Les chefs terroristes de la nébuleuse d'Al Qaïda au Maghreb se sont réunis en secret dans le désert malien il y a près d'une semaine seulement, durant laquelle ils ont décidé de créer une nouvelle phalange abritant les djihadistes d'origine subsaharienne appelée «Beyt El Ansar», selon des sites Internet propres aux salafistes. Ces mêmes sites ont rapporté, d'autre part, que cette nouvelle phalange comprend quelques centaines de djihadistes maliens, nigériens, tchadiens, burkinabés, guinéens et sénégalais. Il est important de souligner que le nom attribué à cette phalange a été déjà accordé, il y a plus de vingt-cinq ans, par le chef charismatique d'Al Qaïda mère, Ben Laden, à une phalange qui comprenait des djihadistes arabes en Afghanistan. Cela dit, les chefs terroristes notoires d'Al Qaïda au Maghreb islamique tentent de suivre le même pas que celui d'Oussama Ben Laden. Pour cette raison, la création de cette récente phalange a pour but de suivre les mêmes techniques que celles adoptées par le Saoudien Oussama Ben Laden, mort le 2 mai dernier dans un village pakistanais, lors d'un assaut des forces spéciales américaines. Abdelhamid Zeïd, alias Aou Zeïd, toujours en vie Par ailleurs, lors de cette réunion des chefs terroristes d'Aqmi au nord du Mali, le tristement célèbre Abdelhamid Zeïd, alias Aou Zeïd, était présent, ce qui signifie que cet émir sanguinaire est toujours en vie, contrairement à ce qui a été rapporté récemment par les médias étrangers sur son anéantissement lors d'un violent accrochage entre l'armée mauritanienne et les terroristes d'Aqmi. Cet émir, le plus sanguinaire d'Al Qaïda au Maghreb après Droukdel, est toujours en vie malgré sa traque par les forces de la coalition (Algérie, Mauritanie, Mali et Niger). Ces quatre pays de la bande sahélo-saharienne se sont regroupés sous forme d'une seule force, connue sous le nom de forces de la coalition. Actuellement, cette armée comprend quelque 35 000 soldats formés et entraînés pour des missions très particulières, à savoir combattre le terrorisme, entre autres Al Qaïda au Maghreb qui, aujourd'hui, représente l'ennemi n°1 de cette armée sahélienne. Le nombre de militaires engagés dans cette force sera revu à la hausse, selon les responsables de la coalition. Cela dit, ils seront, d'ici l'année prochaine, 75 000 soldats à traquer Al Qaïda au Maghreb dans les déserts du Sahel. Où sont passés les quatre otages français ? Selon plusieurs sources sécuritaires, les quatre otages français, détenus depuis le 16 septembre de l'année passée, ont été transférés dans un autre endroit par leurs ravisseurs d'Al Qaïda au Maghreb. C'est suite à une décision d'Abou Zeïd que cette opération a été menée par les terroristes salafistes. Ils étaient détenus au nord du Mali depuis leur kidnapping mais, depuis plus de deux mois, ils ont été transférés vers le nord du Niger, à en croire les mêmes sources. C'est au chef terroriste malien, Alhousseini Djaloul, que la mission a été confiée par son chef supérieur, Abou Zeïd. Ce Mauritanien d'origine s'est engagé à Al Qaïda au Maghreb voilà près de cinq ans. Depuis, ce terroriste notoire est devenu une pièce maîtresse au sein de cette organisation terroriste maghrébine affiliée à Al Qaïda mère. Ce salafiste jouit d'un grand respect au sein de certaines tribus maliennes, c'est pour cette raison qu'Abou Zeïd lui accorde un intérêt très particulier. En plus, ce Mauritanien connaît chaque coin et chaque route du désert du Sahel. Pis, il est un candidat fort pour «diriger» Al Qaïda au Niger, ce qui pourrait provoquer une certaine concurrence rude avec son rival, Mokhtar Belmokhtar.