Retour à la case départ. La disparition subite de Abderrazak Bouhara a jeté la consternation au sein du Front de libération nationale (FLN). Perte d'un grand homme, membre du comité central, vieux militant qui a fait ses preuves dans la maison FLN dont il connaissait tous les rouages de l'appareil et de sa composante humaine, mais perte aussi de l'homme considéré comme l'homme du consensus qui pouvait éviter que la lutte intestine au sein du FLN ne dérive sur l'implosion du parti. Il était le meilleur candidat pour succéder à Abdelaziz Belkhadem, évincé lors de la 6eme session du comité central qui s'est tenu dernièrement à Sidi-Frej (Alger) Son décès a provoqué un grand désappointement parmi les rangs des redresseurs qui pensaient en avoir fini avec l'ère de Abdelaziz Belkhadem et ses fidèles qui vont sans doute revenir à la charge. Et plus tôt qu'on ne le pense. L'ex- secrétaire général du parti n'avait pas fait mystère de son intention de revenir à la tête du FLN. Sa «défaite» lors du vote de confiance s'est jouée sur une différence de quelques petites voix en faveur de sa destitution. 160 membres du comité central ont choisi de lui retirer leur confiance. 156 autres membres ont milité en faveur de son maintien à la tête du vieux parti. Il est très tôt pour sonder les intentions des «redresseurs» qui ont perdu une carte maîtresse de leur plan élaboré dans la précipitation. Les fidèles de Belkhadem, eux, toujours plus unis que jamais autour de l'ex-secrétaire général, croient dur comme fer que leur chef de file a de grandes chance de revenir par la grande porte lors de l'élection du secrétaire général qui fait l'objet d'intenses tractations entre les deux tendances représentatives du parti. Il semble bien que la disparition de Abderrazak Bouhara, l'homme du consensus va replonger le FLN dans ses mauvaises habitudes. La lutte au sein du parti pour le choix d'une personne à même de réunir le plus grand nombre de suffrages risque d'être fastidieuse à moins qu'un compromis entre les deux tendances ne soit trouvé à la suite d'une injonction venue d'en «haut». L'homme capable de faire consensus autour de lui, en prévision de l'élection du futur secrétaire général du parti est-il à trouver au sein des initiateurs du mouvement de redressement ? Ils sont nombreux à vouloir saisir la chance. Tout est possible, même si aucun d'eux n'a affiché une ambition claire pour le poste de SG. Les données ont changé avec le décès de l'homme du consensus. Salah Goudjil, longtemps membre du secrétariat exécutif, présentement membre du comité central est celui qui a déclenché les hostilités contre l'ex-secrétaire général. Ses qualités : une connaissance parfaite de la maison FLN. Un handicap : son âge avancé qui ne lui permet pas de tenir solidement les rênes d'un parti devenu ces derniers temps trop «turbulent». Amar Tou : membre du bureau politique, ministre des Transports, il est au premier cercle et à l'avantage d'être au mieux de sa forme. Son handicap : une rivalité farouche avec les autres prétendants pour le poste tant convoité. Et un reproche : il a pris le train en marche, lorsque les jeux étaient faits, les jours de Belkhadem étaient comptés. Tayeb Louh, ministre du Travail : il est de tous les mouvements de redressement. Reproche : il a aussi pris le train en marche de la destitution de Belkhadem. Les membres du comité central pourraient leur reprocher leur opportunisme. Il reste, les Saïdani, Abada et autres Hadjar. Ils n'ont ni la carrure, ni le profil de l'emploi. Donc aucune chance de passer devant les urnes. Enfin, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Abdelaziz Belkhadem, fort du soutien des 156 membres qui se sont prononcés pour lui, pourraient créer une énorme surprise. Sa ténacité et son abnégation pour s'accrocher au fauteuil, s'avéreront, si le destin s'en mêle, payants pour lui. Auquel cas, le FLN est vraiment un parti unique. Unique dans son