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L'arbitrage d'islamistes modérés
Tunisie, vers un gouvernement de compétences
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 02 - 2013

Après l'assassinat du leader d'opposition, Chokri Belaïd, le 6 février, et l'émotion considérable que suscita ce crime politique dans toutes les couches de la société tunisienne, le Premier ministre Jebali comprend que devient dangereuse une polarisation du pays aussi exacerbée entre laïcs et islamistes.
L'un des deux vice-présidents du parti Ennahda, Abdelfattah Mourou, un avocat de 64 ans, titulaire d'une licence de théologie islamique et d'une licence en droit a tout fait pour convaincre Hamadi Jebali de former un gouvernement de compétences. Après l'assassinat du leader d'opposition laïc Chokri Belaïd, le 6 février, et l'émotion considérable que suscita ce crime politique dans toutes les couches de la société tunisienne, le Premier ministre Jebali comprit que devenait dangereuse une polarisation du pays aussi exacerbée entre laïcs et islamistes. Pour désamorcer la crise, il décida de faire un geste fort, en privilégiant clairement les intérêts de la Tunisie au détriment de son parti, Ennahda. Il annonça qu'il allait changer tous ses ministres politiques pour les remplacer par des technocrates. Ce gouvernement serait chargé d'accélérer la rédaction de la nouvelle Constitution par l'Assemblée constituante élue en octobre 2011, puis de procéder à la nomination d'une commission électorale indépendante, chargée de l'organisation des prochaines législatives.
En dépit d'une forte résistance d'Ennahda, qui ne voit pas d'un bon œil de devoir abandonner des pans entiers de l'exécutif qu'elle avait conquis de haute lutte, Jebali a déjà réuni plus de 109 députés à la Constituante (sur 217), dont plus d'un quart des parlementaires inscrits au groupe Ennahda (89 mandats).
Abdelfattah Mourou, qui fonda avec Ghannouchi le parti islamiste et fit deux ans de prison sous Bourguiba, n'hésite pas à fustiger les «ultras» de son camp. «La majorité d'Ennahda s'est isolée des forces de la nation et c'est une grave erreur ! Elle a été infiltrée par des salafistes. Elle s'est coupée de l'UGTT (le grand syndicat tunisien), des intellectuels, des médias, des jeunes, de l'Utica (patronat) : il est grand temps que mes amis comprennent que dans la société tunisienne, il y a des choses qui ne passent pas», avoue-t-il.
Après l'assassinat du leader d'opposition, Chokri Belaïd, le 6 février, et l'émotion considérable que suscita ce crime politique dans toutes les couches de la société tunisienne, le Premier ministre Jebali comprend que devient dangereuse une polarisation du pays aussi exacerbée entre laïcs et islamistes.
L'un des deux vice-présidents du parti Ennahda, Abdelfattah Mourou, un avocat de 64 ans, titulaire d'une licence de théologie islamique et d'une licence en droit a tout fait pour convaincre Hamadi Jebali de former un gouvernement de compétences. Après l'assassinat du leader d'opposition laïc Chokri Belaïd, le 6 février, et l'émotion considérable que suscita ce crime politique dans toutes les couches de la société tunisienne, le Premier ministre Jebali comprit que devenait dangereuse une polarisation du pays aussi exacerbée entre laïcs et islamistes. Pour désamorcer la crise, il décida de faire un geste fort, en privilégiant clairement les intérêts de la Tunisie au détriment de son parti, Ennahda. Il annonça qu'il allait changer tous ses ministres politiques pour les remplacer par des technocrates. Ce gouvernement serait chargé d'accélérer la rédaction de la nouvelle Constitution par l'Assemblée constituante élue en octobre 2011, puis de procéder à la nomination d'une commission électorale indépendante, chargée de l'organisation des prochaines législatives.
En dépit d'une forte résistance d'Ennahda, qui ne voit pas d'un bon œil de devoir abandonner des pans entiers de l'exécutif qu'elle avait conquis de haute lutte, Jebali a déjà réuni plus de 109 députés à la Constituante (sur 217), dont plus d'un quart des parlementaires inscrits au groupe Ennahda (89 mandats).
Abdelfattah Mourou, qui fonda avec Ghannouchi le parti islamiste et fit deux ans de prison sous Bourguiba, n'hésite pas à fustiger les «ultras» de son camp. «La majorité d'Ennahda s'est isolée des forces de la nation et c'est une grave erreur ! Elle a été infiltrée par des salafistes. Elle s'est coupée de l'UGTT (le grand syndicat tunisien), des intellectuels, des médias, des jeunes, de l'Utica (patronat) : il est grand temps que mes amis comprennent que dans la société tunisienne, il y a des choses qui ne passent pas», avoue-t-il.


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