Quatre jours après le deuxième anniversaire de la révolution égyptienne, le pays des pharaons continue de faire sa révolution, à croire que le dictateur déchu a fait des émules. Pour taire la contestation l'équipe de Morsi n'a pas hésité à faire usage de gaz asphyxiant. La communauté internationale et Amnesty international ont ouvertement dénoncé l'assaut de Morsi. Où va l'Egypte ? Prise entre l'étau d'une guerre civile larvée, les dernières évolutions font prédire le pire pour Oum Edounia. Dans sa dernière sortie médiatique le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi n'a pas caché son pessimisme .Pour lui la conjoncture actuelle « pourrait conduire à un effondrement de l'Etat » .Retour sur les faits : La commémoration du deuxième anniversaire de la révolution égyptienne qui a abouti à la chute du président Moubarek et à son incarcération s'est déroulée dans la violence. Depuis jeudi, la veille de ces commémorations, la tension était palpable aux pays des pharaons La question politique et économique du pays semble toujours être dans le flou : entre les pro-Morsi et leur accointance avec les frères musulmans et le front démocrate, des échauffourées ont éclaté en dépit des appels au calme, tant à l'échelle du pays qu'à l'échelle internationale. Le bilan s'est soldé par 52 morts et des centaines de blessés. L'état d'urgence a été décrété dans le pays lundi et un couvre-feu a été imposé la veille au soir dans les trois gouvernorats longeant l'axe majeur du trafic maritime mondial - Port-Saïd, Ismaïliya, Suez -. Du côté du Caire le calme est revenu mardi matin aux abords de la place Tahrir, où les heurts sporadiques, qui se déroulent depuis jeudi soir entre la police et des groupes de jeunes, se sont poursuivis jusque tard dans la nuit. Des sources de sécurité égyptienne ont affirmé que « les forces armées ont fait échouer une tentative d'assaut menée par un groupe armé contre la prison générale de Port-Saïd ». Parallèlement, la principale coalition de l'opposition égyptienne devait se réunir aujourd'hui pour déterminer sa réponse à l'invitation du chef d'Etat à un dialogue national en fin de journée. Dimanche, Morsi a invité des dirigeants des forces politiques de l'opposition à un dialogue national lundi, au moment où le pays traverse une crise politique aggravée par les violences. La principale coalition de l'opposition en Egypte, le Front du salut national (FSN), a appelé dans un communiqué le « peuple à descendre dans toutes les places Tahrir vendredi 1er février pour (...) réaliser les objectifs de la révolution » et protester contre la mort de dizaines d'Egyptiens dans des heurts. Cet appel intervient peu après l'annonce par le FSN qu'il rejetait un dialogue national « vide de sens » proposé par le président Morsi. Pour rappel les heurts les plus meurtriers ont eu lieu à Port-Saïd, où 52 personnes ont péri, après la condamnation à mort samedi de 21 supporters du club de football local Al Masry pour leur implication dans des violences ayant fait 74 morts en 2012 après un match contre le club cairote d'Al-Ahly. Il est à noter que le 25 janvier de cette année a été, la première fois, où le réseau avait signalé l'utilisation de gaz CR contre les manifestants depuis le déclenchement de manifestations pacifiques en Egypte. Des témoignages de militants ont été recueillit sur la place Tahrir, indiquant que les forces de sécurité utilisaient un gaz de type CR. Washington a dénoncé l'usage de ces gaz. Dans le même contexte L'organisation Amnesty international (AI) a appelé les autorités égyptiennes à assurer le respect du droit au rassemblement pacifique, en condamnant la « répression meurtrière » des manifestations. « Les autorités égyptiennes doivent donner des ordres clairs à ceux qui surveillent les manifestations pour assurer le respect du droit au rassemblement pacifique et empêcher l'usage excessif de la force », ajoute l'ONG dans un communiqué. L'organisation internationale a déploré « l'usage par les services de sécurité d'une force létale même quand cela ne s'imposait pas (...) y compris contre des manifestants qui ne représentaient pas de menace imminente ». Elle souligne que les autorités sont appelées à faire en sorte que « ceux qui font usage de la force de manière excessive et arbitraire seront traduits en justice ». Quatre jours après le deuxième anniversaire de la révolution égyptienne, le pays des pharaons continue de faire sa révolution, à croire que le dictateur déchu a fait des émules. Pour taire la contestation l'équipe de Morsi n'a pas hésité à faire usage de gaz asphyxiant. La communauté internationale et Amnesty international ont ouvertement dénoncé l'assaut de Morsi. Où va l'Egypte ? Prise entre l'étau d'une guerre civile larvée, les dernières évolutions font prédire le pire pour Oum Edounia. Dans sa dernière sortie médiatique le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi n'a pas caché son pessimisme .Pour lui la conjoncture actuelle « pourrait conduire à un effondrement de l'Etat » .Retour sur les faits : La commémoration du deuxième anniversaire de la révolution égyptienne qui a abouti à la chute du président Moubarek et à son incarcération s'est déroulée dans la violence. Depuis jeudi, la veille de ces commémorations, la tension était palpable aux pays des pharaons La question politique et économique du pays semble toujours être dans le flou : entre les pro-Morsi et leur accointance avec les frères musulmans et le front démocrate, des échauffourées ont éclaté en dépit des appels au calme, tant à l'échelle du pays qu'à l'échelle internationale. Le bilan s'est soldé par 52 morts et des centaines de blessés. L'état d'urgence a été décrété dans le pays lundi et un couvre-feu a été imposé la veille au soir dans les trois gouvernorats longeant l'axe majeur du trafic maritime mondial - Port-Saïd, Ismaïliya, Suez -. Du côté du Caire le calme est revenu mardi matin aux abords de la place Tahrir, où les heurts sporadiques, qui se déroulent depuis jeudi soir entre la police et des groupes de jeunes, se sont poursuivis jusque tard dans la nuit. Des sources de sécurité égyptienne ont affirmé que « les forces armées ont fait échouer une tentative d'assaut menée par un groupe armé contre la prison générale de Port-Saïd ». Parallèlement, la principale coalition de l'opposition égyptienne devait se réunir aujourd'hui pour déterminer sa réponse à l'invitation du chef d'Etat à un dialogue national en fin de journée. Dimanche, Morsi a invité des dirigeants des forces politiques de l'opposition à un dialogue national lundi, au moment où le pays traverse une crise politique aggravée par les violences. La principale coalition de l'opposition en Egypte, le Front du salut national (FSN), a appelé dans un communiqué le « peuple à descendre dans toutes les places Tahrir vendredi 1er février pour (...) réaliser les objectifs de la révolution » et protester contre la mort de dizaines d'Egyptiens dans des heurts. Cet appel intervient peu après l'annonce par le FSN qu'il rejetait un dialogue national « vide de sens » proposé par le président Morsi. Pour rappel les heurts les plus meurtriers ont eu lieu à Port-Saïd, où 52 personnes ont péri, après la condamnation à mort samedi de 21 supporters du club de football local Al Masry pour leur implication dans des violences ayant fait 74 morts en 2012 après un match contre le club cairote d'Al-Ahly. Il est à noter que le 25 janvier de cette année a été, la première fois, où le réseau avait signalé l'utilisation de gaz CR contre les manifestants depuis le déclenchement de manifestations pacifiques en Egypte. Des témoignages de militants ont été recueillit sur la place Tahrir, indiquant que les forces de sécurité utilisaient un gaz de type CR. Washington a dénoncé l'usage de ces gaz. Dans le même contexte L'organisation Amnesty international (AI) a appelé les autorités égyptiennes à assurer le respect du droit au rassemblement pacifique, en condamnant la « répression meurtrière » des manifestations. « Les autorités égyptiennes doivent donner des ordres clairs à ceux qui surveillent les manifestations pour assurer le respect du droit au rassemblement pacifique et empêcher l'usage excessif de la force », ajoute l'ONG dans un communiqué. L'organisation internationale a déploré « l'usage par les services de sécurité d'une force létale même quand cela ne s'imposait pas (...) y compris contre des manifestants qui ne représentaient pas de menace imminente ». Elle souligne que les autorités sont appelées à faire en sorte que « ceux qui font usage de la force de manière excessive et arbitraire seront traduits en justice ».