genre. Retour à la case départ. La disparition subite de Abderrazak Bouhara a jeté la consternation au sein du Front de libération nationale (FLN). Perte d'un grand homme, membre du comité central, vieux militant qui a fait ses preuves dans la maison FLN dont il connaissait tous les rouages de l'appareil et de sa composante humaine, mais perte aussi de l'homme considéré comme l'homme du consensus qui pouvait éviter que la lutte intestine au sein du FLN ne dérive sur l'implosion du parti. Il était le meilleur candidat pour succéder à Abdelaziz Belkhadem, évincé lors de la 6eme session du comité central qui s'est tenu dernièrement à Sidi-Frej (Alger) Son décès a provoqué un grand désappointement parmi les rangs des redresseurs qui pensaient en avoir fini avec l'ère de Abdelaziz Belkhadem et ses fidèles qui vont sans doute revenir à la charge. Et plus tôt qu'on ne le pense. L'ex- secrétaire général du parti n'avait pas fait mystère de son intention de revenir à la tête du FLN. Sa «défaite» lors du vote de confiance s'est jouée sur une différence de quelques petites voix en faveur de sa destitution. 160 membres du comité central ont choisi de lui retirer leur confiance. 156 autres membres ont milité en faveur de son maintien à la tête du vieux parti. Il est très tôt pour sonder les intentions des «redresseurs» qui ont perdu une carte maîtresse de leur plan élaboré dans la précipitation. Les fidèles de Belkhadem, eux, toujours plus unis que jamais autour de l'ex-secrétaire général, croient dur comme fer que leur chef de file a de grandes chance de revenir par la grande porte lors de l'élection du secrétaire général qui fait l'objet d'intenses tractations entre les deux tendances représentatives du parti. Il semble bien que la disparition de Abderrazak Bouhara, l'homme du consensus va replonger le FLN dans ses mauvaises habitudes. La lutte au sein du parti pour le choix d'une personne à même de réunir le plus grand nombre de suffrages risque d'être fastidieuse à moins qu'un compromis entre les deux tendances ne soit trouvé à la suite d'une injonction venue d'en «haut». L'homme capable de faire consensus autour de lui, en prévision de l'élection du futur secrétaire général du parti est-il à trouver au sein des initiateurs du mouvement de redressement ? Ils sont nombreux à vouloir saisir la chance. Tout est possible, même si aucun d'eux n'a affiché une ambition claire pour le poste de SG. Les données ont changé avec le décès de l'homme du consensus. Salah Goudjil, longtemps membre du secrétariat exécutif, présentement membre du comité central est celui qui a déclenché les hostilités contre l'ex-secrétaire général. Ses qualités : une connaissance parfaite de la maison FLN. Un handicap : son âge avancé qui ne lui permet pas de tenir solidement les rênes d'un parti devenu ces derniers temps trop «turbulent». Amar Tou : membre du bureau politique, ministre des Transports, il est au premier cercle et à l'avantage d'être au mieux de sa forme. Son handicap : une rivalité farouche avec les autres prétendants pour le poste tant convoité. Et un reproche : il a pris le train en marche, lorsque les jeux étaient faits, les jours de Belkhadem étaient comptés. Tayeb Louh, ministre du Travail : il est de tous les mouvements de redressement. Reproche : il a aussi pris le train en marche de la destitution de Belkhadem. Les membres du comité central pourraient leur reprocher leur opportunisme. Il reste, les Saïdani, Abada et autres Hadjar. Ils n'ont ni la carrure, ni le profil de l'emploi. Donc aucune chance de passer devant les urnes. Enfin, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Abdelaziz Belkhadem, fort du soutien des 156 membres qui se sont prononcés pour lui, pourraient créer une énorme surprise. Sa ténacité et son abnégation pour s'accrocher au fauteuil, s'avéreront, si le destin s'en mêle, payants pour lui. Auquel cas, le FLN est vraiment un parti unique. Unique dans son genre.