces quelques feuillets en arabe expliquent comment traiter les otages. « S'il s'agit de femmes, les djihadistes sont autorisés à les prendre pour épouses, s'il s'agit de militaires, à les tuer, et dans le cas de civils, ils doivent demander un échange de prisonniers ou une rançon. »
Quatre chefs sanguinaires d'Al Qaïda au Maghreb Islamique : Abou Hannas, jeune imam mauritanien, le mufti d'Aqmi, Abou Zeid, chef sanguinaire de la phalange Tariq Ibn Ziyad, Yahia Abou Hammam, le guide spirituel d'Aqmi, et enfin Mokhtar Belmokhtar, ancien maquisard et chef terroriste d'Al Qaïda, zone 5. En cavale depuis des années, ces terroristes sont de véritables piliers d'Aqmi. Aujourd'hui, traqués par plusieurs pays, ces dangereux salafistes sont connus par tous les services de renseignements mondiaux. Tristement célèbres, ces émirs sanguinaires sont derrière le rapt d'étrangers dans le Sahel et de la spectaculaire et sanglante prise d'otage à In Amenas en Algérie. S'appuyant sur l'aide précieuse des trafiquants de drogue et des marchands d'armes, mais aussi de certains chefs de tribus africains, ces terroristes sont parvenus à enlever plus d'une centaine de civils européens et à en assassiner une cinquantaine d'autres dans les pays de Sahel. Leurs activités s'étendent à travers trois pays de la région, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Qui sont ces chefs terroristes ? D'où viennent-ils ? Et comment ont-ils réussi à faire autant parler d'eux ? Voici quelques détails sur ces quatre hommes qui, aujourd'hui, défient les services secrets les plus redoutables au monde.
Mokhtar Belmokhtar, le vétéran d'Afghanistan
Né le 1er juin 1972, Mokhtar Belmokhtar a rejoint le maquis dès l'âge de 18 ans. Ce terroriste notoire est devenu l'un des éléments les plus en vue d'Al Qaïda au Maghreb Islamique. Alias Abou Khaled Abbes, Abou Al Abbes Khaled, Belaouar, cet enfant de Theniet Makhzee, une localité située dans la wilaya de Ghardaïa, a créé, en décembre passé, la phalange des "Signataires par le Sang" à l'origine de la spectaculaire prise d'otage sur le site gazier d'In Amenas en Algérie. Ancien chef de la zone sud de katibat Moulathamoune ce dangereux salafiste active à présent dans le nord du Mali. Marié à une jeune Mauritanienne, Mokhtar Belmokhtar est derrière plusieurs actions terroristes menées par son groupe, notamment dans la région du Sahel. Son nom revient à chaque embuscade commise contre les militaires algériens, mais également contre les militaires mauritaniens. Activement recherché par plusieurs pays de la région, y compris les pays européens Belmokhtar est le terroriste le plus dangereux du Sahel.
Abdelhamid Abou Zeid, l'architecte des rapts au Sahel
Abdelhamid Abou Zeid, 48 ans, Hamadou Abid de son vrai nom, est plus âgé que Abdelmalek Droudkel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud, l'émir national de l'ex-GSPC version Aqmi, et que Belmokhtar (son rival), émir de sa katibat depuis douze ans. Il est à l'origine de la plupart des enlèvements perpétrés au Sahel, dont celui du couple autrichien enlevé dans le sud de la Tunisie, en février 2008 de même celui de l'envoyé spécial de l'Onu et de son adjoint en décembre de la même année cette fois-ci au Niger. Aujourd'hui émir de la katibat Tareq Ibn Zeyad, il fait preuve d'une très grande audace en termes opérationnels en dépit du fait qu'il soit relativement nouveau au sein du réseau. Il était au GIA, puis au GSPC avant d'arriver à Aqmi. Son nom revient pour chaque rapt perpétré par son groupe. Très actif, mais également très violent et agressif, Abou Zeid est aujourd'hui le véritable cerveau de l'Aqmi dans le Sahel. Sa tête est mise à prix par plusieurs pays d'Occident, il est même recherché par les pays de la région. Traqué par l'armée algérienne, Abou Zeid a finalement installé son QG dans le nord du Mali. Jouissant d'une liberté sans égale de la part des autorités maliennes, Abou Zeid a réussi à kidnapper plusieurs étrangers. Le nom de ce chef sanguinaire a fait le tour du monde après l'assassinat du ressortissant britannique, Edwin Deyer, en juillet 2009. L'otage anglais a été décapité par Abou Zeid après des mois de négociations avec le gouvernement britannique. Le gouvernement britannique a refusé la libération d'Abou Qotada, chef terroriste détenu dans une prison à Londres. Un an après son horrible acte, le même chef de katibat Tareq Ibn Zayed enlève un agent secret français, Pierre Camatte. Après trois mois de négociations, Abdelhamid Abou Zeid sera, cette fois-ci, satisfait, vu que ces revendications seront acceptées par les autorités françaises. Cela dit, la France avait mis la pression contre le gouvernement malien afin que le président malien, Amadou Touré relâche quatre détenus salafistes. Pierre Camatte sera donc libéré par Abou Zeid, une transaction qui met l'Aqmi en position de force. Quelques mois après, c'est un autre Français, Michel Germaneau, qui sera kidnappé dans le désert nigérien sous les ordres d'Abou Zeid. Trois mois de négociations n'ont pas abouti à la libération de l'otage français, surtout après le raid raté de l'armée française appuyée par l'armée mauritanienne pour faire libérer Michel Germaneau qui sera égorgé par Abou Zeid.
Selon plusieurs témoignages de chefs de tribu, issues des pays de Sahel, Abdelhamid Abou Zeid est un émir très brutal, il porte une barbe très courte. «L'émir à la barbichette» avait rendu trois visites à Calmatte alors qu'il était gardé dans le désert. Une 1re fois pour l'interroger, puis pour le faire poser pour une photo au milieu de ses ravisseurs et enfin pour lui annoncer sa libération. Une fois libre, Calmatte a décrit ses ravisseurs comme des «fanatiques». Un médiateur malien a dit à son sujet : « Zeïd est vraiment violent. Il nous a reproché de travailler pour les Européens ». Abou Zeïd, Hamadou Abid de son vrai nom, est connu de longue date des spécialistes du terrorisme. Issu de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), il est réputé avoir toute la confiance d'Abdel Malek Droudkel, 39 ans, qui dirige Aqmi depuis les maquis du nord du pays où il a répandu la stratégie de l'attentat-suicide et de la guerre urbaine.
Yahia Abou Hammam, guide spirituel d'Al Qaïda au Maghreb
Il s'agit de Yahia Abou Hammam l'un des lieutenants d'Abou Zeid qui est à l'origine du rapt des sept étrangers dans le nord du Niger, selon des sources sécuritaires maliennes et mauritaniennes. Ce salafiste algérien a été désigné, récemment, par Droudkel pour devenir le numéro 2 d'Al Qaïda au Sahel en remplacement d'Abou Alqama, un autre algérien, mort en septembre 2012 dans un accidentde la route dans le désert malien. Yahia Abou Hammam est soupçonné d'être le planificateur de l'enlèvement des cinq Français, d'un Togolais et d'un ressortissant malgache travaillant tous pour le compte des deux sociétés, Areva et Vinci. Yahia Abou Hammam est un élément très dangereux de la phalange Tariq Ibn Ziyad. Envoyé en mission au Niger afin d'enlever les français, ce dernier était accompagné de 20 terroristes salafistes, ajoutent les mêmes sources.
Des Maliens, des Mauritaniens et des Algériens étaient parmi le groupe qui a enlevé les sept otages. Ils s'étaient fait passer pour des Touaregs afin de tromper la vigilance des témoins présents lors de l'enlèvement des sept étrangers. Abou Yahia appartenait à la katibaTariq Ibn Ziyad, commanditaire de l'enlèvement d'un couple italo-burkinabé aux confins du Mali, en décembre 2009. Connaisseur du désert il jouissait également de plusieurs contacts avec des contrebandiers d'armes, de drogue, et même de certains chefs de tribus maliennes et nigériennes. Yahia Abou Hammam est devenu tristement célèbre chez les services de sécurité de plusieurs pays. Ce terroriste notoire est origine d'El-Bayadh. Il a rejoint les rangs du GSPC en 2005. Après un court parcours, il s'est imposé au sein d'Aqmi.
Abou Hannas, le mufti mauritanien au service d'Aqmi
L'enlèvement des six ressortissants français, espagnols et italiens en 2009 dans la zone du Sahel était l'œuvre d'un jeune imam mauritanien, Abou Hannas, devenu la caution religieuse d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Il est considéré, aujourd'hui, comme le référent religieux d'Al Qaïda au Maghreb Islamique pour lancer des actions terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Agé seulement de 30 ans, ce jeune salafiste est devenu le seul mufti de la nébuleuse organisation d'Al Qaïda au Maghreb. Il est considéré également comme le principal planificateur d'enlèvements d'étrangers exécutés dans la région ces cinq dernières années. Le récent enlèvement de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, avant-hier dans le nord du Niger, n'est toujours pas revendiqué par Aqmi. Toutefois, certaines sources attribuent ce nouveau rapt à Abou Hannas, vu la méthode opérée par les kidnappeurs.
Selon un officier nigérien, ce troisième enlèvement au Niger porte la signature d'Aqmi. Des contrebandiers d'armes ou de trafic de drogue peuvent être derrière ce kidnapping pour remettre leurs otages aux terroristes d'Aqmi qui en négocieront le prix. La forte expansion d'Aqmi a obligé ses dirigeants à se doter d'un «juge» du désert qui puisse expliquer leurs décisions et les bénir, rapporte une source sécuritaire locale, sur la foi de sources proches des salafistes. Pour leur part, les services de sécurité mauritaniens attribuent au «juge» du désert Abou Hannas la rédaction d'un document récent intitulé «Manuel sur les prisonniers étrangers», saisi lors d'une opération policière à Nouakchott. Ces quelques feuillets en arabe expliquent comment traiter les otages. « S'il s'agit de femmes, les djihadistes sont autorisés à les prendre pour épouses, s'il s'agit de militaires, à les tuer, et dans le cas de civils, ils doivent demander un échange de prisonniers ou une rançon. »


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